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Au moment où sont écris ces lignes, des arbres tombent sous le poids des bulldozers dans la région de Sumatra. L'Indonésie et la Malaisie sont entrain de voir leurs forêts disparaître en un rien de temps. Ce massacre nous concerne tous puisque nous en sommes responsables. Notre consommation effrénée en huile de palme a des conséquences sans précédent sur une biodiversité unique. Les derniers rescapés vivent leurs derniers jours. S'il est nécessaire de faire un bilan alarmant sur la question de l'huile de palme, cela ne veut pas dire que le combat est perdu d'avance, au contraire, il s'agit d'un appel pour inverser la tendance. Tigres et orangs-outans en premier plan.Si le problème de la déforestation est bien connu de tous, cela reste un sujet assez vague où très souvent le consommateur n'a pas réellement conscience de l'impact de son achat sur les forêts. Je refuse de croire que l'homme est insensible aux questions environnementales. Cependant, dans nos sociétés consommatrices, nous avons tendance à oublier la provenance de nos produits et cette déconnexion permet à une poignée de personnes avides d'argent d'être à la source d'un massacre environnemental. Il est donc important de sortir de notre confort pour ainsi comprendre que nos modes de vie ont des conséquences. L'huile de palme est un très bon exemple. Aujourd'hui, l'huile de palme se retrouve dans plus d'un produit sur deux en supermarché et va jusqu'à remplacer le pétrole dans notre gazole. Conséquence directe : entre 1990 et 2010, plus de 40% de la forêt de Sumatra a disparu pour laisser place à de petits palmiers à huile. L'Indonésie est l'un des pays où la déforestation est la plus forte avec le Brésil. Chaque année, des feux de forêts criminels se propagent sur les îles tropicales pour que les multinationales puissent planter sur des zones sans forêt, et ainsi éviter d'être accusées de déforestation. Qui sont les victimes directes de cette barbarie? Les habitants de ces forêts sont bien évidemment les premiers concernés. D'un coté les indigènes sont chassés violemment de leurs terres, de l'autre, les animaux succombent à cette invasion. Le tigre de Sumatra est involontairement une victime principale de l'huile de palme. Cette espèce ayant besoin d'un espace de vie d'au moins 400km2, elle a du revoir ses exigences à la baisse. Le tigre de Sumatra se voit isolé dans des zones de plus en plus petites et divisées en sous-populations, un handicap majeur pour la perpétuation de l’espèce. On évaluait le nombre de spécimens adultes encore vivants à 618 en 2012, soit 124 de moins qu’en 2010. Aujourd'hui la WWF fait un bilan de 500 spécimens. D'ici 5 ans, le tigre de Sumatra pourrait déjà être un souvenir. Constat identique pour l'emblème des forêts indonésiennes : l'orang-outan se retrouve lui aussi sur la sellette. La menace de l'huile de palme pèse tout particulièrement sur l'orang-outan car les femelles se reproduisent tous les 8 ans. L'Union internationale pour la conservation de la nature évoque que d'ici 2025, les populations d'orangs-outans auront décliné de 82 % en 75 ans, soit seulement 3 générations pour un orang-outan. Les multinationales n'ont pas l'air concernées sur les enjeux causés par l'achat d'huile de palme pour la confection de leurs produits. Cependant, leurs consommateurs peuvent l'être. Il suffit aujourd'hui d'unifier les contestations pour pouvoir arrêter ce massacre environnemental. QUAND ILS PASSENT à l'actionDepuis maintenant plusieurs années, des voix s'élèvent pour condamner cette situation, placée sous silence par nos gouvernements et instances internationales (diplomatie oblige). Ces voix sont de plus en plus importantes et commencent à avoir un véritable impact sur l'opinion public. Des campagnes "sans huile de palme" voient le jour dans les rayons de supermarché et les lobbys malaysiens débarquent à coup de conférences dans l'hexagone pour se défendre. Nos actions ont donc un impact.
Dans un premier temps, de nombreuses associations sur le terrain ont eu un rôle important à jouer. De Kalaweit à la Sumatran Orangutan Society, ces gens dédient leurs vies pour combattre l'extinction forcée d'une biodiversité unique. De l'autre côté du globe, notamment en France, des consommateurs engagés s'activent pour sensibiliser la population sur l'huile de palme et ses méfaits. Depuis maintenant 1 an, le groupe Facebook "Agir contre l'huile de palme" diffuse des campagnes notamment via la distribution d'autocollants. Plusieurs pétitions ont vu le jour pour demander aux entreprises d'abandonner l'huile de palme à travers des programmes de substitution. C'est le cas de l'entreprise LU, qui fait face à une pétition réunissant plus de 215 000 signataires. De plus, des "start-up" font également leurs parts, comme Ecosia. Ce moteur de recherche plante des arbres grâce à l'argent généré pas votre navigation via les publicités. La plateforme a déjà planté des milliers d'abres en Indonésie. Les solutions existent. Que vous soyez une association, une "start-up" ou simplement un consommateur, vous avez les moyens de faire la différence. Vous ne voulez pas participer à la déforestation? N'achetez donc pas de produits contenant de l'huile de palme. Sources : National Geographic (2) spéciale dédicace à Matthieu Gazeau
10 Commentaires
Heroguelle
12/16/2017 08:06:36 pm
Soutien
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Helene LION
12/17/2017 11:19:35 pm
le Boycott de ces produits S'IMPOSE ..Honte à tous ces mercantiles !!
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BOULET
12/16/2017 08:57:40 pm
pour le respect de la biodiversité et du vivant
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Sylvia ZERBIB
12/16/2017 09:19:56 pm
Je boycotte tous les produits contenant cette saloperie
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Chantal bonnet
12/18/2017 12:36:54 pm
Toutes les associations environnementales doivent s'engager sur ce dossier qui est un des nombreux ou la biodiversité n'est pas respectée ! les citoyens nombreux sont prêt à vous soutenir !
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Maryse Durieux
12/19/2017 06:36:59 pm
J'ai boycotté l'huile de palme il y a longtemps déjà, lorsque j'ai constaté qu'en Malaisie, d'immenses camions décimaient les arbres natifs pour y planter des palmiers, plus rentables... Cet abattage massif mettait en danger la survie des populations locales, ainsi que des des animaux qui la peuplent depuis des décennies ! Demandons à nos politiciens - et à Nicolas Hulot, en particulier - de négocier afin que les terres soient rendues aux populations et l'abattage massif des forêts ancestrales interdit !
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Sylvie Ferhat
12/20/2017 05:02:44 pm
Entièrement d'accord avec vous, nous en tant que consommateurs-acteurs avons notre rôle à jouer tout comme ceux qui nous gouvernent qui doivent concrétiser leurs discours s'ils ne veulent pas se décrédibiliser comme leurs prédécesseurs !
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