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Il est minuit en France quand les premiers résultats apparaissent. Le plus grand pays d'Amérique du Sud vient de choisir son nouveau président, Jair Bolsonaro. Raciste, homophobe, sexiste, climatosceptique et nostalgique de la dictature, le nouveau chef d'Etat brésilien coche toutes les cases pour diriger le Brésil 50 ans en arrière. Une vraie onde de choc lors des résultats, même si cela ne devait pas être une surprise. Par dessus tout, il y a un sentiment d'impuissance, face à cette vague populiste qui s'étend un peu plus à chaque élection. On peut se demander pourquoi se préoccuper d'un pays si loin, il suffirait de barrer le pays de sa liste des pays à visiter pendant les 5 prochaines années. Pourtant, cette élection est l'affaire de tous. Cette victoire est un électrochoc face à notre système politique en crise. Deux solutions s'ouvrent à nous. Soit nous ne faisons rien, et nous risquons de voir multiples dérives fascistes, soit nous décidons qu'il est temps de changer de système et de replacer l'individu au centre.
Poutine, Trump, Bolsonaro ou bien Salvini, les chefs d'Etats d'extrême-droite ne manquent pas dans l'échiquier politique international. Au lien de constater cette vague populiste comme une fatalité, il serait judicieux d'en expliquer la cause. Qu'est ce qui fait en sorte que nos populations se tournent vers des hommes à vocation autoritaire, jouant sur l'exclusion des minorités et sur une économie à très court terme? Plusieurs réponses peuvent être évoquées. Dans un premier temps, ces victoires soulignent une véritable perte de repère des classes moins aisées dans le tout économique depuis la mondialisation et le libre-échange. Nous avons tant misés sur les accords économiques et le développement de nos multinationales que nous avons oublié les individus qui se retrouvent à l'écart de ce système, et bien souvent qui vont en payer les conséquences. Ouvriers, employés, professeurs, infirmiers, auto-entrepreneurs et autres ne jouissent en aucun cas des flambées des côtes en bourse. Cependant, ils seront en première ligne lors d'une crise économique mondiale. Notre système est malade. Il ne s'agit pas ici de promouvoir un système communiste voulant mettre un terme aux propriétaires qui s'enrichissent. Il s'agit simplement d'un constat que notre système capitaliste ultra-libéral ne peut pas continuer ainsi. Un patron peut s'enrichir, mais peut-il gagner 500 fois plus que son ouvrier, de surcroit durant une période où la compagnie annonce une suppression d'effectifs? Pouvons-nous continuer à accepter que 100 milliards d'euros disparaissent chaque année a cause de l'évasion fiscale, quand au même moment, notre gouvernement annonce la suppression de postes d'enseignants et que nous assistons à une crise sociale dans nos hôpitaux et nos Ehpad ? Quand les actionnaires menacent ton emploi, comment ne pas tomber dans le piège du populisme qui véhicule une autorité rassurante et assure la protection des emplois du pays face aux multinationales étrangères. Une deuxième explication de la montée du populisme réside dans la violence du système politique. En effet, le désenchantement de notre classe politique traditionnelle passe par les multiples scandales réduisant la politique à des affaires de corruptions, d'influences et de négligences. Fillon, Balkany, Sarkozy, les affaires ne manquent pas en France pour se dégouter de la politique. Même constat de l'autre coté de l'Atlantique, les affaires de corruption du gouvernement brésilien avec des entreprises pétrolières ont détruit tout ambitions politiques pour le pays. Une possibilité s'est proposée, Jair Bolsonaro, l'anti-système. Pourtant, cette volonté de choisir une personnalité hors milieu n'a jamais fonctionné. Regardons Trump, cette personnalité médiatique et business man a mené sa politique autour de sa volonté de mettre un terme à l'establishment. Aujourd'hui, Donald Trump continue les cadeaux fiscaux à une certaine élite bénéficiant du soutien des géants industriels devenus ministres. Pourtant, les militants ne faiblissent pas. Il suffit à Donald Trump de véhiculer des messages de haine et borderline pour qu'une tranche de la population continue à le voir comme un homme anti-système. Trouver un bouc émissaire est la solution pour ne pas remettre en question sa politique. Si cette situation est bien triste, et si nous avons un sentiment d'impuissance, il n'est pas trop tard pour inverser la tendance. En tant qu'étudiant, comment pouvons-nous se battre contre l'extrême-droite et ses discours discriminants ? Nous devons nous impliquer dans notre système politique, revendiquer une société écologique et solidaire, arrêter de voter "contre" mais voter pour nos idées, et ne plus avoir peur de rêver grand. Nous avons tendance à nous retenir d'exprimer nos idées en pensant qu'elle ne sont pas assez classiques pour que le peuple adhère. C'est faux. Aujourd'hui des peuples adhèrent par dépit au fascisme. Ces même peuples doivent constater les bénéfices d'une société plus inclusive, plus écologique et moins économique. La jeunesse doit montrer l'exemple en s'impliquant davantage dans les décisions et ne pas rester passif. Il faut sortir de nos vies confortables pour comprendre que les conditions de vies en France sont très inégalitaires. Il faut comprendre pourquoi les gens pensent ne plus avoir d'autre choix que de voter extrême-droite. Nous devons présenter des alternatives digne de ce nom. Nous devons être la génération qui présentera un nouveau modèle social. Est-ce utopique de ne pas choisir entre l'ultra-libéralisme et le fascisme? Arrêtons de nous voiler la face, éduquons nous à la politique, à la sociologie et à l'histoire pour mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons et quels erreurs nous devons ne pas reproduire. Bolsonaro a été élu, mais la partie n'est pas terminé. Nous finirons par gagner, il suffit simplement de croire en ses ambitions, de croire que le changement est possible. J.R
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