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On ne connait pas son nom, on ne voit pas ses pubs à la télé, on ne peut pas la suivre sur les réseaux sociaux, et pourtant, l'entreprise pétrolière Perenco est bien réelle. Cette entreprise franco-britannique opère sous les radars dans plusieurs pays africains, notamment la RDC. Spécialisée dans l'extraction de pétrole de puits en fin de vie, elle récupère les chantiers de groupes comme Total. Si la multinationale est inconnue en France, les congolais la connaissent très bien. Et pour cause, l'entreprise est la seule a opéré dans le pays, et cela n'est pas sans conséquences.
Depuis 2001, Perenco s'est installé en RDC, et produit environ 20 000 barils de pétrole par jour. Etant la seule entreprise pétrolière sur le terrain, celle-ci bénéficie d'un monopole. Si la multinationale aurait pu être un facteur de développement pour la région, la réalité est tout autre. Dans la cité de Muanda, nommée "cité pétrolière la plus pauvre du monde" selon ses habitants, Perenco ne soutient aucunement les populations locales. Au contraire, l'extraction de pétrole, comme on peut le penser, pollue les eaux, les sols et l'air du pays. Déjà en 2014, un Rapport du CCFD-Terre Solidaire dénonçait l'impunité flagrante que jouissait Perenco en RDC: "Le rapport, fruit du recoupement de nombreuses sources documentaires et d’un minutieux travail d’enquêtes sur le terrain menées par le CCFD-Terre Solidaire, ADEV et la CERN, apporte de nombreux exemples d’une très forte pollution (sols, eau douce et marine, air) et d’une dégradation environnementale (déboisement, érosion) sur le territoire de Muanda où les populations sont pourtant fortement dépendantes de leurs ressources naturelles." (Rapport CCFD 2014) Fuites de pipelines, déchets d'extraction ou encore rejets de particules polluantes, Perenco pollue en toute impunité, sans aucune répercussions. En 2019, les associations Les Amis de la Terre et Sherpa obtiennent du Tribunal de Paris une autorisation de saisie de documents chez Perenco, par voie d'huissier, qui pourrait confirmer la culpabilité du groupe sur les pollutions causées. Cependant, en toute illégalité, Perenco a refusé de transmettre ces documents. Les associations ont du faire un nouveau recours, qui a abouti ce mois-ci à un refus juridique. Les Amis de la Terre et Sherpa ont du verser 3 000 euros à Perenco. L'impunité de Perenco crève les yeux. Dans une opacité financière totale, l'entreprise poursuit sa destruction néo-coloniale de l'environnement et des populations de la RDC. La France voit mais ne fait rien. Il est temps de lever cette impunité, de parler de cette affaire, de faire en sorte que Perenco n'agisse plus dans le silence. Pour vous faire rire, je ne peux pas finir sans vous parler de la stratégie de communication de Perenco qui s'engage à planter des arbres, déjà 100 000 en 15 ans en RDC. La bonne blague. L'entreprise ravage le pays à un point où les sols risquent de ne plus être fertile et l'air irrespirable, mais ils sont contents de nous vendre la plantation de trois feuillages. Merci à Raphaël Glucksmann, euro-député, pour la mise en lumière de cette catastrophe environnementale en cours. Sources : Raphaël Glucksmann (Page Facebook) https://www.amisdelaterre.org/perenco-en-eaux-troubles/ https://www.amisdelaterre.org/communique-presse/lopacite-continue-la-justice-refuse-de-donner-acces-aux-informations-detenues-par-la-petroliere-francaise-perenco/ https://ccfd-terresolidaire.org/nos-combats/partage-des-richesses/rse/rapport-du-ccfd-terre-4497
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