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"Nous sommes entrain de les perdre": l'humain n'a jamais fait disparaître autant d'espèces.10/20/2020 La nature se meurt, mais nous préférons fermer les yeux. Toutes les alertes ont été dressées. S'il fallait mettre des chiffres sur la catastrophe, on estime qu'entre 2000 et 2013, l'homme aurait fait disparaître l'équivalent de la surface du Mexique, en nature dans le monde. Cette nature accueillant un écosystème riche et rare, qui disparait sous les projets économiques de l'Homme.
L'activité économique continue de faire pression sur les écosystèmes. Aucun label, ou sommet mondial n'a réussi à inverser la tendance puisqu'il s'agit de notre modèle de société même qui pose problème. Une interview de Leif Cocks, fondateur de The Orangutan Projet m'a particulièrement choqué. Celui-ci fait l'état de la situation en Indonésie où la production de l'huile de palme fait disparaitre chaque jour les forêts primaires du pays. Pour lui, le constat est sans appel, "nous sommes entrain de les perdre". Les orangs-outans, les tigres de Sumatra ou encore les derniers éléphants sont des espèces que nous ne verrons plus que dans les zoos. Pour le fondateur de cette association venant en aide à la faune sauvage, l'huile de palme n'est pas un problème en soi. C'est la manière dont elle est cultivée qui ne va pas, comme toute monoculture intensive. Aujourd'hui, notre agriculture profite à une poignée d'entreprises, et nécessite un rendement très rapide. C'est ce paramètre qui oblige les bulldozers à se mettre en marche sur les forêts. Cocks milite pour une nouvelle forme d'agriculture qui se base sur les communautés locales. Aujourd'hui, l'industrie de l'huile de palme détruit les forêts tout en tuant également les communautés qui ne peuvent plus subsister sans forêts. On tente de nous expliquer que les plantations agricoles sont une "opportunité" pour les "pays en développement", mais cela est faux et permet simplement aux entreprises occidentales de continuer à exploiter des pays qui n'ont plus la capacité de s'y opposer. Une polyculture qui se base sur un mix de plantations et de nature pourrait être une des solutions pour permettre un avenir durable, en offrant aux communautés locales les moyens de vivre dignement, en totale autonomie. Notre pensée moyenâgeuse basée sur une rapport de domination doit évoluer si nous voulons protéger les dernières espèces animales. Cette protection ne pourra se faire si nous n'écoutons pas les communautés locales. sources : https://news.mongabay.com/2020/08/we-are-losing-qa-with-the-orangutan-projects-leif-cocks-on-saving-the-great-ape/?fbclid=IwAR08JTLRnLCZu2GuuR7jfcd2Qw82ODFK5mYrb7_w-ooo0pFoYSODbUxrvz8 https://www.ecowatch.com/biodiversity-ecosystem-destruction-2647730756.html?rebelltitem=1#rebelltitem1
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Je vous en parlais il y a quelques mois, cette fois-ci c’est le grand lancement! La pâte à tartiner engagée est désormais disponible en prévente. Au fil des années, nous nous sommes familiarisés avec les nouvelles pâtes à tartiner sans huile de palme, dans un soucis de ralentir la déforestation en Indonésie et en Malaisie.
Aujourd’hui, Papa outang, anciennement Maman Outang, va encore plus loin dans l’engagement. En effet, les lanceurs du projet ne veulent pas seulement rayer l’huile de palme de leurs ingrédients, ils veulent aussi en finir concrètement avec les ravages causés par cette huile. Papa Outang, c’est une pâte à tartiner avec seulement 3 ingrédients : Des noisettes d’Italie (48%), du sucre de rapadura et du cacao pur. Il te suffit de rajouter du lait, de préférence végétal, pour pouvoir la dévorer. Pendant que tu es entrain de déguster, chaque sachet de Papa Outang vient financer 10m2 de forêts en Indonésie. En partenariat avec l’association Kalaweit, l’argent récolté vient directement financer le projet Dulan qui a pour but de sécuriser 1 500 hectares de forêts tropicales avant que celles-ci ne tombent entre les mains des industriels. Un très beau projet dont je suis très fier de soutenir. Le partenariat avec l’association Kalaweit ne peut que me réjouir davantage en connaissant très bien le travail de terrain de Chanee en Indonésie. Si tu es gourmand.e et tu as envie de soutenir un beau projet, la prévente à débuté aujourd’hui, et c’est déjà un beau succès! Un chef autochtone, opposant à l'huile de palme, a été arrêté par les autorités indonésiennes.8/29/2020 L'huile de palme ne menace pas que les forêts. Des milliers d'hommes et de femmes vivent grâce à celles-ci. Quand on détruit une forêt, on menace une biodiversité unique mais on s'accapare aussi du lieu de résidence d'autochtones. C'est ce qui est entrain de se produire en Indonésie, plus précisément dans le village de Kinipan, à la lisière d'une immense forêt tropicale encore préservée. Mais les jours sont comptés pour ce petit oasis de nature. Des producteurs d'huile de palme sans scrupules ont déjà entrepris de raser cette forêt pour produire toujours plus d'huile. Les autochtones Dayak Tomun veulent empêcher cette catastrophe environnementale. Ceux-ci manifestent de manière pacifique en bloquant et en érigeant des barricades pour empêcher les bulldozers d'atteindre les forêts. Un combat noble qui n'est pas sans danger. C'est ce qui vient de se produire le 26 août, lorsque la police a interpellé et arrêté d'une manière violente le chef du village Effendi Buhing. Cet homme est à la tête du mouvement pour protéger son village et la forêt. La vidéo ci-dessous montre la brutalité de l'arrestation alors que sa famille implore de le relâcher. Ces arrestations, il y en a eu cinq la semaine dernière. Toutes sont utilisées pour dissuader les autochtones de poursuivre leur lutte. Entre intimidations, arrestations, corruptions et menaces, tout est fait pour que les bulldozers prennent rapidement place dans la forêt. Ironie, le chef du village est arrêté car il est soupçonné d'être à la tête des "dégâts" causés par les blocages. (rire jaune). Les dégâts causés par l'huile de palme s'intensifient car la demande mondiale de cette huile ne cesse d'augmenter. À cette allure, les forêts indonésiennes n'existeront plus d'ici 10 ans. Aucun label vert comme l'huile de palme RSPO ne peut enrayer cette tendance tant que la demande ne baisse pas. Les forêts disparaitront tant que nous reverrons pas notre modèle alimentaire. Moins d'huile, des huiles diversifiées, la solution est à notre portée. sources : https://www.bbc.com/indonesia/indonesia-53890151?fbclid=IwAR1x5aP9ya_e4ySjOMZpFpwVn1ZVBgK3eeygzvdj0YqQPMmRztAXqZaIQQc https://www.sauvonslaforet.org/actualites/9832/vague-darrestations-dopposants-a-lhuile-de-palme-a-borneo?t=6897&fbclid=IwAR0yrk_PfkLCj5ACsWMyd0vdPNbzWLGkcenPHjv-kSd5QoS700aCH5hedfQ L'huile de palme durable, n'a vraiment rien de durable. C'est ce que dévoile une nouvelle étude publiée dans le Journal Science of the Total Environment par le professeur Roberto Cazzolla Gatti de la Tomsk State University (Russie). Ces travaux universitaires se basent sur des images satellites depuis 1984. Le constat est frappant : la plupart des concessions d'huile de palme certifiées durables (RSPO) reposent sur des terres ayant abrité des forêts, et donc des espèces sauvages, aujourd'hui en danger critique d'extinction. Comment les multinationales comme Mondelez (LU..) ou encore Ferrero (Nutella, Kinder) peuvent-elle certifiées que leurs plantations soient durables ? La réponse se trouve dans l'étude. Ces nouvelles plantations sont certifiées par la RSPO car celles-ci se sont installées récemment, sur des terres sans forêts. Toutefois, cela ne veut pas dire qu'il n'y avait pas de forêts quelques années auparavant. Au contraire, 75% des concessions dites durables aujourd'hui, étaient des forêts en 1990. Le problème de la certification est qu'il n'y a aucun recul sur le temps pour juger sur la durabilité des plantations. Les multinationales peuvent donc acheter des terres ayant subi une déforestation quelques années auparavant sans aucun soucis. L'étude est sans appel : L'huile de palme durable est simplement du greenwashing pour tenter de manipuler le consommateur. Avec une demande toujours plus importante, aucune certification ne peut assurer que les nouvelles plantations d'huile de palme n'ont pas causé une déforestation. Des orangs-outans, des éléphants ou encore des tigres sont en voie critique d'extinction car l'huile de palme reste l'huile la moins chère du marché. Sources : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0048969720342340?via%3Dihub https://phys.org/news/2020-07-certified-sustainable-palm-oil-fields.html?fbclid=IwAR1VRS9lK0YlDNS-RxQNcv3Wi5f8j1v8u5-r7MnR2Z43Zcmfd8yNw934UBM Selon les derniers chiffres de Open Food Fact, la plus grande base de données alimentaires, l'huile de palme se retrouve dans 10 000 produits rien qu'en France. Cette huile omniprésente dans notre alimentation transformée est un grave danger pour les forêts. Nous le savons bien, l'huile de palme provient du palmier à huile, un arbre qui pousse principalement en Indonésie et en Malaisie et qui est responsable d'une des plus grandes déforestations au monde. Depuis 50 ans, l'Indonésie a perdu la moitié de sa surface boisée ayant des conséquences directes sur la faune: les orangs-outans sont en voie critique d'extinction. Bien que de plus en plus de consommateurs soient vigilants lors de leurs achats, cette huile peut se cacher sous différentes appellations, rendant plus difficile le boycott. C'est ici qu'intervient la plateforme antihuiledepalme.fr lancée par Sensei Family qui vise à simplifier le boycott de cette huile dévastatrice. Les deux jeunes entrepreneurs, derrière le projet, souhaitent consolider le mouvement contre la déforestation en France. Après le lancement de leur pâte à tartiner sans huile de palme, leur partenariat avec une association de terrain (Kalaweit), Sensei souhaite poursuivre en aidant le consommateur à faire plus attention. Cela est rendu possible grâce à la création d'une extension, c'est à dire un programme que l'on télécharge sur google, pour ajouter des fonctionnalités à son moteur de recherche, et qui va venir nous aider à y voir plus clair. En effet, après avoir ajouté cette extension, le programme permet de repérer l'huile de palme de tous les produits vendus en supermarché. Il suffit de se connecter sur les sites de Carrefour, Monoprix, Biocoop ou encore Auchan et de naviguer à travers les produits. Dès qu'un produit contient de l'huile de palme, un encadré rouge se forme autour de celui-ci. Dans le cas contraire, il se met en vert. Une belle fonctionnalité pour se débarrasser de l'huile de palme de notre caddie. Pour ce qui ne font pas leurs courses en ligne, vous pouvez toujours naviguer sur le site pour s'assurer que les produits de notre quotidien ne contiennent pas d'huile de palme. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site ci-dessous! Nous la connaissions omniprésente dans l'agroalimentaire mais les chiffres de OpenFoodFact restent édifiants. En effet, la plateforme collaborative ayant pour mission de constituer la plus grande base de données alimentaires, recense pas moins de 51 322 produits contenant de l'huile ou de la graisse de palme.
C'est bien cette surconsommation démesurée qui est entrain de détruire les dernières forêts d'Indonésie et de Malaisie, d'accélérer la disparition d'espèces rares comme l'orang-outan et de menacer les populations locales d'expropriation. De la fameuse pâte à tartiner, aux bouillons de légumes en passant par les shampoings mais aussi les produits biologiques, l'huile de palme est partout. Pourquoi ne pas diversifier les huiles? Les industriels y voient une question de gros sous. En effet, l'huile de palme est l'huile la moins chère sur le marché, compte tenu de son grand rendement. Ces mêmes industriels défendent l'huile de palme en évoquant que les huiles alternatives nécessitent beaucoup plus de surface pour le même rendement. Toutefois, il manque un élément à cette argumentaire. Les autres huiles comme le tournesol ou encore le colza, sont des plantes qui poussent dans des régions, comme en France, où les zones agricoles sont déjà présentes et sous-exploitées. Le seul problème de l'huile de palme est sa sur-exploitation, qui est concentrée à 85% dans deux pays. En 50 ans, l'Indonésie a perdu 50% de ses forêts, et les tronçonneuses continuent d'abattre les derniers arbres. Depuis les dernières contestations contre cette huile omniprésente, les industriels tentent de donner une nouvelle image à l'huile de palme grâce à la certification "huile de palme durable". Or, comme nous l'avions déjà dénoncé dans cette article, l'huile de palme durable n'est qu'une mascarade pour déculpabiliser le consommateur. Grâce à la plateforme OpenFoodFact, vous pouvez désormais faire des recherches sur différents produits pour voir leur composition. Un outil efficace pour se séparer une bonne fois pour toute de cette huile destructrice, et ainsi faire baisser sa demande. Sources : https://fr.openfoodfacts.org/application-mobile-open-food-facts https://sensei.family/blog/ Hermanus Bin Binson avait 35 ans. Il était paysan dans le village de Penyang en Indonésie, où il récoltait les noix de palme. Le 17 février 2020, Hermanus et deux autres fermiers sont arrêtés par la police sur leur terre. Ils sont accusés d'avoir volé les récoltes d'une multinationale. Le 26 avril, M.Bin Binson meurt après s'être fait refusé l'accès au soin alors qu'il était malade.
Pourquoi un homme peut-il se faire arrêter sur ses terres et être accusé de voler ses propres récoltes? Pour y voir plus clair, il est nécessaire de remonter le fil de l'histoire pour découvrir comment l'histoire d'Hermanus témoigne d'un fait récurrent : l'expropriation des paysans par les industriels de l'huile de palme. Les problèmes pour les paysans du village de Penyang débutent en 2005, quand la société HMBP achète près de 2000 hectares de terre pour la production d'huile de palme, très proche des terres des différents paysans de la région. Si l'entreprise devait respecter les limites de sa concession pour planter des palmiers à huile, très vite, celle-ci va venir déborder sur les forêts avoisinantes et les terres des paysans. En toute impunité, les multinationales peuvent débarquer du jour au lendemain sur des propriétés privées et dans des forêts, et décider de tout raser. C'est ce qui va se passer dans le village de Penyang. HMBP va venir occuper illégalement des terres pour accroitre son rendement en huile de palme. Toutefois, les fermiers ont décidé de ne pas se laisser faire. Avec l'aide d'associations et de moyens juridiques, ceux-ci obtiennent en 2010 la déclaration du district imposant à la société HMBP de rétrocéder les terres volées à la communauté, soit près de 1800 hectares. Bien que l'Etat se soit prononcé, il faut attendre 2019 pour que la société agisse. Du moins, c'est ce que les fermiers ont pensé. Dans une lettre d'octobre 2019, la société affirme aux fermiers la rétrocession des terres à la communauté. Pensant que cette lettre faisait acte, les fermiers ont regagné leur terres pour récolter les noix de palme. La suite, vous la connaissez. La police va débarquer dans les plantations et arrêter plusieurs paysans pour vol. Pour la société, la rétrocession ne concernait que 117 hectares sur les 1800, avec une gestion commune entre la multinationale et les villageois. La société décide donc de porter plainte face aux paysans qui ont regagné leur terres. La fin tragique pour Hermanus survient en prison, alors que l'avocat de la défense demande la libération d'Hermanus du fait de son état de santé, sa demande est refusé. Il meurt, laissant une femme et deux enfants. Les deux autres paysans attendent leur jugement. Cette histoire doit nous faire prendre conscience des vies humaines qui sont aussi en jeu dans cette catastrophe environnementale. Le cas d'Hermanus n'est pas isolé, des centaines de paysans sont expropriés chaque année en Indonésie car des multinationales ont décidé d'accroitre leurs productions. Un paysan pauvre ne peut rien face à des entreprises aux plusieurs milliards. Il s'agit de la même huile de palme qui se retrouve dans nos gâteaux, notre diesel ou encore dans notre savon. sources : https://www.sauvonslaforet.org/actualites/9720/repose-en-paix-hermanus-mort-a-35-ans-en-luttant-pour-ta-terre?fbclid=IwAR0ZLBLAO72vwdxTLJJn-lw2984qGjTK66T228isvhLrLecmQwYeJd_x1ZU https://news.mongabay.com/2020/04/indigenous-farmer-dies-after-being-charged-with-stealing-from-his-own-land/ https://news.mongabay.com/2020/03/indonesia-palm-oil-land-dispute-kalimantan-indigenous-hmbp/ "Un nouvel acteur de l'industrie a débuté le défrichage dans son projet de la plus grande plantation d'huile de palme au monde". C'est ce que rapporte le média d'investigation the Gecko Project en partenariat avec Mongabay. Ce média se spécialise sur l'investigation des destructions de forêts primaires et de la corruption liée. Leur nouveau rapport est édifiant. Une catastrophe environnementale est en cours dans le plus grand silence médiatique. Une catastrophe qui lie corruption, investisseurs anonymes et politiciens. Ceci n'est pas un polar, c'est l'Indonésie à l'heure de l'huile de palme.
L'heure est grave pour le pays. Le projet Tanah Merah est une véritable menace pour la province indonésienne de la Papouasie et de ses forêts encore vierges (l'un des derniers espaces dans le pays). Ce projet de la plus grande plantation d'huile de palme au monde aurait une superficie équivalente au double de la surface de la ville de Londres. En effet, 280 000 hectares ont été alloué à ce projet, ce qui représente 6 milliards de bénéfice pour la seule vente du bois. Si le projet Tanah Merah est mené a bien, il s'agirait d'un véritable écocide que ce soit par la disparition d'une biodiversité unique, par le rejet astronomique de CO2 et par une autre déforestation causée par le déplacement d'agriculteurs locaux. Déjà 170 hectares ont été rasé de cette forêt où les bulldozers se sont installés depuis mars dernier. Une déforestation encore faible mais localisée dans un secteur protégé. Ce début de chantier menace une accélération dans un projet qui a mis plus de 10 ans à démarrer. Pour comprendre l'ampleur du projet, il faut comprendre ce qu'il y a en jeu. Ce projet est dirigé par Digoel Agri Group, une firme créée par une famille proche du pouvoir indonésien et soutenu par un investisseur anonyme nouveau-zélandais. Depuis 2007, les permis pour ce projet se sont échangés entre plusieurs conglomérats, et révèlent une opacité alarmante dans un contexte où les firmes impliquées souhaitent garder leur anonymat. Pire encore, selon les informations de 4 maisons d'investigations*, les permis pour ce projet ont été délivré par un homme politique, servant au même moment une peine de prison pour détournement de fonds publics. D'autres investigations ont révélé des permis falsifiés. C'est sur cette totale illégalité que ce projet a débuté. La reprise par Digoel Agri Group se veut être transparent. Seulement, cette firme liée au pouvoir indonésien, utilise les permis frauduleux du passé pour opérer. Pour Greenpeace Indonésie, le gouvernement peut encore interdire le projet, et ainsi éviter un massacre environnemental. En effet, en 2016, le gouvernement indonésien a créé un moratoire de trois ans interdisant les nouvelles plantations d'huile de palme, en réponse aux feux de forêts ayant détruit des milliers d'hectares. Cependant, dans la réalité, les actions du gouvernement peinent à être adoptées, et le Tanah Projet en est l'exemple. Les investisseurs du projet se défendent en évoquant que les indigènes sur place sont en faveur du projet. Cependant, pour Pusaka, une association pour les droits des indigènes, la tribu sur place s'oppose radicalement au projet car menace leurs ressources en eau et en nourriture. Les associations sur le terrain demandent au gouvernement que des sanctions soient émises contre les permis autorisés il y a 10 ans, et demandent ainsi l'annulation du projet. Sources : https://news.mongabay.com/2020/03/new-player-starts-clearing-rainforest-in-worlds-biggest-oil-palm-project/ https://www.ecowatch.com/accuweather-2020-hurricane-season-will-be-above-normal-2645581672.html?fbclid=IwAR0CjBTFao_vr4n418G09k14RsM2wj8KfILT0-4kzp4fKEuqVT1l3G1WOC8 https://thegeckoproject.org * The Gecko Project, Mongabay, Malaysiakini and Tempo "Nouvelle recette" : c'est ce que l'on peut lire sur les nouveaux pots de Patamilka. Apparue en 2019, la pâte à tartiner du chocolatier Milka tente de venir concurrencer Nutella sur ses terres. Depuis 5 ans, Nutella a perdu près de 10 points de parts de marché avec l'arrivée de nouvelles pâtes à tartiner. Milka a voulu se faire une place dans ce marché lucratif. Cependant, dès la sortie de Patamilka, on y voit la présence d'huile de palme. Faux départ.
Cette semaine, un membre du groupe "Agir contre l'huile de palme" découvre sur les pots de la marque "Nouvelle recette". Il découvre que l'huile de palme a disparu au profit d'huile de coton, de Coprah et de Karité. Contacté par LJE, Milka nous a confirmé la disparition de l'huile de palme de sa pâte. L'huile de coton, importée de Grèce, est encore peu utilisée par l'industrie agroalimentaire. Bien que l'on puisse discuter des huiles alternatives choisies, et de la composition générale de cette pâte (très sucrée, peu de cacao), ce changement de recette envoie un message fort : L'huile de palme n'est pas indispensable. Il faut espérer que cette décision entraine d'autres industriels à diversifier leurs huiles. En effet, si l'huile de palme a un très bon rendement de récolte, sa production excessive concentrée principalement sur deux pays : l'Indonésie et la Malaisie, est entrain de détruire une biodiversité unique. Il faut également espérer que Mondelez International, détenteur de Milka, poursuive cette volonté de réduction d'huile de palme sur ses autres marques : LU, Cadburry ou encore Oreo. Cette nouvelle recette montre le pouvoir du consommateur. Depuis plusieurs années, les voix s'élèvent contre l'huile de palme industriel. Les entreprises sont forcées de s'adapter. Source : Milka "Nutella en tête du classement WWF des bons élèves de l'huile de palme", c'est ce que l'on apprend sur plusieurs chaines de télévision dans la semaine du 20 janvier. Cette agitation autour de la pâte à tartiner est provoquée par la sortie du dernier rapport du WWF, le Fond Mondial pour la Nature. Dans ce dernier, l'organisation internationale fait un classement des multinationales utilisant de l'huile de palme pour indiquer leur niveau d'engagement dans le zéro-déforestation. Ainsi, on constate que Ferrero obtient la note de 21.5 sur 22. Wow! La marque possédant Nutella as-t-elle décidé de mettre fin à la déforestation? Bien que nous aimerions que ce soit le cas, Ferrero est encore très loin du zéro déforestation mais le rapport du WWF a tendance à oublier ce dernier point. l’huile de palme certifiée s’est avérée, jusqu’à présent, à peine plus efficace pour empêcher la déforestation que son équivalente non-certifiée" Cela s'explique principalement du fait que ce rapport se fonde sur des bases très fragiles. La plupart des points attribués reposent sur le label RSPO, soit la table ronde pour une huile de palme durable. Et c'est bien ici que cela coince. La RSPO a été créée en 2004 par ces mêmes multinationales et des ONG. Elle a pour but de promouvoir une approche différente sur la production d'huile de palme, une production sans déforestation. Bien que ses engagements soient louables sur le papier, la réalité est tout autre. Depuis sa création, multiples ONG, dont notamment des associations sur le terrain ont constaté l'inefficacité de ce label. Selon la IUCN, "l’huile de palme certifiée s’est avérée, jusqu’à présent, à peine plus efficace pour empêcher la déforestation que son équivalente non-certifiée"
Le constat est clair. L'huile de palme durable de la RSPO ne répond pas aux attentes. Mais alors, pourquoi le WWF défend-il son rapport uniquement sur ce label? Le jeu de l'organisation est dangereux car il légitime des pratiques de firmes qui menacent encore aujourd'hui la biodiversité en Indonésie et en Malaisie. À l'heure ou tu liras ce texte, les tronçonneuses continuent de détruire les forêts primaires pour notre demande en huile de palme. Le label RSPO-CSPO représente 5 des 6 points de l'évaluation du rapport. Le dernier point est plus technique : savoir si l'entreprise à une politique de zero déforestation à l'égard de ses fournisseurs. Pour Ferrero, c'est la seule mauvaise note (en orange). Donc, la marque ne peut pas défendre un zéro-déforestation mais obtient tout de même une note de 21.5 sur 22. Etrange. Ce rapport ne vaut concrètement rien. Bien que des entreprises prennent des engagements contre la déforestation, il s'agit d'un label en carton qui n'a aucun impact positif sur les forêts. Pour Ignacio Gavilan du Consumer Goods Forum, "avoir un focus sur des certifications incite à avoir une reflexion réduite. Nous voulons, et avons besoin, d'une approche plus transformatrice, qui nous amènera vers un futur durable pour les forêts." Ainsi, ces certifications poussent au greenwashing, où des entreprises peuvent défendre une huile de palme durable pour continuer à vendre. WWF se rend complice de ce stratagème en partageant des rapports sans fonds, repris à grande foulée par les médias dédouanant Nutella. Ce n'est pas la premiere fois que le WWF flirte avec le greenwashing : du jambon en forme de panda aux fraises sur-emballés, le logo du WWF a perdu sa couleur originelle. Rappelons que Nutella a perdu 10 points de marché depuis 5 ans, suite aux contestations sur l'huile de palme, il fallait bien trouver un moyen de redorer son image. C'est raté! Sources : Rapport du WWF : https://pobs-2019.catalyze.id/check-the-scores/all RTL : https://www.rtl.fr/actu/conso/nutella-en-tete-du-classement-wwf-des-bons-eleves-de-l-huile-de-palme-7799936948 The Guardian : https://www.theguardian.com/environment/2020/jan/17/biggest-food-brands-failing-goals-to-banish-palm-oil-deforestation?fbclid=IwAR0ZBhkTfp0Hl4nSac1ftTJOOGOMuMXMtMAKyh1-cxJlY1scsq_wP9smsJw |
Un jeuneJeune de 21 ans, végétarien, allergique au plastique et à l'huile de palme et soucieux de protéger notre planète pour offrir un avenir aux futures générations. SUjets
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