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L'huile de palme durable, n'a vraiment rien de durable. C'est ce que dévoile une nouvelle étude publiée dans le Journal Science of the Total Environment par le professeur Roberto Cazzolla Gatti de la Tomsk State University (Russie). Ces travaux universitaires se basent sur des images satellites depuis 1984. Le constat est frappant : la plupart des concessions d'huile de palme certifiées durables (RSPO) reposent sur des terres ayant abrité des forêts, et donc des espèces sauvages, aujourd'hui en danger critique d'extinction. Comment les multinationales comme Mondelez (LU..) ou encore Ferrero (Nutella, Kinder) peuvent-elle certifiées que leurs plantations soient durables ? La réponse se trouve dans l'étude. Ces nouvelles plantations sont certifiées par la RSPO car celles-ci se sont installées récemment, sur des terres sans forêts. Toutefois, cela ne veut pas dire qu'il n'y avait pas de forêts quelques années auparavant. Au contraire, 75% des concessions dites durables aujourd'hui, étaient des forêts en 1990. Le problème de la certification est qu'il n'y a aucun recul sur le temps pour juger sur la durabilité des plantations. Les multinationales peuvent donc acheter des terres ayant subi une déforestation quelques années auparavant sans aucun soucis. L'étude est sans appel : L'huile de palme durable est simplement du greenwashing pour tenter de manipuler le consommateur. Avec une demande toujours plus importante, aucune certification ne peut assurer que les nouvelles plantations d'huile de palme n'ont pas causé une déforestation. Des orangs-outans, des éléphants ou encore des tigres sont en voie critique d'extinction car l'huile de palme reste l'huile la moins chère du marché. Sources : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0048969720342340?via%3Dihub https://phys.org/news/2020-07-certified-sustainable-palm-oil-fields.html?fbclid=IwAR1VRS9lK0YlDNS-RxQNcv3Wi5f8j1v8u5-r7MnR2Z43Zcmfd8yNw934UBM
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Un nouveau rapport de Greenpeace International vient confirmer une nouvelle fois ce que nous craignons : l'huile de palme durable RSPO n'est qu'un vaste écran de fumée. Depuis 2004, le label RSPO, qui regroupe producteurs, fabricants et commerçants tentent de redorer l'image de l'huile de palme, entachée par la déforestation massive que subit l'Indonésie et la Malaisie, pour sa production. En effet, plus de 80% de l'huile de palme est produite dans ces deux pays, ce qui a fait disparaitre la moitié de la surface boisée en à peine 50 ans. Le label a tenté d'imposer des réglementations pour produire une huile de palme "zéro déforestation". Mais en réalité, la RSPO est une blague. Le nouveau rapport de Greenpeace est accablant. L'organisation environnementale a tenté de retrouver les responsables des feux de forêts qui ont fait rage en 2015, et qui se sont reproduit en 2019. Il faut savoir que les feux de forêt en Indonésie d'il y a 4 ans, sont définis comme une des plus grandes catastrophes environnementales du 21 ème siècle. Cette année là, 2,6 millions d'hectares sont partis en fumée, causant des centaines de milliers de maladies respiratoires, et une estimation de 100 000 morts prématurés. Cette année, les feux ont repris dans les forêts vierges du pays. Plus de 800 000 hectares sont partis en fumée, libérant d'impressionnant taux de CO2 dans l'atmosphère. Durant ces ravages, une biodiversité unique a vu son habitat partir sous les flammes. Les orangs-outans pourraient disparaître d'ici à 2025. Les feux en Indonésie ne sont pas naturels. Ils sont la plupart du temps criminels, dans le but de dégager du terrain pour permettre aux industries de s'y implanter. C'est le modèle de business de l'huile de palme, permettant de planter toujours plus de palmiers à huile pour répondre à une demande très importante. Face à une déforestation qui a explosé ces vingt dernières années, le label RSPO, pour une huile de palme durable, a tenté de proposer un nouveau modèle en proposant des objectifs "zéro déforestation". En réalité, nous apprenons aujourd'hui que parmi les alertes de départs de feux (Fire hotspots) recensées par Greenpeace, sur les 9 premiers mois de 2019, 75% de ces feux étaient liés à des groupes étant membre de la RSPO. Des "champions" en huile de palme durable comme Unilever, Nestlé (Kit Kat, Mars..) ou encore Mondelez (LU) ont tous acheté de l'huile de palme de producteurs les plus concernés par les feux de forêts. En somme, les multinationales vantent une huile de palme éthique sur les emballages de leurs produits, mais en réalité, ce greenwashing accentue la déforestation, car le consommateur n'est plus conscient de l'impact de sa consommation. On peut expliquer cette impunité des multinationales et des producteurs par un manque important de sanctions de la part des autorités indonésiennes. Si l'Agence de Contrôle des Finances indonésiennes a estimé que 81% des concessions d'huile de palme violées une ou plusieurs lois dont notamment 19% des plantations d'huile de palme établies de manière illégale, les sanctions sont très peu présentes. Greenpeace Asia évoque que aucune des 10 concessions d'huile de palme les plus liées aux feux de forêts ont reçu de véritables sanctions. Si nous nous focalisons sur l'Indonésie, Singapour et la Malaisie sont également incapables de mettre en place des contrôles et des sanctions. Un constat terrible pour les forêts primaires indonésiennes qui abritent des espèces uniques. Greenpeace met en garde ces entreprises et leur modèle économique à court terme. Il y a une nécessité de transformer ce modèle, et aujourd'hui cela passe par une diminution significative de notre consommation en huile de palme, en diversifiant au maximum notre production en huile. Bien que certaines huiles aient besoin de plus d'hectares pour être produites, la plupart d'entre elle ne sont pas concentrées dans quelques pays. La diversification des huiles permet de répartir la production sur le monde entier, et ainsi relâcher la pression sur les pays producteurs actuels. Il faut savoir que ce modèle n'est pas profitable pour l'Indonésie non plus. Selon la Banque Mondiale, les feux de 2015 ont couté plus de 16 milliards de dollars au pays, comparé aux 8 milliards de dollars de plus-value de la production d'huile de palme en 2014. Sources : https://www.greenpeace.org.uk/news/certified-sustainable-palm-oil-is-a-con-says-greenpeace-as-new-evidence-links-certifying-body-to-five-years-of-fires-across-indonesia/?fbclid=IwAR1-jViFm7q3EO5tOxdsa1dlIF7trZgCfuxXI5kTe8G_ghmwlUROK7LW97M https://storage.googleapis.com/planet4-international-stateless/2019/11/5c8a9799-burning-down-the-house-greenpeace-indonesia-fires-briefing.pdf Coca-Cola vient de présenter, ce mois-ci, plusieurs prototypes de bouteilles en plastique fait à partir de 25% de plastique recyclé provenant des océans dont notamment la mer Méditerranée. La marque se dit engagé dans la protection de l'environnement et ainsi contre la pollution des océans par le plastique. La multinationale aurait-elle développé une conscience écologique? Pas si sûr..
C'est le nouveau spot publicitaire qui passe en boucle à la télé, Coca-Cola repêche du plastique des océans pour le recycler. 84 nettoyages en Espagne et au Portugal ont été réalisé pour nettoyer les plages méditerranéennes. Cette publicité très esthétique place la multinationale en véritable sauveur de la planète. Et la marque ne s'arrête pas là, cette annonce s'accompagne de plusieurs engagements tels que la mise en vente de ces bouteilles dès 2020, et l'apport de 25% à 50% de plastique recyclé d'ici 2025 sur toutes ces marques. Non, Coca-Cola n'a pas décidé de sauver les océans de sa suffocation en plastique. Pour une seule raison : ces annonces sont TRÈS loin de pallier à la pollution que l'entreprise cause chaque jour. Dans un premier temps, l'engagement de 25% de plastique recyclé dans ses bouteilles, c'est un chiffre bien bas. Cela veut dire que 75% de la bouteille sera toujours fait à partir de nouveau plastique. On ne règle donc pas le problème. Puis vient l'idée de nettoyer les plages. les 84 nettoyages de plage relèvent bien évidement d'un coup de communication de la marque, affichant fièrement son engagement sur les réseaux sociaux. C'est beau de nettoyer les plages avec des casquettes Coca-Cola. Toutefois, la multinationale a sans doute oublier que la plus grande partie de la pollution marine est causée par les micro et nano plastique. Des morceaux de plastique qui se fragmentent et deviennent invisibles à l'oeil nu. Les macro-déchets repêchés par la marque ne représentent que la petite part visible du problème. Dernier problème sur les annonces de la marque, le plastique recyclé dans les bouteilles ne concernera que l'Europe de l'Ouest. Bizarre? je ne savais pas que la pollution plastique était uniquement un problème européen. Encore une fois, on voit bien le coup de communication de la multinationale qui surfe sur la prise de conscience écologique en Europe pour verdir son image. On appelle cela du greenwashing. Mais le plus frappant ne se trouve pas dans les petits engagements de la marque, mais bien en analysant l'envers du décor, ce que Coca-Cola veut que l'on oublie. Dans un rapport de la fondation Ellen MacArthur, les chiffres de la production de plastique de Coca-Cola ont été dévoilé. En 2017, l'entreprise a produit trois millions de tonnes de plastique pour ses différentes marques. Cela représente 200 000 bouteilles par minutes. A chaque "nettoyage" de la marque, des millions de bouteilles en plastique sont produites au même moment et une partie finira dans la nature. Le problème repose à la source. On ne peut pas défendre une politique de nettoyage si on continue à produire autant de plastique. À savoir que le plastique ne se recycle que 6 fois au maximum. Au final, si Coca-Cola souhaitait réellement s'engager pour la planète, l'entreprise pourrait commencer par arrêter d'assécher en eau plusieurs pays comme le Mexique pour la production de sa boisson, elle pourrait favoriser le retour de la consigne et des bouteilles en verre, elle pourrait aussi cesser de nous faire boire de la merde. Sources: https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/plastique-les-chiffres-impressionnants-de-coca-cola-1001133 https://www.linfodurable.fr/conso/coca-cola-lance-sa-bouteille-avec-25-de-plastique-marin-recycle-coup-de-pub-ou-petite-avancee?fbclid=IwAR2HcigVPUFdxiTKW6Qrk1KT38kaoxiv38XhuUtxv7fFJGxKFobkjPEpGB0&fbclid=IwAR1BgUUeE-tSlJxNzep3n05vYRmaSUX6tQtykMQvOINyyxIu0N7L1i7lEpY Une nouvelle étape du greewashing a été franchi. En effet, des supermarchés allemands collabore désormais avec l'Organisation WWF (Fonds Mondial pour la Nature) pour vendre de la viande en forme de panda. Une information qui parait aberrante, qui nous est relayé par notre partenaire En Vert Et Contre Tout. Ce n’est pas la première fois que le WWF se retrouve, malgré lui, être la star d’un de nos articles à cause de ses frasques. En effet, l’organisation environnementale au panda nous avait déjà gratifiés, entre autres, de fraises espagnoles non BIO emballées sous plastiques et de financement de milices armées, sans compter son historique plutôt macabre et peu axé défense des animaux. Mais aujourd’hui, si nous avons considéré qu’il était nécessaire de reparler de WWF, c’est du fait d’une découverte qui nous a tout bonnement fait se dresser nos cheveux sur nos têtes : WWF Allemagne fait la promo de charcuterie de dinde en forme de panda sous son nom !! Oui, vous avez bien lu. La marque au panda collabore avec des grandes-surfaces allemandes pour vendre de la charcuterie et autres produits carnés – biologiques, certes – à son effigie, en les considérant comme « durable ». Enfants ciblés Concernant la charcuterie en forme de panda, on vous laisse admirer la liste des ingrédients traduite par nos soins pour l’occasion : 64% de viande de dinde*, 14% de viande de poulet*, eau, dextrose*, sel, tomates*, stabilisant : citrate de sodium ; extraits d’épices, panais*, oignon*, antioxydant : acide ascorbique ; conservateur : nitrite de sodium. *issus de l’agriculture biologique contrôlée. Une manière d’attirer les enfants à consommer des produits industriels carnés qui, en plus de ne pas être recommandés(ables) d’un point de vue santé, sont clairement nuisibles pour l’environnement ! Certes, la viande est BIO, mais cela reste un produit issu de l’exploitation animale, enrichi en nitrite de sodium, qui plus est sous plastique et provenant d’une grande surface. Des crevettes et du bœuf haché validés par le pandaNous ne vous ressortirons pas tous les chiffres ici, mais référez-vous seulement à nosnombreux articles à ce sujet (tiens et ceux du WWF aussi. Hypocrisie quand tu nous tiens…). Mais ce produit n’est de loin pas le seul très « limite » sur lequel le WWF appose son logo dans les grandes surfaces allemandes, puisqu’en étoffant un peu nos recherches, nous sommes tombés sur des produits plus aberrants les uns que les autres : Des crevettes black tiger, des pains précuits, des myrtilles surgelées canadiennes/serbes, du gouda en tranches, du salami en barquette … et même de la viande hachée de porc et de bœuf alors que le WWF martèle depuis des années que nous devons réduire notre consommation de viande. C’est à n’y rien comprendre. Le WWF s’est-il transformé en label sans queue ni tête ? Ça en a tout l’air et on ne sait pas vraiment s’il faut en rire ou en pleurer à ce stade-là… A première vue, il peut paraître étonnant qu’une ONG qui se prétend défendre les animaux et la biodiversité cautionne la vente de charcuterie et autres produits carnés en y apposant ses armoiries, mais lorsqu’on remonte dans l’historique du WWF tout s’éclaircit. En effet, le WWF a toujours compté des chasseurs émérites à sa tête. Le roi Juan Carlos Ier, président d’honneur du WWF-Espagne de 1968 à 2012 est connu pour sa passion de la chasse. Le prince Philip, président et fondateur du WWF-Royaume-Uni de 1961 à 1982, président du WWF-International de 1981 à 1996 et président émérite actuel du WWF, a chassé un tigre du Bengale dans le parc national de Ranthambore en Inde, c’était selon lui sa seule participation à ce genre de chasse. Son fils, Le prince Charles, président du WWF-Royaume-Uni depuis 2011 est aussi un passionné de chasse. Il est connu pour aimer la chasse traditionnelle britannique mais s’oppose ouvertement à la chasse d’espèces menacées. Le roi de Suède Carl XVI Gustaf, président du WWF-Suède depuis 1988, chasse régulièrement l’élan, et a encouragé la chasse au loup pour éviter que ceux-ci ne fassent diminuer le nombre d’élans. Bref, le WWF n’est pas si innocent que cela et s’engouffre dans la faille du capitalisme vert et ça, c’est vraiment désolant. Nous osons espérer que les personnes ayant une fibre écologique ne se feront pas duper, mais nous sommes clairement moins confiant.e.s pour ce qui est des enfants qui se laisseront très clairement avoir par ces charcuteries à la forme enfantine – mais également par tous les autres produits – qui ne manqueront pas de les séduire. Et comment réussir à expliquer à son enfant que ce produit n’est pas écolo alors que la marque au panda, dont on lui a vanté les mérites à l’école, lui atteste que c’est bien le cas… Le WWF – ou en tout cas une fraction de cette organisation – semble avoir perdu la tête et avoir vendu son âme à la grande distribution. Les dernières bourdes accumulées ne jouent vraiment pas en sa faveur et font très clairement douter de la confiance que l’on peut avoir en leurs actions. Autant vous dire qu’à titre personnel, je ne leur verserai plus rien et, s’il-vous-plaît, n’achetez pas leurs goodies made in China à base de dérivés de pétrole – ni les produits qu’ils labellisent si par malheur vous vous trouvez en Allemagne… A bientôt pour un prochain article et d’ici là, soutenez plutôt les initiatives locales et les associations qui n’ont pas encore succombé aux sirènes du grand capitalisme vert. Plus d'articles sur l'environnement sur En Vert Et Contre Tout !
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