|
Cliquer ici pour modifier.
|
Cliquer ici pour modifier.
|
Cliquer ici pour modifier.
|
Un nouveau rapport de Greenpeace International vient confirmer une nouvelle fois ce que nous craignons : l'huile de palme durable RSPO n'est qu'un vaste écran de fumée. Depuis 2004, le label RSPO, qui regroupe producteurs, fabricants et commerçants tentent de redorer l'image de l'huile de palme, entachée par la déforestation massive que subit l'Indonésie et la Malaisie, pour sa production. En effet, plus de 80% de l'huile de palme est produite dans ces deux pays, ce qui a fait disparaitre la moitié de la surface boisée en à peine 50 ans. Le label a tenté d'imposer des réglementations pour produire une huile de palme "zéro déforestation". Mais en réalité, la RSPO est une blague. Le nouveau rapport de Greenpeace est accablant. L'organisation environnementale a tenté de retrouver les responsables des feux de forêts qui ont fait rage en 2015, et qui se sont reproduit en 2019. Il faut savoir que les feux de forêt en Indonésie d'il y a 4 ans, sont définis comme une des plus grandes catastrophes environnementales du 21 ème siècle. Cette année là, 2,6 millions d'hectares sont partis en fumée, causant des centaines de milliers de maladies respiratoires, et une estimation de 100 000 morts prématurés. Cette année, les feux ont repris dans les forêts vierges du pays. Plus de 800 000 hectares sont partis en fumée, libérant d'impressionnant taux de CO2 dans l'atmosphère. Durant ces ravages, une biodiversité unique a vu son habitat partir sous les flammes. Les orangs-outans pourraient disparaître d'ici à 2025. Les feux en Indonésie ne sont pas naturels. Ils sont la plupart du temps criminels, dans le but de dégager du terrain pour permettre aux industries de s'y implanter. C'est le modèle de business de l'huile de palme, permettant de planter toujours plus de palmiers à huile pour répondre à une demande très importante. Face à une déforestation qui a explosé ces vingt dernières années, le label RSPO, pour une huile de palme durable, a tenté de proposer un nouveau modèle en proposant des objectifs "zéro déforestation". En réalité, nous apprenons aujourd'hui que parmi les alertes de départs de feux (Fire hotspots) recensées par Greenpeace, sur les 9 premiers mois de 2019, 75% de ces feux étaient liés à des groupes étant membre de la RSPO. Des "champions" en huile de palme durable comme Unilever, Nestlé (Kit Kat, Mars..) ou encore Mondelez (LU) ont tous acheté de l'huile de palme de producteurs les plus concernés par les feux de forêts. En somme, les multinationales vantent une huile de palme éthique sur les emballages de leurs produits, mais en réalité, ce greenwashing accentue la déforestation, car le consommateur n'est plus conscient de l'impact de sa consommation. On peut expliquer cette impunité des multinationales et des producteurs par un manque important de sanctions de la part des autorités indonésiennes. Si l'Agence de Contrôle des Finances indonésiennes a estimé que 81% des concessions d'huile de palme violées une ou plusieurs lois dont notamment 19% des plantations d'huile de palme établies de manière illégale, les sanctions sont très peu présentes. Greenpeace Asia évoque que aucune des 10 concessions d'huile de palme les plus liées aux feux de forêts ont reçu de véritables sanctions. Si nous nous focalisons sur l'Indonésie, Singapour et la Malaisie sont également incapables de mettre en place des contrôles et des sanctions. Un constat terrible pour les forêts primaires indonésiennes qui abritent des espèces uniques. Greenpeace met en garde ces entreprises et leur modèle économique à court terme. Il y a une nécessité de transformer ce modèle, et aujourd'hui cela passe par une diminution significative de notre consommation en huile de palme, en diversifiant au maximum notre production en huile. Bien que certaines huiles aient besoin de plus d'hectares pour être produites, la plupart d'entre elle ne sont pas concentrées dans quelques pays. La diversification des huiles permet de répartir la production sur le monde entier, et ainsi relâcher la pression sur les pays producteurs actuels. Il faut savoir que ce modèle n'est pas profitable pour l'Indonésie non plus. Selon la Banque Mondiale, les feux de 2015 ont couté plus de 16 milliards de dollars au pays, comparé aux 8 milliards de dollars de plus-value de la production d'huile de palme en 2014. Sources : https://www.greenpeace.org.uk/news/certified-sustainable-palm-oil-is-a-con-says-greenpeace-as-new-evidence-links-certifying-body-to-five-years-of-fires-across-indonesia/?fbclid=IwAR1-jViFm7q3EO5tOxdsa1dlIF7trZgCfuxXI5kTe8G_ghmwlUROK7LW97M https://storage.googleapis.com/planet4-international-stateless/2019/11/5c8a9799-burning-down-the-house-greenpeace-indonesia-fires-briefing.pdf
2 Commentaires
LYDIE
11/10/2019 06:34:30 pm
Honte à tous ces industriels !
Répondre
Laisser un réponse. |
SUjets
Tous
|