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Les lobbys de l'agro-industrie s'infiltrent dans les écoles pour faire de la désinformation.

7/7/2019

3 Commentaires

 
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Ce samedi 6 juillet, le journaliste Hugo Clément lance un grand coup de gueule sur les réseaux sociaux après que sa belle-fille soit rentrée de l'école en affirmant que manger des fruits n'était pas bon pour la santé. Comment peut-on faire croire à un enfant que manger des fruits et légumes n'est pas forcément bon?

Hugo Clément découvre, en discutant avec l'enfant, qu'une "spécialiste de l'alimentation" est venue discuter avec les élèves sur comment bien se nourrir. Toutefois, le discours de cette dame est orienté uniquement vers les produits laitiers, ou celle-ci affirme aux enfants qu'il est nécessaire de manger au moins 4 produits laitiers par jour. Le journaliste essaie d'en savoir plus et découvre les prospectus que cette dame a donné aux enfants. Dans ceux-ci on y découvre des recettes à proposer aux parents. Bien évidement, toutes les recettes contiennent des produits laitiers. C'est au dos du dépliant que Hugo constate que cette information est proposée par le CNIEL, le Centre National Interprofessionnel de l'Economie Laitière. Tout s'explique donc : une femme affirmant être une professionnelle de l'alimentation est en réalité une représentante du lobby du lait, venue défendre le business de l'industrie laitière à des enfants de 10 ans. 

Déconnectés de la réalité, ces lobbys vont promouvoir violemment leur filière, quitte à oublier les réels besoins alimentaires de nos enfants, et la nécessité, en autre, de se détacher de l'alimentation animale. Comme résultat, l'enfant sort de sa classe en passant que manger des fruits n'est pas le meilleur choix le matin, et qu'il faut favoriser le lait. 

Hugo Clément est allé voir la directrice de l'école ainsi que la maitresse, pour savoir comment cette commerciale a pu faire une conférence devant ces élèves. La directrice tombe des nues lorsqu'elle apprend qui est réellement cette dame. La représentante du lobby n'a a aucun moment souligné pour qui elle travaillait. 


Il est important de diffuser cette information à tout les professeur(e)s et directeurs des écoles pour qu'ils soient vigilants face aux éventuels invités. Les parents doivent également faire attention à ce que leurs enfants peuvent entendre à l'école.

3 Commentaires
Marie-Paule Fratani
7/9/2019 09:15:38 pm

Ce lobbying ne date pas d'aujourd'hui. En 2014 ma petite-fille à l'école primaire publique a eu une intervenante "nutritionniste" du CIV (Centre d’Information des Viandes) est venue dans sa classe pour affirmer qu'il fallait manger de la viande 2 fois par jour tous les jours. Idem la directrice de l'école est tombée des nues quand ma fille est allée la voir lui montrant la brochure du CIV.
Il y a eu une pétition de L214, fermée depuis.Le CIV est devenu Viande Sciences et Société pour avancer encore plus masqué dans les écoles primaires.

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Marie-Hélène
7/22/2019 04:08:13 pm

Bonjour,
Si les enseignants et directions d'écoles du primaire (ou les chefs d'établissements dans le secondaire), ainsi que l'encadrement pédagogique (inspecteurs, conseillers pédagogiques, etc.) étaient plus vigilants et surtout formés, les lobbies ne s'infiltreraient pas à l'école.
Car ce sont eux qui doivent OU PAS autoriser les interventions extérieures dans l'école. D'une part, il y a une liste des associations agréées par les Rectorats (lesquels sont parfois de vraies passoires, eux aussi, donc c'est pas la garantie totale).
D'autre part, il n'est pas interdit de s'informer avant d'apposer une signature et, le cas échéant, de rappeler à l'ordre les enseignants lors des conseils d'école ou d'administration. Les professeurs sont toujours enthousiastes lorsqu'il s'agit de monter une opération pédagogique qui sort un peu du train-train, cela se comprend. Il faut juste faire attention à qui on invite, ce n'est tout de même pas sorcier.
J'étais moi-même personnel de direction, et je ne compte plus les fois où un professeur candide m'informait qu'il allait inviter tel ou tel spécialiste (exemple : "des dentistes" qui interviennent "gratuitement" - missionnés par des labos vendant des produits dentaires ; l'industrie laitière, bien entendu ; idem les industriels de la bidoche. Et des "gens de lettres" cornaqués par... les éditeurs de manuels scolaires, etc. etc.
La naïveté du corps enseignant n'a pas de bornes. Ce sont des gens qui sont passés de l'école à l'école, n'ont rien connu du monde économique, sont prêts à croire que tout le monde est beau, gentil, compétent, désintéressé, etc. Je les voyais tomber des nues lorsque je démontais les propositions, et toujours aussi incapables de décrypter les offres la fois d'après.
Formés, les enseignants ? Ils ne risquent pas de l'être, le ministère (l'actuel, entre autres) étant à la solde des mêmes lobbies via les autres ministères qui font de l'entrisme à jet continu en direction de l'Education Nationale, cible privilégiée.
Aux enseignants et aux parents d'élèves d'être vigilants, bon sang. Apprenez à lire... entre les lignes !
Quant aux syndicats d'enseignants, y compris la CNT réputée être l'anti-système personnalisée, ils préfèrent se faire les dents sur "l'administration", avec leur logiciel usé à la corde de vieilles luttes des classes, plutôt que d'être lanceurs d'alerte.
Et vous, les parents, ne mettez pas votre enfant à l'école le jour de la "conférence" ou de la "journée dentaire", etc.
Marre des citoyens qui tombent de leur chaise tous les jours et se contentent de lire distraitement les informations en provenance de l'école. Les parents dont il est question dans l'école savaient forcément que cette intervention allait avoir lieu, il avait dû y avoir un mot sur le carnet, le cahier de liaison, etc. Seulement bien sûr c'est plus facile de signer en vitesse et de se remettre sur son smartphone... Dites-moi que c'est pas vrai ?

Si tout le monde ne s'y met pas, on n'est pas prêts d'y arriver.

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Marie-Hélène bis
7/22/2019 04:20:22 pm

Et j'en rajoute une couche (parce que je suis très énervée) : lorsqu'un professeur "invite" un lobby sans le savoir, c'est souvent parce qu'il pense que l'intervenant possède une compétence que lui, l'enseignant, n'a pas, ou parce qu'il voit que l'intervenant a un matériel pédagogique que l'école ne possède pas, que c'est plus ludique, etc.
Or, lorsque des "dentistes" viennent prêcher le brossage des dents, le professeur de SVT qui les a invités a évidemment toutes les compétences pour parler du mécanisme des caries, de la chimie du sucre et de ses effets sur l'émail des dents, etc. Il peut aussi s'adresser directement à l'Ecole dentaire de son secteur. C'est plus compliqué, c'est du boulot, de l'investissement. Acheter "clés en mains" une intervention d'officines bourrées de fric qui viennent avec leur matos et font de petits cadeaux (du papier, généralement, qui finira à la poubelle, merci les arbres), c'est plus facile et plus gratifiant. A court terme.

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