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De Paris à Berlin en passant par Londres, les capitales européennes font face à une nouvelle forme de contestations. Exit les manifestations classiques avec des marches, dont certains questionnent leurs efficacités, le mouvement mondial Extinction Rébellion mène une semaine d'actions de désobéissance civile.
Que se passe t-il ? Une grande majorité d'entre nous avons, désormais, connaissance de l'urgence climatique et des conséquences de notre activité sur le vivant. Pourtant, quand on regarde nos gouvernements ou les plus grandes entreprises, nous avons l'impression que nous ne sommes pas sur la même page. Des banques qui soutiennent l'industrie fossile, Total qui souhaite importer de l'huile de palme pour faire du biocarburant, ou Bayer qui donne corps et âme pour son glyphosate, l'intérêt des multinationales est bien loin de l'intérêt général écologique. Extinction Rébellion fait de la désobéissance. En colère face à cette inaction politique, des "rebelles" d'Extinction Rébellion ont décidé de mener des actions chocs de blocage dans les capitales pour déranger, et ainsi interpeller de manière plus forte les autorités publiques mais aussi l'opinion général. En bloquant des ponts, des entreprises ou encore des magasins, XR souhaite dénoncer les principaux responsables du dérèglement climatique, et remettre en question notre système de consommation quitte à enfreindre la loi. Une nouvelle forme d'actions qui se veut non-violente et qui vient relancer le combat pour le vivant. Pourtant ce concept n'est pas nouveau puis-ce qu’il est théorisé par Thoreau en 1849, après avoir été jeté en prison pour avoir refusé de payer ses taxes, Celui-ci refusant de financer par celles-ci une guerre au Mexique. Bien que cette idée ne soit pas nouvelle, le débat sur cette forme d’action reste entière. Il faut toutefois comprendre un point. Ces actions sont primordiales pour plusieurs raisons. Dans un premier temps, elles médiatisent l'écologie, et permet de mobiliser des gens qui ne sont pas encore sensibles au sujet, c'est un peu le rôle de Greta Thunberg depuis 1 an. Il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas tous au même niveau d'engagement, et des actions qui nous paraissent trop simplistes, comme les marches pour le climat, peuvent être une première étape pour beaucoup de gens . Dans un deuxième temps, l'importance de ces actions réside dans le fait qu'elles nous dérangent. En effet, cela peut être chiant d'être coincé dans sa voiture car un pont est bloqué, que l'on ne peut pas accéder à un magasin ou bien que l'on soit choqué par un mode d'action mais être bousculé de notre quotidien confortable est une bonne chose. Dans nos journées plutôt routinières, nous avons tendance à laisser de coté des préoccupations moins visibles, à se protéger dans nos petits conforts. Pourtant, la crise écologique est toujours là, et les actions d'Extinction Rébellion viennent déstabiliser nos routines consuméristes. On peut être pour ou contre ces actions, mais à la fin de la journée, tous le monde aura pris conscience qu'il y a un enjeu non discutable : la crise écologique.
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Selon les chiffres de France 2, 98% des 18/24 ans se disent concernés par les enjeux écologiques. Et cette prise de conscience passe notamment par notre régime alimentaire. En effet, de plus en plus de jeunes décident d'arrêter de manger de la viande et du poisson pour des questions environnementales.
Nous connaissons bien les effets dévastateurs de la surproduction de viande dans le monde. Chaque année, 74 milliards d'animaux sont tués pour nourrir l'humain. L'industrie de la viande est l'une des plus polluantes : on estime que 85% des surfaces déboisées de la forêt d’Amérique du Sud ont été dédiées à l’élevage. De plus, elle contribue selon les Nations Unies à 14,5% des émissions totales des gaz à effet de serre. Si cela n'était pas suffisant, la viande épuise les ressources en eau. Pour produire un kilo de boeuf, il faut plus de 15 000 litres d'eau. A cela, s'ajoute bien évidement la souffrance animale qui est le résultat d'une cadence infernale de production considérant l'animal comme un simple produit. En France 95% des cochons et 99% des lapins sont élevés de manière intensive. Les vidéos chocs de l214 ont démontré la violence des abattoirs qu'ils soient bio ou non. Depuis plusieurs mois, le mouvement Lundi Vert à lancer l'initiative de ne plus consommer de viande ni de poisson les lundis. Une action qui semble bien symbolique mais qui au contraire à toute son importance. En acceptant de participer au projet, vous acceptez de rejoindre une étude scientifique sur le changement alimentaire lancée par le CNRS, l'INRA et des quelques universités. Cette étude va constater le changement d'habitude alimentaire et son impact sur la société et ainsi l'environnement. Aujourd'hui, Lundi Vert va encore plus loin, en créant un partenariat avec les Restaurants Universitaires du pays. Chaque lundi, à partir de la mi-octobre, tous les étudiants auront le choix d'une alternative végétarienne pour participer eux aussi au lundi vert et ainsi réduire, voir arrêter leur consommation de viande. Une avancée importante, car nous parlons de plus de 60 millions de repas par an, et entre 400 000 et 500 000 repas servis le lundi. Toujours de nouvelles idées chez les multinationales pour duper le consommateur. Au lieu de remettre en question certaines recettes jugées comme néfastes pour la santé ou la planète, plusieurs marques misent sur la supercherie. C'est le cas de Nutella.
En effet, nous retrouvons désormais sur les pots de Nutella, un QR code, c'est à dire un code que l'on peut scanner pour tomber sur le site de la marque. Quel est le problème? C'est l'emplacement de ce QR code qui se trouve au-dessus du code-barre. Or ce code-barre est très utile pour les applications de consommateurs telles que BuyOrNot ou Yuka, pour connaitre les propriétés nutritionnelles du produit. Le problème est que le scanner ne fait pas la différence entre un code-barre et un QR code, et donc la recherche ne peut pas aboutir car le QR code brouille la piste. Pourquoi faire cette petite mascarade? Pour empêcher les consommateurs de vérifier les ingrédients, et ainsi se rendre compte que Nutella, bien connu pour être trop gras et trop sucré, est noté E (soit la pire note) sur Nutri-score, la pire note sur Nova, évaluant le taux de transformation, la présence d'un additif, et bien sur la présence d'huile de palme. D'ailleurs sur BuyOrNot, on découvre que deux campagnes de boycott sont en cours contre la marque du fait de la présence d'huile de palme. Pour contourner ce petit jeu des industriels, il suffit de cacher le QR code qui se trouve en haut du code-barre pour pouvoir scanner en toute tranquillité. Bien que l'on soit au courant que Nutella ne soit pas sensible à la protection de l'environnement ou de la santé, nous pouvons constater que cette tentative de désinformation est scandaleuse. Ces entreprises vont devoir comprendre que les consommateurs continueront à délaisser leurs produits tant qu'ils ne décideront pas à agir, en modifiant leurs recettes. Les chiffres le montrent, Nutella a perdu 10 points de parts de marché tandis que des marques sans huile de palme sont en plein boom. Un effet de surprise s'est glissé dans ce nouveau sommet pour le Climat qui réunit depuis quelques jours les chefs d'États à New York. Comme c'est le cas depuis la COP 21, les diplomates et autres politiques se sont rassemblés à New York, pour évoquer, dans de beaux discours, la nécessité de protéger notre planète.
En tête de file, nous avons bien évidemment, notre Président. En effet, Emmanuel Macron, a émis un puissant message contre les pays n'ayant pas pris d'engagements climatiques, dont notamment celle de la neutralité carbone en 2050. Emmanuel Macron, sacré champion de la Terre l'année dernière, a travaillé ses éléments de communication pour apparaitre en véritable sauveur du climat. Cependant, celui-ci ne s'attendait pas à ce qui s'est passé hier, lundi 23 septembre. En effet, après le discours de la jeune activiste Greta Thunberg, qui a dénoncé vivement l'inaction des pays riches, les jeunes ont décidé d'aller plus loin que de simples paroles. 16 jeunes dont Greta ont annoncé avoir porté plainte pour inaction climatique contre 5 pays pollueurs : la France, l'Allemagne, la Turquie, le Brésil et l'Argentine. Ces 16 jeunes venus de 12 pays différents, et âgés de 8 à 17 ans affirment que l'inaction climatique porte atteinte à la convention de l'ONU sur le droit des enfants. Une onde de choc dans ce sommet, qui ne plait pas à tous le monde. Emmanuel Macron dénonce les positions "radicales" de Greta Thunberg. Une déclaration soutenue par toute la panoplie de ministres, dont Blanquer, ministre de l'Éducation, évoquant que Greta en fait trop. Bien sur que ces jeunes en font trop. Et c'est justement le problème de notre société. Des jeunes sont obligés de porter plainte contre des Etats pour que l'on commence à se bouger. C'est grave. Il ne s'agit peut-être pas de la "meilleure solution" comme ont évoqués des hommes politiques, mais il s'agit de l'unique façon de faire réagir nos gouvernements. Un fort message vient d'être envoyé. Nous continuerons à nous battre par tous les moyens possibles pour que de véritables engagements politiques soient pris. Nous marcherons, nous bloquerons, nous porterons plainte, nous refuserons de consommer. Nous le ferons car c'est notre futur qui est en jeu. Il y a quelques semaines, une simple affiche "en panne" sur un distributeur d'une gare a été partagé des milliers de fois sur Facebook. Un véritablement engouement pour les machines désuètes? Non, cette pancarte est, en fait, une action de désobéissance, où un individu a volontairement posé une affiche sur un distributeur pour que les voyageurs ne consomment pas cette junk food.
Bien que cela ne fasse pas du militant un grand rebelle, cette action est une belle méthode pour dénoncer les merdes qui nous sont vendues dans ces distributeurs. Chocolats à l'huile de palme, Sodas trop sucrés et petits gâteaux sur-emballés, la composition de ces distributeurs de gare ne fait plaisir ni à notre santé, ni à la planète. Après une première photo virale, des internautes sensibles aux questions écologiques ont décidé de reproduire le geste en placardant ces affiches dans plusieurs gares. L'un des "afficheurs" s'est exprimé en affirmant que ces pancartes été toujours en place 24h après. On peut toujours questionner le véritable impact de cette action, en considérant que cela n'a pas du toucher un grand nombre de gens, et que ce n'est pas une action sur le long terme. Mais on peut également regarder cela d'un autre angle, ces affiches ont évité l'achat, souvent compulsif, de plusieurs personnes. Il suffit que quelques personnes lancent le mouvement, et il pourrait y avoir une véritable remise en question de ces distributeurs inutiles dans nos gares. Défendre la planète au péril de sa vie, c'est le quotidien de milliers d'écologistes à travers le monde. Notre partenaire En Vert et Contre Tout évoque la situation alarmante en Iran, ou plusieurs activistes risquent la peine de mort. Gazé·e·s, arrêté·e·s, amendé·e·s, un peu partout sur la planète, les écologistes sont sanctionné·e·s pour leur engagement en faveur du climat. L’Iran s’illustre par ses mesures draconiennes.
En Suisse, ces dernières semaines, des militant·e·s écologistes ont écopé de lourdes amendes allant de 600 à 1000 francs ainsi que des peines pécuniaires de 30 à 60 jours amendes, pour avoir notamment bloqué les entrées de Credit Suisse à Zurich et à Bâle. Si ces sanctions sont choquantes, elles semblent dérisoires au regard des répressions que subissent les défenseur·e·s du climat en Iran. Un pays dans lequel défendre le climat peut entraîner une condamnation à la prison à vie ou encore à la peine de mort. En effet, le régime d’Ali Khamenei, le guide de la Révolution et plus haut responsable religieux et politique ne recule devant rien pour protéger les intérêts économiques des « Gardiens de la révolution ». C’est sous cette appellation que règne la gigantesque organisation paramilitaire, chargée du maintien de l’ordre et propriétaire de nombreux barrages et infrastructures qui contribuent drastiquement à la pollution de l’eau et de l’air. En Iran, la situation environnementale est catastrophique. La surpêche, les déversements de pétrole, la contamination de l’eau et des sols par les pesticides et l’accumulation de plastique ont notamment contaminé les eaux, jadis immaculées de la Mer Caspienne et du Golf Persique. La mauvaise gestion hydrique, conjuguée au changement climatique entraîne de graves pénuries d’eau. Enfin, de nombreuses espèces animales sont menacées, notamment le guépard asiatique. C’est précisément pour la protection de cette espèce en voie de disparition que sont poursuivi·e·s huit membres de la Fondation pour la sauvegarde de la faune persane. Arrêté·e·s en janvier 2018, lors d’une mission durant laquelle ils posaient des pièges photographiques pour pister l’animal rarissime, et accusé·e·s d’espionnage, ils croupissent toujours derrière les barreaux. Le directeur de la Fondation, Kavous Seyed-Emanin, un éminent scientifique canado-iranien est mort deux semaines après son arrestation dans la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran. Les autorités ont affirmé qu’il s’était suicidé, mais des doutes planent sur les circonstances de son décès. Le régime a refusé de rendre le corps à sa famille à moins qu’elle n’accepte de l’enterrer immédiatement sans procéder à une autopsie. En octobre 2018, les huit autres défenseurs de l’environnement ont été inculpé·e·s. Quatre d’entre eux ont été inculpé·e·s de « propagation de la corruption sur terre » et risquent d’être condamné·e·s à mort. Quatre autres d’espionnage et de coopération avec des États ennemis de l’Iran, des charges punies par 10 et 11 ans de prison. D’après les informations d’Amnesty International, le procès des huit scientifiques s’est tenu à huit clos le 30 janvier 2019. Suite à leur arrestation un an plus tôt, ils n’avaient eu accès à aucun avocat. Lors d’une visite à la prison, des proches des défenseur·e·s de l’environnement ont remarqué que certain·e·s présentaient des traces de torture, avec des dents cassées et des contusions sur le corps. Parmi les écologistes figure Niloufar Bayani, une femme de 31 ans qui a travaillé pendant cinq ans à Genève pour l’ONU. Durant l’une des audiences du procès, le juge lui a ordonné de sortir de la pièce après qu’elle ait dénoncé avoir été torturée. Elle avait expliqué que l’on avait menacé de la frapper, de lui injecter des hallucinogènes, de lui arracher les ongles et d’arrêter ses parents. Jugée trop « perturbatrice », elle n’a pas pu comparaître durant les dernières audiences de son propre procès. Chef du Ministère de l’environnement sous pression En Iran, le sort des écologistes est tributaire du bras de fer de différentes factions politiques. Les pouvoirs exécutif, parlementaire et judiciaire n’ont pas la même orientation politique. Le pouvoir juridique est dominé par une frange très dure, à laquelle appartiennent les Gardiens de la révolution et le Guide suprême, Ali Khamenei. Alors que l’exécutif et le parlement sont plus modérés, à l’image du président élu Hassan Rouhani. En mai 2018, une commission comprenant les ministres du Renseignement, de l’Intérieur et de la Justice ainsi que le supplément du président s’est penchée sur la détention des scientifiques et en a conclu qu’il n’y avait aucune preuve que ce soit des espion·ne·s. Des hauts représentants du gouvernement iranien ont demandé leur libération sans succès. En février 2018, à peu près au moment le directeur de la Fondation pour la sauvegarde de la faune persane est mort en prison, le chef adjoint du Ministère de l’environnement Kaveh Madani est arrêté durant 72 heures. Victime d’une campagne de diffamation et accusé d’appartenir à la CIA ou au Mossad, le scientifique de 37 ans a démissionné en avril 2018 et s’est vu contraint de quitter le pays. Dans une opinion publiée dans le quotidien anglais The Guardian, il appelle à la libération des écologistes et se dit chanceux de ne pas lui-même être en prison. Pénurie d’eau et répression violente Avec le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire en mai 2018 et le retour des sanctions économiques en août, les tensions se sont encore accentuées. Les militants environnementaux sont considérés par les autorités comme des menaces à la sécurité nationale, car leurs revendications s’opposent aux intérêts économiques des Gardiens de la révolution. Dans cette optique, le régime a procédé l’an dernier à une gigantesque et glaçante campagne de répression : plus de 7000 personnes ont été arrêtées, d’après Amnesty International. Parmi elles, au moins 63 militants écologistes ou spécialistes de l’environnement. Des centaines d’individus ont été condamnés à des peines d’emprisonnement ou de flagellation et au moins 26 manifestant·e·s ont été tués. Neuf personnes arrêtées dans le contexte des manifestations sont mortes en détention, selon l’organisation de défense des droits humains. L’Iran fait désormais face à une pénurie d’eau et une sécheresse sans précédent. D’après, un rapport du Conseil atlantique sur la pollution en Iran, moins de 40% de la population à accès à un système de traitement des eaux. Les déchets industriels et municipaux ainsi que les eaux usées des hôpitaux polluent les terres, les rivières et les nappes phréatiques. Ces eaux contiennent des pathogènes qui menacent la santé publique. Des millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Et l’érosion du sol en Iran y serait 2,5 fois plus importante que la moyenne des pays du monde. Depuis plusieurs semaines, les feux ravageant la forêt amazonienne ont indigné la toile. Des centaines de milliers d'internautes ont partagé les images impressionnantes de ces feux, que ce soit sur Facebook, Instagram ou Twitter. En quelques jours, le sujet est devenu omniprésent dans les médias, bien que cela ait pris 16 jours de feux en continu. Cette indignation a bousculé nos politiques. Emmanuel Macron en a fait un argument principal lors du G7. Toutefois, les résultats sont peu convaincants, seulement 20 millions d'euros d'aides pour les 7 pays les plus riches, c'est peu. À savoir que Léonardo DiCaprio a donné 5 millions d'euros.
Dans cette indignation, les internautes ont voulu apporté leur aide. Et c'est ce qu'il s'est passé à travers d'Écosia, le moteur de recherche qui plante des arbres à chaque fois que vous faites des recherches sur le net. En une semaine, le moteur de recherche a constaté une hausse de 1000% des téléchargements, du jamais vu. Grâce à cette mobilisation, la plateforme s'est engagée à planter 2 millions d'arbres supplémentaires au Brésil, s'ajoutant à un premier million. Écosia a déjà planté plus de 66 millions d'arbres dans des pays comme l'Indonésie, le Malawi ou encore le Pérou. Il ne s'agit pas seulement de planter des arbres, mais plutôt de créer de nouveaux écosystèmes, bénéfiques pour les locaux des régions reboisées. Il est vrai que planter des arbres à partir d'un moteur de recherche ne sauvera pas le monde, et que si nous ne changeons pas de mode de vie, nous irons droit dans le mur. Mais toutefois, Ecosia est un bon moyen de faire prendre conscience à la population mondiale la nécessité de préserver les forêts, et prouvent que l'on peut opter pour des pratiques plus responsables. Pour être le plus efficace dans la protection de l'Amazonie, et Écosia ne le cache pas, il faut réduire considérablement notre consommation en viande. En effet, une grande partie de notre viande est nourrie au soja qui pousse au Brésil, menaçant directement les forêts. De l'huile de palme dans une boisson, les industriels sont arrivés à ce niveau de bêtise. Depuis quelques jours, une photo circule sur les réseaux sociaux, ou l'on voit les ingrédients de l'Oasis Pêche-Abricot. On pourrait croire que la découverte tourne autour d'un nouveau produit chimique qui remplacerait encore un peu plus les dernières traces de fruits dans les sodas. Eh bien non, Oasis fait encore mieux en mettant de l'huile de palme dans sa recette. Contacté par le Jeune Engagé, Oasis n'a pas souhaité répondre à nos questions, dont notamment la grande question POURQUOI?
Il est difficile de trouver une réponse à cette question. Il est évident que la marque doit bien avoir une excuse à nous donner. Si Nutella se défend en évoquant la nécessité de l'huile de palme pour l'onctuosité de sa recette (argument démontable en goûtant du Nocciolata) on se demande bien ce que pourrait dire Oasis. Si cela peut presque faire rire, il s'agit également d'une situation alarmante. Jusqu'où les industriels iront-ils pour faire des économies? Mettre de l'huile, peu importe l'huile partait aberrant pour une boisson. Présente dans les gâteaux, dans le bio-diesel et maintenant dans les boissons, il est possible que demain nous trouverons de l'huile de palme dans nos vêtements. Rappelons que l'huile de palme est responsable de la déforestation de masse en Indonésie et en Malaisie et donc de la disparition d'une biodiversité rare comme l'orang-outan. En 50 ans, la moitié de la surface boisée de l'Indonésie a disparu. Il est temps de montrer aux industriels que leur volonté systématique de trouver les recettes les moins couteûses au dépend de l'environnement et de notre santé n'est plus possible. Pour l'instant, seul l'Oasis Pêche-Abricot est concerné, mais combien de boissons vont changer de recette si en tant que consommateurs nous laissons faire? Chaque été, dans les petites baies des Îles Féroé, au sud de l'Islande, l'eau se teint d'un rouge sang. Cette province autonome du Danemark aux 50 000 habitants est connue pour ses paysages magnifiques, mais également pour une tradition beaucoup moins jolie, le "grindadrap", soit le massacre de globicéphales dans plus d'une vingtaine de baies du pays. Hérité des Vikings depuis le V ème siècle, le grind consiste concrètement à ce que des bateaux encerclent des familles entières de dauphins pilotes, pour les coincer dans les baies aux eaux peu profondes. Dès lors, les pêcheurs, principalement masculins, profitent de la vulnérabilité de l'animal complètement désorienté pour l'égorger et le vider de son sang grâce à leurs grands couteaux. L'eau de la baie se transforme en baignoire de sang sous le regard de centaines de spectateurs, dont notamment des enfants, qui par la suite iront s'amuser avec les cadavres sur le rivage. Une situation difficile à imaginer quand à la violence qui se dégage de cette tradition. Bien que cette pratique ait pu avoir un sens dans les années 1700, où les habitants se nourrissaient grâce à cette chasse, il est difficile d'avoir le même discours aujourd'hui quand on sait que le Danemark a l'un des niveaux de vie le plus élevé d'Europe. Au contraire, la viande de dauphins-pilote est aujourd'hui dangereuse, la présence de métaux lourds et de substances toxiques a rendu l'animal non-comestible selon le corps médical féringien depuis 2008. Cette tradition n'est pas une question de survie alimentaire, mais plutôt une fête célébrant la virilité des hommes, poussés à chasser le dauphin pour se prouver. Une tradition mortifère qui participe également à la perpétuation de vieux schémas patriarcaux. Si cette pratique est le plus gros massacre de mammifères marins en Europe, les autorités et les gouvernement européens restent très silencieux sur cette pratique. Dénonçant souvent les pratiques peu scrupuleuses des japonais sur la pêche, l'Europe tente de détourner le regard de son propre territoire. D'autant plus que l'animal est protégé par la convention de Berne, en faisant un mammifère menacé, et dont le Danemark a signé en 1982. Toutefois, des voix s'élèvent partout en Europe mais aussi dans le pays. Des habitants des îles Féroé ont pris conscience de ce massacre inutile. Depuis les images rapportées par l'association Sea Shepherd, le pays se forge une bien mauvaise image chaque fois qu'une nouvelle battue a lieu. Pour plus d'informations sur la protection des mammifères marins, visitez le site de Sea Shepherd: Le groupe "Agir contre l'huile de palme" récolte 1000 euros pour protéger les forêts en Indonésie.8/7/2019 "L'indignation virtuelle ne suffit pas" c'est la phrase de ralliement du groupe d'action "Agir Contre l'huile de palme" sur Facebook. Ce groupe, réunissant plus de 3 000 membres visent à fédérer sur des actions concrètes contre l'huile de palme industrielle dans le but de sensibiliser les consommateurs sur les problématiques environnementales liées à cette huile. Leur moyen d'action passe par une distribution à grande échelle d'autocollants "L'huile de palme tue". Les membres, dispersés dans toute la France, militent par des séances de "collage" massif dans les lieux visités par les consommateurs. Aujourd'hui, plus de 25 000 autocollants ont été distribués. Depuis un mois, le groupe s'est donné l'objectif d'amasser 900 euros avec la vente des autocollants pour permettre de financer l'achat d'un hectare de forêt en Indonésie. En effet, comme nous le savons bien aujourd'hui, les dernières forêts d'Indonésie et de Malaisie sont grandement menacées par les plantations d'huile de palme et par les industries de charbon et de bois. L'association sur le terrain, Kalaweit, oeuvre depuis plusieurs années à protéger la biodiversité unique de ces deux pays, et particulièrement les gibbons, menacés de disparaitre au fur et à mesure que leur habitat se transforme en champs de palmiers. Mission accomplie pour le groupe Facebook, plus de 1000 euros ont été amassé lors de la distribution d'autocollants généreusement offerts par Stickers-Discount. Grâce à cet argent, l'association va pouvoir sécuriser 1 hectare et 1955 m2 de forêts, autant de forêts qui ne pourront être rasées. Le groupe "Agir contre l'huile de palme" démontre que les actions sur internet sont bien, mais que l'action directe sur le terrain est également indispensable. Que ce soit par le soutien d'associations, par des manifestations ou par le boycott de produits contenant de l'huile de palme, nous avons le pouvoir de protéger les dernières forêts. |
Un jeuneJeune de 20 ans, végétarien, allergique à l'huile de palme et soucieux de protéger notre planète pour offrir un avenir aux futures générations. SUjets
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