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Chlordécone : comment notre consommation de bananes empoisonne encore la Guadeloupe et la Martinique11/11/2020 C'est un désastre silencieux et invisible qui détruit la Martinique et la Guadeloupe. Le pesticide chlordécone, utilisé massivement entre 1970 et 1993, s'est imprégné dans les sols et les eaux, et désormais dans tous les organismes des Martiniquais et des Guadeloupéens. Comment cela a pu se produire? Avions-nous une méconnaissance de ce pesticide ou avons-nous délibérément empoisonné les Antilles? (Spoiler : c'est très moche)
Dans les années 1970, des centaines de tonnes de chlordécone, un pesticide ultra toxique est utilisé pour éradiquer le charançon, un insecte qui se loge notamment dans les bananiers et les fait pourrir. La Guadeloupe et la Martinique sont de très grands producteurs de bananes, encore aujourd'hui, ils produisent à eux seuls 270 000 tonnes de bananes, principalement pour la France métropolitaine. La réponse à la question que je vous ai posé un peu plus haut est désormais plus facile à trouver. Oui, le gouvernement français était parfaitement au courant de la dangerosité de ce pesticide. En 1968 et 1969, la Commission des Toxiques refuse son homologation car évoque des dangers potentiels sur les animaux. Mais le gouvernement va balayer cela d'un revers de manche et annonce son homologation en 1972, l'argent prime. Peu de temps après, une usine de chlordécone ferme car des ouvriers développent des problèmes de santé graves. En 1979, une grosse tempête souffle sur les Antilles et le charançon prolifère. Le gouvernement annonce un épandage massif de chlordécone sur les bananeraies. On doit attendre 1990 pour que le pesticide soit enfin interdit. Mais les lobbies en décident autrement. En effet, le producteur de chlordécone Yves Hayot a trop de stock de ce pesticide en réserve (comme c'est triste), et bizarrement ce même homme est président du groupement de producteurs de bananes! Pratique! Ce dernier va ainsi facilement faire pression sur le gouvernement pour obtenir une dérogation pour utiliser ce pesticide. 3 ans après son interdiction, le pesticide est encore épandu, 20 ans après que l'on ait montré sa dangerosité. Aujourd'hui, les guadeloupéens et les martiniquais paient le prix fort de cette corruption nauséabonde. On estime que plus d'un quart des surfaces agricoles sont empoisonnées 30 ans après que la dernière goutte de chlordécone fut utilisée. Les rivières et les côtes sont aussi touchées, plusieurs lieux sont interdits à la pêche. Le bétail et l'agriculture subissent le même sort. Le plus grave, c'est que la totalité de la population guadeloupéenne et martiniquaise a été exposée à ce pesticide, trop tard pour revenir en arrière, le il va continuer à sévir pour les 500 prochaines années. C'est un un perturbateur endocrinien. À très faible exposition, il serait responsable de mauvais développement cognitif chez l'enfant, d'impact sur le système nerveux des adultes et provoquerait le cancer de la prostate, la Martinique détient le triste record du plus haut taux de ce cancer dans le monde. Aujourd'hui, des voix s'élèvent et des procès sont intentés, pour trouver des responsables, des coupables, mais la justice est lente, trop lente.. Pour en apprendre plus sur le sujet, je te conseille la BD Tropiques Toxiques: le Scandale du chlordécone JR source : https://fr.news.yahoo.com/chlordécone-pesticide-bombe-à-retardement-181100536.html https://www.youtube.com/watch?v=a7AqWZbwOJQ
1 Commentaire
3/27/2021 06:20:55 am
Et si vous élisiez une majorité exécutive à la Région qui se soucie vraiment de vous ? Des gens sans argent, avec des défauts, des casseroles familiales, des êtres imparfaits socialement, qui ne passent pas leur dimanche à l'Eglise.
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