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C'est le nouveau projet du géant pétrolier pour se donner une nouvelle jeunesse. Total a décidé d'implanter en plein coeur du campus de l'école Polytechnique un bureau de près de 250 personnes, dans l'unique but de venir fleurter avec les étudiants en ingénierie. Il n'est pas rare que les grands groupes cherchent à séduire les jeunes diplômé(e)s, d'ailleurs, plusieurs bureaux d'entreprises se trouvent très proche de l'école. Toutefois, la stratégie de Total va plus loin, la multinationale française souhaite pleinement s'intégrer au fonctionnement de l'école, quitte à revoir les principes fondateurs de l'éducation nationale.
La volonté de s'immiscer dans le travail de l'université ne s'arrête pas là. Le directeur général de Total, Patrick Pouyanné, est lui-même membre du conseil d'administration de l'école. Si le CA est composé de plusieurs personnes variées dont des membres de l'Etat, le fait qu'une entreprise privée puisse avoir autant d'influence sur une école publique pose question. Des anciens élèves de l'école dénoncent le pouvoir de l'argent dans le fonctionnement de celle-ci. Pour le représentant de ces anciens élèves, le plus gros problème se pose dès lors qu'une seule entreprise et ses millions vont venir peser sur l'indépendance financière de l'école. Et c'est exactement ce que Total a fait. Le géant pétrolier a déboursé pas moins de 3.8 millions d'euros pour financer l'enseignement. En comparaison, Google avait financé l'école à hauteur de 300 000 euros. Le pouvoir par l'argent qu'exerce Total est redoutable. Les moyens colossaux mis en avant par la firme vient détruire toutes les possibilités de contestation. Les écoles ont besoin d'argent, certes, mais pas d'un propriétaire. Si la participation financière n'est pas dénoncée ici, le déséquilibre que provoque Total est quand à lui dangereux. Selon Edina Ifticène, chargée de campagne pétrole chez Greenpeace France la stratégie de Total est une « façon de formater les jeunes cerveaux » qui sortiront de l’école. En effet, l'image de la marque est fortement impactée par ses actions climaticides. Les jeunes générations prennent conscience rapidement du danger que représente l'entreprise face aux objectifs de l'Accord de Paris. Pour tenter de se racheter, Total vient défendre son projet de "lutte" contre le réchauffement climatique aux étudiants. Du bon gros greenwashing dans l'espoir que les futurs ingénieurs puissent être séduits par la firmes aux milliards. Toutefois, les étudiant(e)s n'ont pas dit leur dernier mot, et malgré le droit de réserve qui s'imposent aux étudiants en École Militaire, c'est à dire l'obligation de neutralité, les jeunes s'organisent pour montrer leur fort désaccord face à ce partenariat climaticide. Les étudiant(e)s ont fait appel aux anciens pour porter leur message. La direction de l'école tente de faire pression pour faire redescendre la contestation, en vain, puisque les étudiant(e)s se sont organisés avec l'aide de Greenpeace pour manifester pendant un conseil d'administration (avec la présence de Total, bien évidemment). Dans leur communiqué "Polytechnique n'est pas à vendre", les étudiant(e)s ont voté à 61% contre le partenariat avec Total. "Le projet actuel donne une situation exclusive à Total. Imaginerait-on un centre de R&D du groupe Huawei au sein de Télécom Paris, de Monsanto sur le campus d’AgroParisTech, de British Tobacco dans une faculté de médecine" Si le projet a déjà été validé, les étudiant(e)s espèrent pouvoir imposer des règles strictes face à l'emprise de la firme pétrolière. Ceux-ci défendront jusqu'au bout que l'éducation n'est pas à vendre. sources : https://www.ladn.eu/entreprises-innovantes/transparence/total-polytechnique-la-resistance-sorganise/ https://www.greenpeace.fr/action-total-fait-main-basse-sur-polytechnique/ https://polytechniquenestpasavendre.fr
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Toujours de nouvelles idées chez les multinationales pour duper le consommateur. Au lieu de remettre en question certaines recettes jugées comme néfastes pour la santé ou la planète, plusieurs marques misent sur la supercherie. C'est le cas de Nutella.
En effet, nous retrouvons désormais sur les pots de Nutella, un QR code, c'est à dire un code que l'on peut scanner pour tomber sur le site de la marque. Quel est le problème? C'est l'emplacement de ce QR code qui se trouve au-dessus du code-barre. Or ce code-barre est très utile pour les applications de consommateurs telles que BuyOrNot ou Yuka, pour connaitre les propriétés nutritionnelles du produit. Le problème est que le scanner ne fait pas la différence entre un code-barre et un QR code, et donc la recherche ne peut pas aboutir car le QR code brouille la piste. Pourquoi faire cette petite mascarade? Pour empêcher les consommateurs de vérifier les ingrédients, et ainsi se rendre compte que Nutella, bien connu pour être trop gras et trop sucré, est noté E (soit la pire note) sur Nutri-score, la pire note sur Nova, évaluant le taux de transformation, la présence d'un additif, et bien sur la présence d'huile de palme. D'ailleurs sur BuyOrNot, on découvre que deux campagnes de boycott sont en cours contre la marque du fait de la présence d'huile de palme. Pour contourner ce petit jeu des industriels, il suffit de cacher le QR code qui se trouve en haut du code-barre pour pouvoir scanner en toute tranquillité. Bien que l'on soit au courant que Nutella ne soit pas sensible à la protection de l'environnement ou de la santé, nous pouvons constater que cette tentative de désinformation est scandaleuse. Ces entreprises vont devoir comprendre que les consommateurs continueront à délaisser leurs produits tant qu'ils ne décideront pas à agir, en modifiant leurs recettes. Les chiffres le montrent, Nutella a perdu 10 points de parts de marché tandis que des marques sans huile de palme sont en plein boom. Les lobbys de l'agro-industrie s'infiltrent dans les écoles pour faire de la désinformation.7/7/2019
Ce samedi 6 juillet, le journaliste Hugo Clément lance un grand coup de gueule sur les réseaux sociaux après que sa belle-fille soit rentrée de l'école en affirmant que manger des fruits n'était pas bon pour la santé. Comment peut-on faire croire à un enfant que manger des fruits et légumes n'est pas forcément bon?
Hugo Clément découvre, en discutant avec l'enfant, qu'une "spécialiste de l'alimentation" est venue discuter avec les élèves sur comment bien se nourrir. Toutefois, le discours de cette dame est orienté uniquement vers les produits laitiers, ou celle-ci affirme aux enfants qu'il est nécessaire de manger au moins 4 produits laitiers par jour. Le journaliste essaie d'en savoir plus et découvre les prospectus que cette dame a donné aux enfants. Dans ceux-ci on y découvre des recettes à proposer aux parents. Bien évidement, toutes les recettes contiennent des produits laitiers. C'est au dos du dépliant que Hugo constate que cette information est proposée par le CNIEL, le Centre National Interprofessionnel de l'Economie Laitière. Tout s'explique donc : une femme affirmant être une professionnelle de l'alimentation est en réalité une représentante du lobby du lait, venue défendre le business de l'industrie laitière à des enfants de 10 ans. Déconnectés de la réalité, ces lobbys vont promouvoir violemment leur filière, quitte à oublier les réels besoins alimentaires de nos enfants, et la nécessité, en autre, de se détacher de l'alimentation animale. Comme résultat, l'enfant sort de sa classe en passant que manger des fruits n'est pas le meilleur choix le matin, et qu'il faut favoriser le lait. Hugo Clément est allé voir la directrice de l'école ainsi que la maitresse, pour savoir comment cette commerciale a pu faire une conférence devant ces élèves. La directrice tombe des nues lorsqu'elle apprend qui est réellement cette dame. La représentante du lobby n'a a aucun moment souligné pour qui elle travaillait. Il est important de diffuser cette information à tout les professeur(e)s et directeurs des écoles pour qu'ils soient vigilants face aux éventuels invités. Les parents doivent également faire attention à ce que leurs enfants peuvent entendre à l'école. |
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