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Contenu sponsorisé par La Macif
Le 25 et le 26 novembre 2022, j’ai participé à l’Université de la Terre, organisée par le Parlement des Entrepreneurs d’Avenir en partenariat avec la Macif au siège de l’UNESCO à Paris. C’est l’occasion pour moi de vous faire un petit debrief sur ce qu’il s’y est dit ! À cette occasion, se sont réunis une multitude d’acteurs issus d’horizons différents pour échanger ensemble sur les enjeux, les freins ou encore les solutions liées au changement climatique. Parmi eux, des scientifiques, des chercheurs, des journalistes, mais aussi des industriels, des entreprises ou encore des étudiants, et bien sûr la Macif. On peut tout d’abord se demander quel intérêt a un assureur comme la Macif à être partenaire d’un tel événement autour du réchauffement climatique ? Les assureurs sont les premiers témoins des conséquences du dérèglement climatique. Lors des intempéries qui bouleversent les récoltes agricoles, des vents violents qui détruisent des quartiers, ou encore des inondations qui touchent parfois des villes entières, les assureurs sont en première ligne pour dédommager les sinistrés. Ainsi, pour protéger ses sociétaires et pour leur permettre de vivre dans un monde plus durable, la Macif s’engage en faveur du climat et de la biodiversité. C’est dans cette perspective que s’est ouverte la 7e édition de l’Université de la Terre « La vie à l’heure des grandes transitions ». Au programme cette année : réconcilier l’humanité avec elle-même et avec le vivant. Pour cela : 2 jours rythmés par des conférences ouvertes au public avec pour toutes des thématiques ciblées. J’ai pu assister à certaines d’entre elles, notamment une première sur ce qui nous empêche d’agir, d’un point de vue économique, politique et psychologique. L’enseignement principal : donner une valeur au risque, et non plus seulement au profit. Pour cela, il faut transformer notre modèle économique pour qu’il soit en adéquation avec les limites planétaires.Les entreprises ont ici un rôle énorme à jouer, mais toutes n’en ont pas encore conscience comme l’évoque le directeur RSE du groupe Casino. Pour les inciter à s’engager, il faut parvenir à ne plus pénaliser les entreprises qui prennent des risques et se mettent parfois en danger en rompant avec le modèle établi. Il faut au contraire les soutenir et garantir leur stabilité durant la période de leur transition. L’argent est donc un sujet clé pour la transition. Il a donné lieu à une conférence à part entière intitulée « Plus d’argent pour plus d’impact ». Plus d’impact justement, c’est ce dont a besoin pour accélérer la transition. La finance a ici un rôle majeur à jouer : elle décide de l’orientation des investissements, et donc des transformations de notre société. Pour la directrice des investissements à la MACIF Sabine Castellan Poquet, « on a une responsabilité avec nos investissements pour faire changer les pratiques ». Comment transformer l’usage de l’énergie pour sortir des énergies fossiles par exemple ? En incitant l’investissement vers des sources alternatives ou des fonds de décarbonations notamment. Toutefois il y encore un grand manque de financement, et donc d’investissement. L’efficacité énergétique a par ailleurs un rôle très important à jouer, à travers le financement de la rénovation thermique des bâtiments par exemple, même si cela est certes moins séduisant que le développement de nouvelles technologies ou de projets novateurs. L’argent peut être utile donc, et ceux qui l’investissent ont d’autant plus de responsabilité qu’ils imposent le rythme de notre transition collective. Un autre sujet clé évoqué lors de l’Université de la Terre est celui des médias, et leur rôle dans cette transition. Si c’est principalement par leur biais qu’il nous est aujourd’hui permis de nous informer et d’échanger sur le réchauffement climatique, sur les inégalités sociales en France et dans le monde et sur leurs conséquences, ils ne sont pas pour autant détachés de toute responsabilité. Au travers de ce qu’ils communiquent, ils donnent de la valeur ou non aux questions climatiques ou et leur enjeu. Pour la journaliste Anne Sophie Nobel, si de plus en plus de monde est informé des problèmes liés au climat, il reste dans la population générale une grande méconnaissance des sujets de fond et de la portée réelle des conséquences. Une raison selon elle se trouve notamment dans une « bataille culturelle » ayant tendance à polariser un débat que les spectateurs ne parviennent pas à décrypter, et duquel peu à peu ils peuvent s’éloigner. On a ainsi souvent tendance à culpabiliser les individus sur les petits gestes quotidiens, en soustrayant la question pourtant fondamentale des inégalités sociales. Une solution serait alors de proposer un traitement médiatique qui met plus en avant les valeurs d’échelles et les ordres de grandeur. Mais aussi, de proposer un « journalisme de solution », c’est à dire une approche journalistique qui prend le temps d’enquêter sur ce qui ne va pas, mais aussi sur les réponses et les solutions proposées par la collectivité. L’idée serait alors de mettre également en avant les bonnes nouvelles, pour créer un nouvel univers lié à une écologie positive et désirable. Enfin, une conférence a particulièrement retenu mon attention : celle autour des océans, « l’Or bleu ». Alors qu’ils sont des réservoirs uniques de biodiversité et qu’ils permettent de capter une part considérable du CO2 émis par les activités humaines, ils sont plus que jamais menacés par la pollution plastique et les nouveaux projets miniers. Pour en parler, le président de la Macif Philippe Perrault qui présente les 3 axes menés par l’entreprise pour protéger nos océans : sensibiliser le grand public, travailler avec les associations pour mener à l’action, et investir dans des projets à impact. Mais aussi, des passionnés par la vie marine, comme l’océanographe François Sarano. Son discours, véritable plaidoyer pour la protection de la vie marine, nous invite à nous reconnecter au vivant et à mieux saisir l’importance et le privilège de leur présence dans notre écosystème. Il nous explique que cela fait 40 ans qu’on nous dit que nous allons changer les choses, en mettant en avant les technologies à venir. Selon lui pourtant, nous n’avons pas besoin de nouvelles recherches ou connaissances pour savoir ce qu’il faut faire, mais seulement de changer de paradigme et d’agir, concrètement. Si chacun des intervenants et des sujets qu’ils proposent sont issus d’horizons différents, ils ont de commun la volonté de sensibiliser, d’informer, et d’échanger sur les grands défis qui menacent notre planète, le vivant et la cohésion sociale. Au travers de ces 2 jours de conférences, ils ont permis de mettre en avant tant les problèmes et les contraintes que les solutions et les perspectives pour réussir, ensemble, à réunir l’ensemble des acteurs vers une transition rapide et efficace pour répondre aux enjeux de demain, dès aujourd’hui. Pour aller plus loin, la MACIF a sorti une vidéo nommée ''Masea la mère Océan' pour sensibiliser sur la protection des océans. À retrouver ici :
1 Commentaire
C'est une belle victoire pour les forêts indonésiennes et malaisiennes. Total vient d'annoncer l'abandon définitif de l'utilisation de l'huile de palme pour ses biocarburants d'ici à 2023. Après des années de combat par plusieurs ONG, le géant mondial des énergies fossiles a cédé. Il s'agit d'une première victoire face aux conséquences désastreuses de la multinationale sur la planète.
C'est un revirement de situation. En 2019, Total présentait son projet de reconversion de l'usine de la Mède (Sud de la France) en bio-raffinerie pour créer du biocarburant. En combinant pétrole et récoltes végétales, Total a pu créer une essence moins chère, et soi-disant plus écologique. Toutefois, ce n'était sans compter l'utilisation de l'huile de palme comme source végétale. Dès lors, l'usine a fait exploser l'importation de l'huile de palme en France avec 400 000 tonnes réservées à nos carburants, soit le double de la consommation annuelle en France. Cette décision était donc à contre-courant des efforts de lutte contre la déforestation importée, où 50% des forêts indonésiennes ont disparu du fait de l'explosion de la demande de l'huile de palme sur les 50 dernières années. Aujourd'hui, plusieurs raisons expliquent la décision du groupe pétrolier. Dans un premier temps, après plusieurs rebondissements, l'avantage fiscal que bénéficiait Total pour son biocarburant a été annulé, devenant beaucoup moins rentable. De plus, plusieurs ONG dont Greenpeace avaient saisi la justice, et avaient obtenu gain de cause pour exiger à l'entreprise une étude d'impact sur les conséquences écologiques de ce biocarburant. Alors que la firme vient de changer de nom (TotalEnergies) dans une volonté de se donner une nouvelle image, l'abandon de l'huile de palme est une première étape pour redorer son blason. Toutefois, Total est encore loin de respecter les Accords pour le Climat, et son attachement aux énergies fossiles freinent la transition écologique. Sources : https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/totalenergies-n-utilisera-plus-d-huile-de-palme-a-partir-de-2023-1625489901?fbclid=IwAR0EAZN_jU3TPi7PGni_pm5OTOTX0RCT2VwKaDlcMQ7wVQOjjNbrJuEEsQc https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/totalenergies-bannit-l-huile-de-palme-le-groupe-devra-en-faire-beaucoup-plus-pour-preserver-la-planete-commente-france-nature-environnement_4690649.html C'est une bonne nouvelle pour les forêts en Indonésie. La déforestation est en net recul en 2020, avec une baisse de 75% par rapport à l'année 2019, le point le plus bas depuis 1990. Un phénomène étrange compte tenu de l'explosion de la demande en huile de palme partout dans le monde. Comment expliquer ces chiffres? Est-ce un espoir pour les forêts primaires du pays? Bien que les chiffres aient chuté, l'Indonésie a perdu 115 000 hectares de forêts en 2020, equivalent à la superficie de Los Angeles. La déforestation a ravagé les forêts primaires indonésiennes depuis les années 1950, menaçant plusieurs espèces à l'extinction. Les prévisions ne sont pas bonnes. Avec l'explosion de la demande pour le biocarburant, l'huile de palme a toujours la côte, notamment en Europe. Comment expliquer alors que la déforestation a chuté en 2020? Pour les autorités du pays, ces chiffres encourageants s'expliquent par la mise en place de réglementations strictes sur les concessions d'huile de palme, ainsi que des moratoires sur certaines zones protégées. Toutefois, les associations de protection de l'environnement ne sont pas d'accords. Pour elles, la baisse importante s'explique par les conséquences de la crise sanitaire, ayant paralysées le commerce international, et faisant chuter le prix de l'huile de palme. De plus, une année particulièrement humide n'aurait pas aidé l'industrie. Ces explications semblent ainsi annoncer une reprise de la déforestation pour 2021, et les années suivantes. Les associations demandent à l'Etat indonésien de prendre des mesures supplémentaires pour protéger les forêts. En Europe, si l'agroalimentaire commence à retirer l'huile de palme de ses produits, le biocarburant avale des quantités astronomiques de cette huile bon marché. On estime aujourd'hui que 75% des importations européennes d'huile de palme finiront dans nos moteurs. Toutefois, fin février, le Conseil d'Etat a confirmé que l'huile de palme n'était pas considéré comme un biocarburant, annulant la possibilité pour Total de recourir à des exemptions de taxes. Coup dur pour la multinationale qui voit disparaitre la rentabilité de son usine de la Mède spécialisé récemment dans l'huile de palme. La mobilisation doit se poursuivre concernant l'huile de palme, car aujourd'hui, aucune mesures ne permet de freiner la déforestation de masse en Indonésie. Pour aider les forêts indonésiennes, Le Jeune Engagé et Agir Contre l'Huile de palme ont lancé une cagnotte pour aider Kalaweit a racheté des forêts pour en faire des réserves naturelles. Plus d'infos ici Sources : https://news.mongabay.com/2021/03/2021-deforestation-in-indonesia-hits-record-low-but-experts-fear-a-rebound/?fbclid=IwAR0nNBj53YcL8rqmmvm15DqiSxzVddhsreIKVTbtP9nMHzRZEgW-5shTvhA https://www.automobile-propre.com/breves/total-ne-pourra-pas-vendre-son-diesel-a-lhuile-de-palme-en-france/ Les derniers chiffres de Greenpeace font froid dans le dos. L'année 2020 a été catastrophique pour la forêt amazonienne. Entre Août 2019 et juillet 2020, l'Amazonie a perdu l'équivalent de 14 fois la taille de New York, soit près de 627 millions d'arbres qui ont été rayés de la carte.
C'est du jamais vu depuis 2008. Si l'Amazonie connait bien les problèmes de la déforestation, l'allure que celle-ci a pris ces derniers mois bat tous les tristes records. Cette déforestation est causée principalement par les géants feux de forêts qui ravagent des milliers d'hectares. Détrompe-toi, ces feux ne sont pas naturels. Ils sont généralement déclenchés par des humains pour permettre d'agrandir les espaces d'exploitations agricoles et minières. Eh oui, la forêt, ça gène pour faire du business. Il faut savoir que le Brésil, pays accueillant une grande partie de l'Amazonie, est aussi le premier exportateur de soja dans le monde. Ce soja prend beaucoup de place, on doit donc détruire les forêts pour accroitre la production. N'accusons pas les végétariens d'être la cause de la déforestation à cause du tofu, le soja brésilien est entièrement dédié à nourrir l'élevage partout dans le monde. Notre consommation de viande est donc directement liée à la déforestation amazonienne. Le gouvernement brésilien de Bolsonaro est un véritable danger pour les forêts. Il est ouvertement climatosceptique, et encourage l'industrie à rogner sur l'Amazonie. Il a également ouvertement menacé les peuples autochtones qui habitent dans ces forêts. Il y a urgence. Nous devons alerter sur le véritable massacre des forêts amazoniennes. Nous devons faire bouger nos gouvernements pour qu'ils agissent à protéger ces forêts (pas uniquement quand cela est médiatisé). Et pour finir, chacun d'entre nous devrait réduire sa consommation de viande, voir arrêter si cela est possible. C'est la période de l'année où le programme télé est inondé de téléfilms de Noël jusqu'au jour J. Si ces films sont considérés comme réconfortants, il s'agit plutôt d'un énorme coup de pouce pour la consommation des fêtes de fin d'année, plutôt qu'une volonté à te remonter le moral. Désolé de péter ta bulle, mais il faut qu'on parle!
On constate déjà que les téléfilms arrivent chaque année de plus en plus tôt. Cette année, C8 a programmé son premier film de Noël le 19 octobre, soit 68 jours avant Noël. Pour TF1 et M6, la date magique s'est établie le 1 novembre, une semaine en avance cette année encore. Serais-ce de bonne volonté des chaines télés pour nous faire passer un joyeux Noël? Non pas tout à fait. Les téléfilms rapportent gros, très gros. TF1, M6 ou encore C8 vont acheter ces téléfilms à très faibles coûts compte tenu de la multitude de rediffusions et des coûts de production au départ très bas. (Une maison et un sapin de Noël, ç'est relativement abordable). Mais grâce à ces films, les chaines de télévision vont attirer les différents annonceurs pour les coupures publicité. Et là c'est le jackpot. Les marques vont payer très chers pour vanter leurs produits pendant que vous êtes sur votre canapé entrain de rêver de magie de Noël. Un bon timing pour vous vendre objets inutiles et trop chers. Avec une production de téléfilms à 99% américains, les annonceurs surfent sur la vague "rêve américain", pour vous inciter à consommer. Quand on voit les maisons décorées à la perfection, les personnages bien habillés et les virées dans les centres commerciaux, notre attention est portée vers la consommation. Et pour réussir à cela, les téléfilms utilisent tes sentiments pour t'avoir. Tous les thèmes sont ceux de l'amour, des retrouvailles en famille, des retours aux sources, bien mielleux pour que tu restes collé à ton écran. Et il ne faut pas se voiler la face, ces téléfilms visent une personne en particulier : la ménagère de moins de 50 ans. Pourquoi? Car ce sont elles qui sont majoritairement responsables des achats dans le foyer. C'est ce qui explique des diffusions dans l'après-midi (oui l'homme fort est parti chassé le sanglier) mais surtout explique les thèmes de ces téléfilms. Je vous ai sélectionné les titres de ceux qui passent en ce moment à la télé : Un baiser pour Noël Miss Noël La fiancée de Noël La fiancée des neiges ( oui c'est pas la même chose) Le coup de coeur de Noël La rose de Noël le pays de Noël Les 12 traditions de Noël Un Noël à croquer Le fabuleux bal de Noël Calendrier secret de Noël Noël entre filles Amoureuse à Noël Il n'y a rien qui vous choque? Hormis le fait que chaque titre reprend le terme de Noël (qui est un élément marketing), la grande, voir très grande majorité de ces téléfilms est destinée à toucher les spectatrices. Presque tous les personnages principaux sont des héroïnes et les thèmes tournent autour de faits réducteurs pour la femme : trouver l'amour, se marier, faire des gâteaux, avoir des enfants et mettre des guirlandes si le temps le permet. Je te passe le discours sur les autres clichés réducteurs (gays, minorités..) et l'absence complet d'inclusivité dans ces films. Le téléfilm de Noël est blanc et riche. Comme le cite Telestar, "Plébiscitées par les ménagères, ces fictions sont l'opportunité de plages ciblées pour les annonceurs dans cette période de grande consommation que sont les fêtes." Je ne souhaite par faire le rabat-joie en tapant sur les films de Noël qui peuvent être sympa à regarder. Je souhaite seulement porter ton attention sur le fait que même les choses les plus insignifiantes peuvent être utilisées pour te manipuler dans une consommation excessive. On pourrait très bien garder un esprit de Noël avec des films centrés sur d'autres thématiques que le mariage et trouver le prince charmant. Montrer ce que représente réellement Noël pour toutes les familles qui le fêtent. https://www.telestar.fr/actu-tv/autres-evenements/telefilms-de-noel-pourquoi-un-tel-succes-472097 https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/confinement-les-telefilms-de-noel-cassent-deja-la-baraque-10-11-2020-8407526.php Le télé 7 jours de ma grand-mère Chlordécone : comment notre consommation de bananes empoisonne encore la Guadeloupe et la Martinique11/11/2020 C'est un désastre silencieux et invisible qui détruit la Martinique et la Guadeloupe. Le pesticide chlordécone, utilisé massivement entre 1970 et 1993, s'est imprégné dans les sols et les eaux, et désormais dans tous les organismes des Martiniquais et des Guadeloupéens. Comment cela a pu se produire? Avions-nous une méconnaissance de ce pesticide ou avons-nous délibérément empoisonné les Antilles? (Spoiler : c'est très moche)
Dans les années 1970, des centaines de tonnes de chlordécone, un pesticide ultra toxique est utilisé pour éradiquer le charançon, un insecte qui se loge notamment dans les bananiers et les fait pourrir. La Guadeloupe et la Martinique sont de très grands producteurs de bananes, encore aujourd'hui, ils produisent à eux seuls 270 000 tonnes de bananes, principalement pour la France métropolitaine. La réponse à la question que je vous ai posé un peu plus haut est désormais plus facile à trouver. Oui, le gouvernement français était parfaitement au courant de la dangerosité de ce pesticide. En 1968 et 1969, la Commission des Toxiques refuse son homologation car évoque des dangers potentiels sur les animaux. Mais le gouvernement va balayer cela d'un revers de manche et annonce son homologation en 1972, l'argent prime. Peu de temps après, une usine de chlordécone ferme car des ouvriers développent des problèmes de santé graves. En 1979, une grosse tempête souffle sur les Antilles et le charançon prolifère. Le gouvernement annonce un épandage massif de chlordécone sur les bananeraies. On doit attendre 1990 pour que le pesticide soit enfin interdit. Mais les lobbies en décident autrement. En effet, le producteur de chlordécone Yves Hayot a trop de stock de ce pesticide en réserve (comme c'est triste), et bizarrement ce même homme est président du groupement de producteurs de bananes! Pratique! Ce dernier va ainsi facilement faire pression sur le gouvernement pour obtenir une dérogation pour utiliser ce pesticide. 3 ans après son interdiction, le pesticide est encore épandu, 20 ans après que l'on ait montré sa dangerosité. Aujourd'hui, les guadeloupéens et les martiniquais paient le prix fort de cette corruption nauséabonde. On estime que plus d'un quart des surfaces agricoles sont empoisonnées 30 ans après que la dernière goutte de chlordécone fut utilisée. Les rivières et les côtes sont aussi touchées, plusieurs lieux sont interdits à la pêche. Le bétail et l'agriculture subissent le même sort. Le plus grave, c'est que la totalité de la population guadeloupéenne et martiniquaise a été exposée à ce pesticide, trop tard pour revenir en arrière, le il va continuer à sévir pour les 500 prochaines années. C'est un un perturbateur endocrinien. À très faible exposition, il serait responsable de mauvais développement cognitif chez l'enfant, d'impact sur le système nerveux des adultes et provoquerait le cancer de la prostate, la Martinique détient le triste record du plus haut taux de ce cancer dans le monde. Aujourd'hui, des voix s'élèvent et des procès sont intentés, pour trouver des responsables, des coupables, mais la justice est lente, trop lente.. Pour en apprendre plus sur le sujet, je te conseille la BD Tropiques Toxiques: le Scandale du chlordécone JR source : https://fr.news.yahoo.com/chlordécone-pesticide-bombe-à-retardement-181100536.html https://www.youtube.com/watch?v=a7AqWZbwOJQ Rémunération indécente des producteurs : Le café Carte Noire visé par une campagne de boycott10/22/2020 Bien que la crise sanitaire occupe aujourd'hui l'espace médiatique, il ne faut pas oublier que des millions de personnes à travers le monde subissent d'autres crises, où l'épidémie n'en représente qu'une de plus. Ces individus souffrent dans un silence assourdissant. C'est le cas des producteurs de café des multinationales. Aujourd'hui, i-boycott et Fair(e) ont décidé de rompre ce silence pour défendre les milliers de producteurs de café qui ne peuvent plus vivre dignement de leur vente, alors que les prix des produits ici ne cessent d'exploser. La campagne de boycott lancée par les deux associations vise à rétablir une justice sociale pour les cafeiculteurs de Lavazza, groupe italien, détenant notamment Carte Noire. Aujourd'hui, la marque parle d'engagements environnementaux, sans évoquer la protection de ses producteurs par un revenu décent. Ceux-ci sont soumis aux aléas de la bourse pour être rémunérés. Ceci n'est pas acceptable.
Voici les revendications d’ I-boycott, n’hésites pas à rejoindre la campagne (lien en dessous) Depuis 3 ans, le marché du café traverse une crise historique des prix : - La majorité des caféiculteur.rice.s vit en dessous du seuil de pauvreté avec moins de deux dollars par jour, tout en continuant de travailler et de vendre son café. Entre le mois d’août et septembre 2020, les prix ont connu une variation de 40% ! Pourtant : - Les ventes de café se multiplient dans le monde, ce qui nécessite un accroissement des volumes de production. - Les prix affichés en magasin n’ont jamais été aussi élevés, notamment depuis l’apparition des dosettes et capsules. Le consommateur paie le prix fort. - Les grands groupes industriels et les distributeurs captent l’essentiel de la richesse créée au détriment des caféiculteur.rice.s En France, ils ont plus que doublé leurs gains (passant de 1,2 milliards à 2,6 milliards) en 20 ans pendant que les revenus des millions de caféiculteurs dans le monde et leur famille stagnent, voire régressent. Certains d’entre eux gagnent moins aujourd’hui qu’il y a 20 ans ! Les responsables : - La structuration du marché, accroissant la concentration du pouvoir dans les filières agricoles, qui permet aux multinationales de dicter les règles et les prix : trois grands groupes qui se partagent 80% du marché en France, dont Lavazza. Le groupe, avec sa marque Carte Noire, détient 16,7% du marché français et voit son chiffre d’affaires augmenter d’année en année. Entre 2017 et 2018, le chiffre d’affaires de Lavazza France a augmenté de 50 % ! - Mais le géant Lavazza, propriétaire de Carte Noire, marque de café à domicile et cafés-restaurants, ne semble pas prêt à participer à une plus grande justice économique et sociale. Le groupe italien multiplie les grandes déclarations, dépense beaucoup en image pour montrer que son café est "green" et socialement buvable. A aucun moment, Lavazza ne parle de justice économique. Pas une déclaration sur combien sont réellement payés les producteurs ! Au contraire, Lavazza continue à s’engager avec des labels comme Rainforest/Utz qui ne comportent aucun engagement à lutter contre les inégalités économiques et à payer décemment et équitablement les caféiculteur.rice.s. NOS REVENDICATIONS : 1. Poser les bases d’une transformation de votre relation avec vos producteur.rice.s de café, en leur versant dès maintenant un revenu décent, soit un prix minimum garanti, sur plusieurs années, d’au moins 30% supérieur aux coûts de production (qu’ils fixeront eux-mêmes), non fixés sur le cours de la Bourse, incluant le panier de biens essentiels locaux et une prime d’investissement aux projets collectifs, gérée de façon autonome par les organisations de producteur.rice.s. 2. D’être transparents sur vos marges et sur les prix que vous payez aux producteur.rice.s, et tout au long de la chaîne de transformation, pour cesser d’être une boîte noire. texte tiré de la plateforme I-boycott "Nous sommes entrain de les perdre": l'humain n'a jamais fait disparaître autant d'espèces.10/20/2020 La nature se meurt, mais nous préférons fermer les yeux. Toutes les alertes ont été dressées. S'il fallait mettre des chiffres sur la catastrophe, on estime qu'entre 2000 et 2013, l'homme aurait fait disparaître l'équivalent de la surface du Mexique, en nature dans le monde. Cette nature accueillant un écosystème riche et rare, qui disparait sous les projets économiques de l'Homme.
L'activité économique continue de faire pression sur les écosystèmes. Aucun label, ou sommet mondial n'a réussi à inverser la tendance puisqu'il s'agit de notre modèle de société même qui pose problème. Une interview de Leif Cocks, fondateur de The Orangutan Projet m'a particulièrement choqué. Celui-ci fait l'état de la situation en Indonésie où la production de l'huile de palme fait disparaitre chaque jour les forêts primaires du pays. Pour lui, le constat est sans appel, "nous sommes entrain de les perdre". Les orangs-outans, les tigres de Sumatra ou encore les derniers éléphants sont des espèces que nous ne verrons plus que dans les zoos. Pour le fondateur de cette association venant en aide à la faune sauvage, l'huile de palme n'est pas un problème en soi. C'est la manière dont elle est cultivée qui ne va pas, comme toute monoculture intensive. Aujourd'hui, notre agriculture profite à une poignée d'entreprises, et nécessite un rendement très rapide. C'est ce paramètre qui oblige les bulldozers à se mettre en marche sur les forêts. Cocks milite pour une nouvelle forme d'agriculture qui se base sur les communautés locales. Aujourd'hui, l'industrie de l'huile de palme détruit les forêts tout en tuant également les communautés qui ne peuvent plus subsister sans forêts. On tente de nous expliquer que les plantations agricoles sont une "opportunité" pour les "pays en développement", mais cela est faux et permet simplement aux entreprises occidentales de continuer à exploiter des pays qui n'ont plus la capacité de s'y opposer. Une polyculture qui se base sur un mix de plantations et de nature pourrait être une des solutions pour permettre un avenir durable, en offrant aux communautés locales les moyens de vivre dignement, en totale autonomie. Notre pensée moyenâgeuse basée sur une rapport de domination doit évoluer si nous voulons protéger les dernières espèces animales. Cette protection ne pourra se faire si nous n'écoutons pas les communautés locales. sources : https://news.mongabay.com/2020/08/we-are-losing-qa-with-the-orangutan-projects-leif-cocks-on-saving-the-great-ape/?fbclid=IwAR08JTLRnLCZu2GuuR7jfcd2Qw82ODFK5mYrb7_w-ooo0pFoYSODbUxrvz8 https://www.ecowatch.com/biodiversity-ecosystem-destruction-2647730756.html?rebelltitem=1#rebelltitem1 Nous commençons à être habitué aux effets d'annonce qui ne donnent pas suite, mais celle-là est particulièrement aberrante. Le gouvernement montre une fois de plus son incapacité à prendre des mesures ambitieuses pour le climat.
Dans le dernier rapport du WWF, la situation du parc automobile est inquiétante. En effet, la vente des SUV ne cesse de grignoter des parts de marché, pour atteindre 38% des ventes de voitures neuves en 2018. Le problème de ces voitures concerne leur taille et leur poids. Toujours plus grands, toujours plus gros, les SUV consomment encore plus de carburants. La nouvelle mode des voitures imposantes va ainsi complètement à l'opposé des Accords de Paris sur le climat. Souhaitant faire taire les contestations concernant l'automobile, le gouvernement a annoncé cette semaine, la mise en place d'une taxe en fonction du poids sur les véhicules neufs. Une proposition faite par la Convention Citoyenne pour le Climat mais qui a peu à peu perdu de sa nature. En effet, les membres de la Convention ont étudié une taxe pour les véhicules de plus de 1 400kg, permettant de taxer une partie du parc automobile français. Cependant, à l'annonce du gouvernement, le seuil du poids a été élevé à 1 800kg. Une broutille? Non, car ce nouveau seuil ne concerne aucun des 20 SUV les plus vendus en France. Tout l’intérêt de la taxe disparait, si ce n'est pour quelques 4x4 de luxe.. Comment dire qu'une taxe vise à répondre à un problème, si celle-ci ne touche pas le problème en question.. Bref, beaucoup de vents, toujours pas d'actions. Lire aussi : Notre maison brûle mais nous roulons en SUV Sources : https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/automobile-wwf-france-denonce-l-impact-ecrasant-des-suv-sur-le-climat-et-le-budget-des-menages_4122253.html https://www.sudouest.fr/2020/10/16/automobile-quels-sont-les-suv-cibles-par-le-malus-sur-le-poids-des-vehicules-7969274-4736.php https://www.leparisien.fr/economie/automobile-bientot-un-malus-pour-les-suv-thermiques-de-plus-de-1800-kilos-15-10-2020-8403261.php Ce titre a dû te choquer. Il y a de quoi. Il ne s'agit pas d'un titre "putaclic" pour attirer des lecteurs, bien que cela aurait été mieux. Depuis des années, on nous rabâche que trier ses déchets est une des solutions pour sauver la planète. Depuis plusieurs mois, les multinationales s'empressent de surfer sur la vague "verte" en proposant des emballages 100% recyclés et recyclables. C'est le cas de l'industrie de l'eau en bouteille (Evian, Volvic...), des géants du soda (Coca-Cola..Pepsi..) mais touche également tous les secteurs, de la lessive aux paquets de gâteaux. Si le recyclage du plastique va enrayer la pollution des océans, comment expliquer qu'une nouvelle étude australienne annonce une pollution catastrophique pour les années à venir? Comment expliquer que la production de plastique neuf va exploser d'ici à 2O50? La réponse est surprenante : Le recyclage permet aux industriels de produire toujours plus de plastique neuf. Explications. Dans l'ombre du plastique Quand on jette sa bouteille en plastique dans le tri, on ne s'imagine pas financer les lobbies du plastique. On pense faire un geste éco-citoyen. Et c'est exactement ce que les industriels veulent faire croire. Pour eux, l'écologie repose uniquement sur les actes citoyens, ce qui permet de nier leur responsabilité. Mais, le véritable coupable n'est pas celui qui impose un produit sur le marché? Derrière le plastique, il y a l'industrie pétrochimique. Eh oui, le plastique ne pousse pas sur les arbres, il résulte d'un procédé chimique réalisé à partir de pétrole. Le pétrole, toujours cette saleté qui détruit notre planète. Ainsi, derrière les entreprises productrices de plastique, il y a les géants du pétrole comme Total. Eh oui, après la destruction de réserves naturelles pour des puits de pétrole, après la destruction des forêts tropicales pour le biocarburant à l'huile de palme, Total est toujours là pour polluer avec du plastique. Évaluant que le marché de l'automobile risque de tourner le dos au pétrole, Total mise sur la production de plastique pour vendre ses barils. Le plastique pas si recyclé Mais pourquoi le recyclage participe t-il aux magouilles de Total? C'est assez simple, la filière de recyclage du plastique n'est déjà pas très performante. Contrairement au verre et à l'aluminium, le plastique se dégrade très vite dans son environnement, ce qui complique son recyclage. Au final, on estime que le plastique d'une bouteille ne sera recyclable que 6 fois. Pour permettre la continuité de la filière, les industriels incorporent donc du plastique neuf au plastique recyclé pour garder une bonne qualité. C'est ainsi que ces entreprises vont promouvoir la filière de recyclage car plus la part de plastique recyclé est importante, plus ils produiront de plastique neuf. Cela parait ahurissant, mais c'est une triste vérité. Selon le rapport de l'Agence internationale de l'énergie, «les experts prévoient une hausse d’un tiers de la capacité de production mondiale d’éthylène et de propylène [les deux principaux composants du plastique, ] entre 2016 et 2025. Et selon les chiffres de l'Association 7 ème Continent, on estime que 10% de la production plastique fini dans l'océan. Donc plus nous produisons, plus les océans se remplissent. Le recyclage est entrain de se transformer en greenwashing pour permettre aux entreprises de continuer sur le tout plastique. Nous devons sortir du plastique jetable. La seule solution réside dans une baisse considérable de la production de plastique. Aujourd'hui, je ne vais pas te dire d'arrêter de recycler chez toi mais plutôt d'avoir une réflexion avant chaque achat d'un produit en plastique. Il ne faut plus acheter un produit en se rassurant qu'il sera trié par la suite. La meilleure solution reste à se demander si une alternative à ce produit existe, et si elle est abordable pour toi. Source : https://www.liberation.fr/terre/2020/10/05/comment-le-recyclage-du-plastique-aide-a-vendre-plus-de-petrole-et-de-gaz_1800416 https://www.iea.org/reports/oil-2020 http://www.septiemecontinent.com/proteger-locean-ca-sapprend-tournee-2020/ https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/07/14-millions-de-tonnes-de-microplastiques-jonchent-les-fonds-marins-d-apres-une-etude-australienne_6055113_3244.html |
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