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Depuis plusieurs semaines, il fait beau (merci au réchauffement climatique), un moment propice pour commencer à planter des fleurs sur nos balcons! Attention, notre partenaire suisse, En Vert Et Contre Tout nous alerte sur le danger des plantes (non bio) pour les abeilles et autres insectes.. Le printemps est là, et l’envie de fleurir rebords de fenêtres, balcons et jardins se fait déjà sentir. En plus d’amener de la couleur à nos tristes façades, on œuvre pour la biodiversité en offrant du pollen aux insectes. Le geste est beau et part d’une bonne intention, mais attention aux plantes (non BIO) vendues en grandes surfaces et gardencenters! Pour que géraniums et autres plantes tapent dans l’œil du consommateur, les fleurs doivent être nombreuses et les pétales entiers.
C’est vrai! Qui achèterait un rosier déplumé? Alors, pour s’assurer une végétation luxuriante dans leurs rayons, les grandes surfaces et magasins spécialisés traitent la marchandise avec des engrais, pesticides et insecticides, dont certains sont directement impliqués dans l’effondrement des colonies d’abeilles. D’autre part, ces produits affectent gravement la santé des oiseaux, des organismes aquatiques et auraient également de sévères répercussions sur les humains. En avril 2014, Greenpeace Suisse sortait un rapport accablant: « Près de 80% des plantes à fleurs testées dans toute l’Europe sont contaminées par des pesticides toxiques pour les abeilles. En Suisse, il s’agit même de 100 % de ces plantes. Et plus de la moitié des pesticides analysés dans les échantillons suisses ne sont pas autorisés pour les plantes ornementales […] Le rapport Greenpeace « Toxic Eden » (en anglais) a analysé la teneur en pesticides de 35 sortes de plantes attirantes pour les abeilles (violettes, lavande, primevères etc.) provenant de centres horticoles, de marchés du bricolage et de supermarchés de dix pays européens. Seuls 2 échantillons sur 86 étaient exempts de produits chimiques, le reste en contenait un véritable cocktail. » Aujourd’hui, il n’est pas possible pour le consommateur de savoir avec certitude quels produits ont été utilisés pour traiter les plantes qui lui sont proposées. Les étiquettes n’en font pas mention. Pour éviter toute confusion, il est donc fortement conseillé d’acheter des plantes BIO. Toute la biodiversité est concernée! Abeilles principalement, coccinelles et papillons sont en danger, mais également tous les autres insectes nettement moins mignons, mais qui font pourtant partie intégrante de notre écosystème. Comme l’explique Caspar Bijleveld, biologiste et directeur du Papiliorama à Kerzers, (Suisse), la grande majorité des plantes vendues dans le commerce renferment des néonicotinoïdes, une classe d’insecticides apparue il y a près de 20 ans qui est 3 à 7000 fois plus toxique pour les insectes que le DDT (dichlorodiphényltrichloroéthane), l’insecticide organo-chloré le plus connu. Comme on pouvait le deviner, ces puissants néonicotinoïdes ne sont pas exclusivement réservés au marché du pot de fleurs et s’étendent à l’agriculture classique tout entière (sauf bio évidemment!). Ces insecticides sont aujourd’hui fortement soupçonnés d’effets nocifs sur les êtres humains. D’après une analyse publiée le 2 février 2017 dans la revue «Environmental Health Perspectives», les néonicotinoïdes auraient des conséquences néfastes sur le développement neurologique et seraient directement impliqués dans des cas d’autisme, de malformations cardiaques ou encore de troubles de la mémoire. Aujourd’hui l’étude sur les effets probables des néonicotinoïdes sur les humains n’en est qu’à ses balbutiements, mais elle ne laisse en rien présager quelque chose de bon. Depuis 2013, l’utilisation de trois néonicotinoïdes est suspendue en Suisse, suite à une publication de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), mais c’est loin d’être suffisant. Mais revenons à nos hannetons! En attendant, essayons de trouver des solutions à notre échelle. Une fois de plus, il faut favoriser l’agriculture biologique, pour nos fleurs aussi. Pour notre santé et celle de la biodiversité, pensez à acheter des plantes certifiées BIO, ou simplement, à planter des graines dès à présent pour en profiter pleinement dès l’arrivée du printemps! Pour protéger les abeilles:
1 Commentaire
Loris
3/26/2019 06:16:02 pm
Salut, attention à ne pas trop promouvoir les ruches d'abeilles domestiques, surtout en ville...elles sont très concurrentielles par rapport aux abeilles sauvages qui souffrent de cet engouement pour les " ruches en ville" déjà en surpopulation dans la plupart des grandes villes de France. Je peux te fournir des sources si besoin (je suis en déplacement sans mon pc).
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