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Le 29 novembre prochain, et comme chaque année, notre société fête la surconsommation avec le Black Friday. Ce jour, hérité des Etats-Unis, est un jour de soldes très importantes dans les plus grandes enseignes, pour relancer une période de l'année où nous consommons moins. En effet, les industriels ont remarqué que suite aux vacances d'été, et l'arrivée de Noël, les consommateurs ralentissaient leur consommation pendant le mois de novembre. Quoi de mieux qu'une fête mondiale pour relancer la machine industrielle? Et ça marche!
En 2015, les Américains ont dépensé 67,6 milliards de dollars sur la seule journée du "vendredi noir", qui en fait la journée la plus lucrative pour les enseignes. Des soldes monstres qui donnent lieu à des scènes de chaos dans les magasins, ou des consommateurs s'arrachent des télévisions ou s'insultent pour une paire de chaussures. Tout ça pour bien souvent, acheter des produits que l'on n'a pas besoin. Selon un rapport de UFC Que-chosir , les réductions ramenées à leur prix d'origine, sont de de seulement 2% en moyenne. Avec des enjeux environnementaux qui interpellent de plus en plus, des entreprises ont décidé de s'opposer à ce vendredi noir. En effet, à l'initiative de Faguo, une marque de vêtements éthiques, plus de 200 marques françaises se sont engagées à ne pas participer à ce jour de soldes : "Nous ne voulions pas participer à la journée du Black Friday qui encourage la surconsommation. Nous étions mal à l’aise qu’elle soit imposée par le marché. Le vrai coût de cette journée est social et environnemental. Elle rend précaires les emplois en ne rémunérant pas les fabricants, les marques et les magasins. Elle contribue d’autre part au dérèglement climatique en encourageant la surproduction." (Faguo) Parmi ces marques nous retrouvons, NATURE & DÉCOUVERTES, HAST, JOONE, PICTURE ORGANIC CLOTHING, BERGAMOTTE, BONNE GUEULE, EMOI EMOI, TEDIBER, ROSEMOOD, LES RAFFINEURS, JAMINI, LEPANTALON … Ce jour, renommée "Make Friday Green Again", en référence aux déclarations de Trump, tente de recentrer notre consommation sur des nécessités, et cesser notre consommation à outrance, qui coûte à la planète et aux relations sociales. Ce vendredi 29 novembre, je dis non au Black Friday, je n'irai pas faire du shopping. Je préfère favoriser les petits commerces pour mes cadeaux de Noël. sources : https://www.faguo-store.com/fr/2019/11/faguo-reunit-200-marques-francaises-dans-un-collectif-make-friday-green-again/ https://www.quechoisir.org/actualite-black-friday-2016-des-rabais-au-rabais-n23267/
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Un nouveau rapport de Greenpeace International vient confirmer une nouvelle fois ce que nous craignons : l'huile de palme durable RSPO n'est qu'un vaste écran de fumée. Depuis 2004, le label RSPO, qui regroupe producteurs, fabricants et commerçants tentent de redorer l'image de l'huile de palme, entachée par la déforestation massive que subit l'Indonésie et la Malaisie, pour sa production. En effet, plus de 80% de l'huile de palme est produite dans ces deux pays, ce qui a fait disparaitre la moitié de la surface boisée en à peine 50 ans. Le label a tenté d'imposer des réglementations pour produire une huile de palme "zéro déforestation". Mais en réalité, la RSPO est une blague. Le nouveau rapport de Greenpeace est accablant. L'organisation environnementale a tenté de retrouver les responsables des feux de forêts qui ont fait rage en 2015, et qui se sont reproduit en 2019. Il faut savoir que les feux de forêt en Indonésie d'il y a 4 ans, sont définis comme une des plus grandes catastrophes environnementales du 21 ème siècle. Cette année là, 2,6 millions d'hectares sont partis en fumée, causant des centaines de milliers de maladies respiratoires, et une estimation de 100 000 morts prématurés. Cette année, les feux ont repris dans les forêts vierges du pays. Plus de 800 000 hectares sont partis en fumée, libérant d'impressionnant taux de CO2 dans l'atmosphère. Durant ces ravages, une biodiversité unique a vu son habitat partir sous les flammes. Les orangs-outans pourraient disparaître d'ici à 2025. Les feux en Indonésie ne sont pas naturels. Ils sont la plupart du temps criminels, dans le but de dégager du terrain pour permettre aux industries de s'y implanter. C'est le modèle de business de l'huile de palme, permettant de planter toujours plus de palmiers à huile pour répondre à une demande très importante. Face à une déforestation qui a explosé ces vingt dernières années, le label RSPO, pour une huile de palme durable, a tenté de proposer un nouveau modèle en proposant des objectifs "zéro déforestation". En réalité, nous apprenons aujourd'hui que parmi les alertes de départs de feux (Fire hotspots) recensées par Greenpeace, sur les 9 premiers mois de 2019, 75% de ces feux étaient liés à des groupes étant membre de la RSPO. Des "champions" en huile de palme durable comme Unilever, Nestlé (Kit Kat, Mars..) ou encore Mondelez (LU) ont tous acheté de l'huile de palme de producteurs les plus concernés par les feux de forêts. En somme, les multinationales vantent une huile de palme éthique sur les emballages de leurs produits, mais en réalité, ce greenwashing accentue la déforestation, car le consommateur n'est plus conscient de l'impact de sa consommation. On peut expliquer cette impunité des multinationales et des producteurs par un manque important de sanctions de la part des autorités indonésiennes. Si l'Agence de Contrôle des Finances indonésiennes a estimé que 81% des concessions d'huile de palme violées une ou plusieurs lois dont notamment 19% des plantations d'huile de palme établies de manière illégale, les sanctions sont très peu présentes. Greenpeace Asia évoque que aucune des 10 concessions d'huile de palme les plus liées aux feux de forêts ont reçu de véritables sanctions. Si nous nous focalisons sur l'Indonésie, Singapour et la Malaisie sont également incapables de mettre en place des contrôles et des sanctions. Un constat terrible pour les forêts primaires indonésiennes qui abritent des espèces uniques. Greenpeace met en garde ces entreprises et leur modèle économique à court terme. Il y a une nécessité de transformer ce modèle, et aujourd'hui cela passe par une diminution significative de notre consommation en huile de palme, en diversifiant au maximum notre production en huile. Bien que certaines huiles aient besoin de plus d'hectares pour être produites, la plupart d'entre elle ne sont pas concentrées dans quelques pays. La diversification des huiles permet de répartir la production sur le monde entier, et ainsi relâcher la pression sur les pays producteurs actuels. Il faut savoir que ce modèle n'est pas profitable pour l'Indonésie non plus. Selon la Banque Mondiale, les feux de 2015 ont couté plus de 16 milliards de dollars au pays, comparé aux 8 milliards de dollars de plus-value de la production d'huile de palme en 2014. Sources : https://www.greenpeace.org.uk/news/certified-sustainable-palm-oil-is-a-con-says-greenpeace-as-new-evidence-links-certifying-body-to-five-years-of-fires-across-indonesia/?fbclid=IwAR1-jViFm7q3EO5tOxdsa1dlIF7trZgCfuxXI5kTe8G_ghmwlUROK7LW97M https://storage.googleapis.com/planet4-international-stateless/2019/11/5c8a9799-burning-down-the-house-greenpeace-indonesia-fires-briefing.pdf Nous étions encore à l'épisode catastrophe de août dernier, quand les forêts de l'Amazonie ont été ravagé par les flammes. Des centaines de milliers d'hectares ont disparu sous nos yeux impuissants. Aujourd'hui le pays, fait encore face à une catastrophe écologique d'ampleur. Le littoral brésilien est victime de la plus grande catastrophe écologique de son histoire, depuis maintenant deux mois.
En effet, fin août, des premières galettes de pétrole se sont échouées sur les côtes. Depuis cette date, une véritable marée noire est venue noircir plus de 200 plages du pays, sur plus de 2000km. Des vidéos sur les réseaux sociaux sont apparus, comme la vidéo de cette tortue (ci-dessous) qui est complètement recouverte de pétrole. Cette catastrophe menace un écosystème marin en empoisonnant tout sur son passage. Les Brésiliens ne se sont pas laissés faire, et depuis deux mois, une impressionnante mobilisation citoyenne s'est formée. Chaque jour, des bénévoles se relaient pour nettoyer les plages à l'aide de pelles et de râteaux pour retirer cette pâte noire visqueuse. Les militants écologiques dénoncent une action gouvernementale beaucoup trop lente compte tenu de l'ampleur de la catastrophe. L'image d'en tête a été pris par un photographe de l'AFP, montrant un jeune venu aidé les bénévoles a nettoyer. Une photo qui a fait rapidement le tour du monde. Une question se pose. D'ou vient cette marée noire? La plupart du temps, ce genre de catastrophe est la conséquence du naufrage d'un pétrolier. Le problème, c'est qu'aucun bateau n'a été signalé. Les autorités ne connaissent pas précisément les causes de cette marée noire. Lors d'une conférence de presse, le président Bolsonaro a affirmé que ce pétrole n'était pas produit ou vendu au Brésil, et qu'il s'agissait d'un pétrole étranger. Celui-ci évoque que dans les deux derniers mois, 140 pétroliers ont navigué au large des côtes brésiliennes. Un ministre brésilien a lui, déclaré que le pétrole provenait surement du Venezuela. Une information démentie par la compagnie pétrolière vénézuélienne. Une nouvelle marée noire, aux causes encore floues, qui met en lumière une nouvelle fois les catastrophes écologiques causées par l'humain. Si nous connaissons la pollution causée par l'extraction, et l'utilisation du pétrole qui reste moins visible, la marée noire tient à nous rappeler que le pétrole est un poison pour la planète. Une catastrophe qui doit nous faire prendre conscience que notre modèle économique reposant sur des énergies sales est dépassé, et qu'il nous faut sortir des énergies fossiles. Un certain signal retentit, il serait judicieux de le prendre en compte, et d'agir en conséquence. Sources : RTS info, Brazilian Report Coca-Cola vient de présenter, ce mois-ci, plusieurs prototypes de bouteilles en plastique fait à partir de 25% de plastique recyclé provenant des océans dont notamment la mer Méditerranée. La marque se dit engagé dans la protection de l'environnement et ainsi contre la pollution des océans par le plastique. La multinationale aurait-elle développé une conscience écologique? Pas si sûr..
C'est le nouveau spot publicitaire qui passe en boucle à la télé, Coca-Cola repêche du plastique des océans pour le recycler. 84 nettoyages en Espagne et au Portugal ont été réalisé pour nettoyer les plages méditerranéennes. Cette publicité très esthétique place la multinationale en véritable sauveur de la planète. Et la marque ne s'arrête pas là, cette annonce s'accompagne de plusieurs engagements tels que la mise en vente de ces bouteilles dès 2020, et l'apport de 25% à 50% de plastique recyclé d'ici 2025 sur toutes ces marques. Non, Coca-Cola n'a pas décidé de sauver les océans de sa suffocation en plastique. Pour une seule raison : ces annonces sont TRÈS loin de pallier à la pollution que l'entreprise cause chaque jour. Dans un premier temps, l'engagement de 25% de plastique recyclé dans ses bouteilles, c'est un chiffre bien bas. Cela veut dire que 75% de la bouteille sera toujours fait à partir de nouveau plastique. On ne règle donc pas le problème. Puis vient l'idée de nettoyer les plages. les 84 nettoyages de plage relèvent bien évidement d'un coup de communication de la marque, affichant fièrement son engagement sur les réseaux sociaux. C'est beau de nettoyer les plages avec des casquettes Coca-Cola. Toutefois, la multinationale a sans doute oublier que la plus grande partie de la pollution marine est causée par les micro et nano plastique. Des morceaux de plastique qui se fragmentent et deviennent invisibles à l'oeil nu. Les macro-déchets repêchés par la marque ne représentent que la petite part visible du problème. Dernier problème sur les annonces de la marque, le plastique recyclé dans les bouteilles ne concernera que l'Europe de l'Ouest. Bizarre? je ne savais pas que la pollution plastique était uniquement un problème européen. Encore une fois, on voit bien le coup de communication de la multinationale qui surfe sur la prise de conscience écologique en Europe pour verdir son image. On appelle cela du greenwashing. Mais le plus frappant ne se trouve pas dans les petits engagements de la marque, mais bien en analysant l'envers du décor, ce que Coca-Cola veut que l'on oublie. Dans un rapport de la fondation Ellen MacArthur, les chiffres de la production de plastique de Coca-Cola ont été dévoilé. En 2017, l'entreprise a produit trois millions de tonnes de plastique pour ses différentes marques. Cela représente 200 000 bouteilles par minutes. A chaque "nettoyage" de la marque, des millions de bouteilles en plastique sont produites au même moment et une partie finira dans la nature. Le problème repose à la source. On ne peut pas défendre une politique de nettoyage si on continue à produire autant de plastique. À savoir que le plastique ne se recycle que 6 fois au maximum. Au final, si Coca-Cola souhaitait réellement s'engager pour la planète, l'entreprise pourrait commencer par arrêter d'assécher en eau plusieurs pays comme le Mexique pour la production de sa boisson, elle pourrait favoriser le retour de la consigne et des bouteilles en verre, elle pourrait aussi cesser de nous faire boire de la merde. Sources: https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/plastique-les-chiffres-impressionnants-de-coca-cola-1001133 https://www.linfodurable.fr/conso/coca-cola-lance-sa-bouteille-avec-25-de-plastique-marin-recycle-coup-de-pub-ou-petite-avancee?fbclid=IwAR2HcigVPUFdxiTKW6Qrk1KT38kaoxiv38XhuUtxv7fFJGxKFobkjPEpGB0&fbclid=IwAR1BgUUeE-tSlJxNzep3n05vYRmaSUX6tQtykMQvOINyyxIu0N7L1i7lEpY Une nouvelle étape du greewashing a été franchi. En effet, des supermarchés allemands collabore désormais avec l'Organisation WWF (Fonds Mondial pour la Nature) pour vendre de la viande en forme de panda. Une information qui parait aberrante, qui nous est relayé par notre partenaire En Vert Et Contre Tout. Ce n’est pas la première fois que le WWF se retrouve, malgré lui, être la star d’un de nos articles à cause de ses frasques. En effet, l’organisation environnementale au panda nous avait déjà gratifiés, entre autres, de fraises espagnoles non BIO emballées sous plastiques et de financement de milices armées, sans compter son historique plutôt macabre et peu axé défense des animaux. Mais aujourd’hui, si nous avons considéré qu’il était nécessaire de reparler de WWF, c’est du fait d’une découverte qui nous a tout bonnement fait se dresser nos cheveux sur nos têtes : WWF Allemagne fait la promo de charcuterie de dinde en forme de panda sous son nom !! Oui, vous avez bien lu. La marque au panda collabore avec des grandes-surfaces allemandes pour vendre de la charcuterie et autres produits carnés – biologiques, certes – à son effigie, en les considérant comme « durable ». Enfants ciblés Concernant la charcuterie en forme de panda, on vous laisse admirer la liste des ingrédients traduite par nos soins pour l’occasion : 64% de viande de dinde*, 14% de viande de poulet*, eau, dextrose*, sel, tomates*, stabilisant : citrate de sodium ; extraits d’épices, panais*, oignon*, antioxydant : acide ascorbique ; conservateur : nitrite de sodium. *issus de l’agriculture biologique contrôlée. Une manière d’attirer les enfants à consommer des produits industriels carnés qui, en plus de ne pas être recommandés(ables) d’un point de vue santé, sont clairement nuisibles pour l’environnement ! Certes, la viande est BIO, mais cela reste un produit issu de l’exploitation animale, enrichi en nitrite de sodium, qui plus est sous plastique et provenant d’une grande surface. Des crevettes et du bœuf haché validés par le pandaNous ne vous ressortirons pas tous les chiffres ici, mais référez-vous seulement à nosnombreux articles à ce sujet (tiens et ceux du WWF aussi. Hypocrisie quand tu nous tiens…). Mais ce produit n’est de loin pas le seul très « limite » sur lequel le WWF appose son logo dans les grandes surfaces allemandes, puisqu’en étoffant un peu nos recherches, nous sommes tombés sur des produits plus aberrants les uns que les autres : Des crevettes black tiger, des pains précuits, des myrtilles surgelées canadiennes/serbes, du gouda en tranches, du salami en barquette … et même de la viande hachée de porc et de bœuf alors que le WWF martèle depuis des années que nous devons réduire notre consommation de viande. C’est à n’y rien comprendre. Le WWF s’est-il transformé en label sans queue ni tête ? Ça en a tout l’air et on ne sait pas vraiment s’il faut en rire ou en pleurer à ce stade-là… A première vue, il peut paraître étonnant qu’une ONG qui se prétend défendre les animaux et la biodiversité cautionne la vente de charcuterie et autres produits carnés en y apposant ses armoiries, mais lorsqu’on remonte dans l’historique du WWF tout s’éclaircit. En effet, le WWF a toujours compté des chasseurs émérites à sa tête. Le roi Juan Carlos Ier, président d’honneur du WWF-Espagne de 1968 à 2012 est connu pour sa passion de la chasse. Le prince Philip, président et fondateur du WWF-Royaume-Uni de 1961 à 1982, président du WWF-International de 1981 à 1996 et président émérite actuel du WWF, a chassé un tigre du Bengale dans le parc national de Ranthambore en Inde, c’était selon lui sa seule participation à ce genre de chasse. Son fils, Le prince Charles, président du WWF-Royaume-Uni depuis 2011 est aussi un passionné de chasse. Il est connu pour aimer la chasse traditionnelle britannique mais s’oppose ouvertement à la chasse d’espèces menacées. Le roi de Suède Carl XVI Gustaf, président du WWF-Suède depuis 1988, chasse régulièrement l’élan, et a encouragé la chasse au loup pour éviter que ceux-ci ne fassent diminuer le nombre d’élans. Bref, le WWF n’est pas si innocent que cela et s’engouffre dans la faille du capitalisme vert et ça, c’est vraiment désolant. Nous osons espérer que les personnes ayant une fibre écologique ne se feront pas duper, mais nous sommes clairement moins confiant.e.s pour ce qui est des enfants qui se laisseront très clairement avoir par ces charcuteries à la forme enfantine – mais également par tous les autres produits – qui ne manqueront pas de les séduire. Et comment réussir à expliquer à son enfant que ce produit n’est pas écolo alors que la marque au panda, dont on lui a vanté les mérites à l’école, lui atteste que c’est bien le cas… Le WWF – ou en tout cas une fraction de cette organisation – semble avoir perdu la tête et avoir vendu son âme à la grande distribution. Les dernières bourdes accumulées ne jouent vraiment pas en sa faveur et font très clairement douter de la confiance que l’on peut avoir en leurs actions. Autant vous dire qu’à titre personnel, je ne leur verserai plus rien et, s’il-vous-plaît, n’achetez pas leurs goodies made in China à base de dérivés de pétrole – ni les produits qu’ils labellisent si par malheur vous vous trouvez en Allemagne… A bientôt pour un prochain article et d’ici là, soutenez plutôt les initiatives locales et les associations qui n’ont pas encore succombé aux sirènes du grand capitalisme vert. Plus d'articles sur l'environnement sur En Vert Et Contre Tout !
Ce mardi soir, France 2 diffusait en Prime Time l'Emission Pour la Terre, présentée par Nagui et Anne-Elisabeth Lemoine, en recevant une panoplie d'invités médiatiques, de Nicolas Hulot à Elise Lucet en passant par Thomas Pesquet et Hugo Clément. Bref pendant toute la soirée, des intervenants engagés se sont exprimés sur les différents enjeux auxquels nous devons faire face dans la protection du vivant, en se basant sur 10 actions quotidiennes à mettre en place. De la baisse de notre consommation de viande à la limitation de nos voyages en avion, plus de 500 000 spectateurs ont voté tous le long de la soirée pour évoquer leur motivation sur les engagements présentés.
Pourtant, cette soirée a également était le centre de vives critiques, notamment des écologistes plus radicaux, jugeant cette soirée comme inutile, voir totalement contre-productive, dans le sens ou elle culpabilise le consommateur au lieu de s'attaquer au coeur du problème : les entreprises et notre système capitaliste. En effet, l'émission s'est basée sur 10 actions du quotidien que chacun d'entre nous peut faire pour participer à la lutte contre le réchauffement climatique. Il est vrai que, malgré quelques pics envoyés à des multinationales comme Zara ou Primark, l'émission s'est contentée d'éviter les sujets trop clivants. Nagui a quant à lui, piqué une colère contre les consommateurs aux forts revenus qui s'achètent "de grosses bagnoles". Toutefois, la question des gouvernements, et des entreprises restent à l'écart. Si elle est évoqué par Nicolas Hulot à plusieurs reprises, l'émission souhaite se consacrer au citoyen. Devons-nous tout jeter de l'émission pour autant ? Je ne pense pas. Pour cela, il est important de prendre du recul sur cette soirée. Bien que la mise en scène parisienne, avec un plateau de télévision faisant face à une Tour Eiffel illuminée en vert donnant plus l'impression d'un coup markéting de France Télévisions qu'un réel engagement, le fait que cette émission consacrée à l'environnement se retrouve en Prime Time est une belle avancée. En effet, il s'agit surement de la première émission pour la planète diffusée en grande période d'écoute à la télévision. Ce mardi soir, 2,3 millions de téléspectateurs ont écouté attentivement les paroles des invités. Pour des personnes plus engagés, comme toi peut-être, on peut avoir l'impression que cela brasse du vent et que de véritables engagements doivent être pris aujourd'hui de la part des gouvernements. Cependant, nous ne sommes pas tous au même niveau d'engagement en ce qui concerne l'environnement. Beaucoup de gens ont allumé la télévision ce mardi soir en pensant regarder un film, mais se sont arrêtés sur la 2. Ils ont donc pu en apprendre un peu plus sur la crise climatique et le réel besoin de s'engager. Et là est la force de l'émission. Le fait de rassembler sur un sujet très important, permet d'ancrer dans les consciences l'aspect indiscutable de la protection de la planète. Toutefois, il ne faut pas en rester la. Si l'émission a ouvert la voie et a sensibilisée de nouvelles personnes, ceux qui sont plus engagés doivent poursuivre cette lutte collective. Nous ne devons pas laisser les entreprises polluées sans état d'âme, nous ne devons pas laisser la place à des gouvernements climatosceptiques ou inactifs quand il s'agit d'environnement. Nous devons poursuivre nos actions, que ce soit dans la rue, dans des blocages ou dans les institutions même. Nous devons pouvoir remettre en cause un sytème qui arrive à bout de souffle. Nous devons écouter les scientifiques qui constatent que nous ne pouvons plus continuer à consommer comme avant. Nous devons changer en profondeur. Si il est important de commencer par soi-même, à travers les "actions du quotidien", il ne faut pas dépolitiser notre message pour autant. Nos actions ne doivent pas être un outil pour les gouvernements et les entreprises pour mettre le boulot sur nos épaules et ainsi se déresponsabiliser. Sources: Chiffres audiences par Figaro De Paris à Berlin en passant par Londres, les capitales européennes font face à une nouvelle forme de contestations. Exit les manifestations classiques avec des marches, dont certains questionnent leurs efficacités, le mouvement mondial Extinction Rébellion mène une semaine d'actions de désobéissance civile.
Que se passe t-il ? Une grande majorité d'entre nous avons, désormais, connaissance de l'urgence climatique et des conséquences de notre activité sur le vivant. Pourtant, quand on regarde nos gouvernements ou les plus grandes entreprises, nous avons l'impression que nous ne sommes pas sur la même page. Des banques qui soutiennent l'industrie fossile, Total qui souhaite importer de l'huile de palme pour faire du biocarburant, ou Bayer qui donne corps et âme pour son glyphosate, l'intérêt des multinationales est bien loin de l'intérêt général écologique. Extinction Rébellion fait de la désobéissance. En colère face à cette inaction politique, des "rebelles" d'Extinction Rébellion ont décidé de mener des actions chocs de blocage dans les capitales pour déranger, et ainsi interpeller de manière plus forte les autorités publiques mais aussi l'opinion général. En bloquant des ponts, des entreprises ou encore des magasins, XR souhaite dénoncer les principaux responsables du dérèglement climatique, et remettre en question notre système de consommation quitte à enfreindre la loi. Une nouvelle forme d'actions qui se veut non-violente et qui vient relancer le combat pour le vivant. Pourtant ce concept n'est pas nouveau puis-ce qu’il est théorisé par Thoreau en 1849, après avoir été jeté en prison pour avoir refusé de payer ses taxes, Celui-ci refusant de financer par celles-ci une guerre au Mexique. Bien que cette idée ne soit pas nouvelle, le débat sur cette forme d’action reste entière. Il faut toutefois comprendre un point. Ces actions sont primordiales pour plusieurs raisons. Dans un premier temps, elles médiatisent l'écologie, et permet de mobiliser des gens qui ne sont pas encore sensibles au sujet, c'est un peu le rôle de Greta Thunberg depuis 1 an. Il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas tous au même niveau d'engagement, et des actions qui nous paraissent trop simplistes, comme les marches pour le climat, peuvent être une première étape pour beaucoup de gens . Dans un deuxième temps, l'importance de ces actions réside dans le fait qu'elles nous dérangent. En effet, cela peut être chiant d'être coincé dans sa voiture car un pont est bloqué, que l'on ne peut pas accéder à un magasin ou bien que l'on soit choqué par un mode d'action mais être bousculé de notre quotidien confortable est une bonne chose. Dans nos journées plutôt routinières, nous avons tendance à laisser de coté des préoccupations moins visibles, à se protéger dans nos petits conforts. Pourtant, la crise écologique est toujours là, et les actions d'Extinction Rébellion viennent déstabiliser nos routines consuméristes. On peut être pour ou contre ces actions, mais à la fin de la journée, tous le monde aura pris conscience qu'il y a un enjeu non discutable : la crise écologique. Selon les chiffres de France 2, 98% des 18/24 ans se disent concernés par les enjeux écologiques. Et cette prise de conscience passe notamment par notre régime alimentaire. En effet, de plus en plus de jeunes décident d'arrêter de manger de la viande et du poisson pour des questions environnementales.
Nous connaissons bien les effets dévastateurs de la surproduction de viande dans le monde. Chaque année, 74 milliards d'animaux sont tués pour nourrir l'humain. L'industrie de la viande est l'une des plus polluantes : on estime que 85% des surfaces déboisées de la forêt d’Amérique du Sud ont été dédiées à l’élevage. De plus, elle contribue selon les Nations Unies à 14,5% des émissions totales des gaz à effet de serre. Si cela n'était pas suffisant, la viande épuise les ressources en eau. Pour produire un kilo de boeuf, il faut plus de 15 000 litres d'eau. A cela, s'ajoute bien évidement la souffrance animale qui est le résultat d'une cadence infernale de production considérant l'animal comme un simple produit. En France 95% des cochons et 99% des lapins sont élevés de manière intensive. Les vidéos chocs de l214 ont démontré la violence des abattoirs qu'ils soient bio ou non. Depuis plusieurs mois, le mouvement Lundi Vert à lancer l'initiative de ne plus consommer de viande ni de poisson les lundis. Une action qui semble bien symbolique mais qui au contraire à toute son importance. En acceptant de participer au projet, vous acceptez de rejoindre une étude scientifique sur le changement alimentaire lancée par le CNRS, l'INRA et des quelques universités. Cette étude va constater le changement d'habitude alimentaire et son impact sur la société et ainsi l'environnement. Aujourd'hui, Lundi Vert va encore plus loin, en créant un partenariat avec les Restaurants Universitaires du pays. Chaque lundi, à partir de la mi-octobre, tous les étudiants auront le choix d'une alternative végétarienne pour participer eux aussi au lundi vert et ainsi réduire, voir arrêter leur consommation de viande. Une avancée importante, car nous parlons de plus de 60 millions de repas par an, et entre 400 000 et 500 000 repas servis le lundi. Toujours de nouvelles idées chez les multinationales pour duper le consommateur. Au lieu de remettre en question certaines recettes jugées comme néfastes pour la santé ou la planète, plusieurs marques misent sur la supercherie. C'est le cas de Nutella.
En effet, nous retrouvons désormais sur les pots de Nutella, un QR code, c'est à dire un code que l'on peut scanner pour tomber sur le site de la marque. Quel est le problème? C'est l'emplacement de ce QR code qui se trouve au-dessus du code-barre. Or ce code-barre est très utile pour les applications de consommateurs telles que BuyOrNot ou Yuka, pour connaitre les propriétés nutritionnelles du produit. Le problème est que le scanner ne fait pas la différence entre un code-barre et un QR code, et donc la recherche ne peut pas aboutir car le QR code brouille la piste. Pourquoi faire cette petite mascarade? Pour empêcher les consommateurs de vérifier les ingrédients, et ainsi se rendre compte que Nutella, bien connu pour être trop gras et trop sucré, est noté E (soit la pire note) sur Nutri-score, la pire note sur Nova, évaluant le taux de transformation, la présence d'un additif, et bien sur la présence d'huile de palme. D'ailleurs sur BuyOrNot, on découvre que deux campagnes de boycott sont en cours contre la marque du fait de la présence d'huile de palme. Pour contourner ce petit jeu des industriels, il suffit de cacher le QR code qui se trouve en haut du code-barre pour pouvoir scanner en toute tranquillité. Bien que l'on soit au courant que Nutella ne soit pas sensible à la protection de l'environnement ou de la santé, nous pouvons constater que cette tentative de désinformation est scandaleuse. Ces entreprises vont devoir comprendre que les consommateurs continueront à délaisser leurs produits tant qu'ils ne décideront pas à agir, en modifiant leurs recettes. Les chiffres le montrent, Nutella a perdu 10 points de parts de marché tandis que des marques sans huile de palme sont en plein boom. Un effet de surprise s'est glissé dans ce nouveau sommet pour le Climat qui réunit depuis quelques jours les chefs d'États à New York. Comme c'est le cas depuis la COP 21, les diplomates et autres politiques se sont rassemblés à New York, pour évoquer, dans de beaux discours, la nécessité de protéger notre planète.
En tête de file, nous avons bien évidemment, notre Président. En effet, Emmanuel Macron, a émis un puissant message contre les pays n'ayant pas pris d'engagements climatiques, dont notamment celle de la neutralité carbone en 2050. Emmanuel Macron, sacré champion de la Terre l'année dernière, a travaillé ses éléments de communication pour apparaitre en véritable sauveur du climat. Cependant, celui-ci ne s'attendait pas à ce qui s'est passé hier, lundi 23 septembre. En effet, après le discours de la jeune activiste Greta Thunberg, qui a dénoncé vivement l'inaction des pays riches, les jeunes ont décidé d'aller plus loin que de simples paroles. 16 jeunes dont Greta ont annoncé avoir porté plainte pour inaction climatique contre 5 pays pollueurs : la France, l'Allemagne, la Turquie, le Brésil et l'Argentine. Ces 16 jeunes venus de 12 pays différents, et âgés de 8 à 17 ans affirment que l'inaction climatique porte atteinte à la convention de l'ONU sur le droit des enfants. Une onde de choc dans ce sommet, qui ne plait pas à tous le monde. Emmanuel Macron dénonce les positions "radicales" de Greta Thunberg. Une déclaration soutenue par toute la panoplie de ministres, dont Blanquer, ministre de l'Éducation, évoquant que Greta en fait trop. Bien sur que ces jeunes en font trop. Et c'est justement le problème de notre société. Des jeunes sont obligés de porter plainte contre des Etats pour que l'on commence à se bouger. C'est grave. Il ne s'agit peut-être pas de la "meilleure solution" comme ont évoqués des hommes politiques, mais il s'agit de l'unique façon de faire réagir nos gouvernements. Un fort message vient d'être envoyé. Nous continuerons à nous battre par tous les moyens possibles pour que de véritables engagements politiques soient pris. Nous marcherons, nous bloquerons, nous porterons plainte, nous refuserons de consommer. Nous le ferons car c'est notre futur qui est en jeu. |
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