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Nous connaissons bien les ravages que font les plantations d'huile de palme en Indonésie et en Malaisie. Chaque jour, des hectares entiers de forêts disparaissent sous le poids des bulldozers dans le but de pouvoir planter toujours plus de palmiers à huile. Cet arbre est la source de l'huile de palme, cette huile que nos industriels raffolent car très rentable. Toutefois, si nous avons une image de déforestation dans la tête, il est difficile d'avoir des chiffres sur cette catastrophe environnementale qui se jouent dans l'ombre d'un pays rongé par la corruption. Greenpeace nous aide à y voir plus clair. Dans un communiqué du 21 août, l'association tente une nouvelle sensibilisation sur le sujet en créant une vidéo adressée aux enfants (voir ci-dessous). On y apprend l'histoire d'un orang-outan qui préfère rester dans la chambre d'une petite fille plutôt que de retourner dans sa forêt qui se fait détruire un peu plus chaque jour. Il est important de retenir un chiffre. 25 orangs-outans perdent la vie chaque jour a cause de l'expansion de l'huile de palme. Plusieurs raisons expliquent ce chiffre. Les orangs-outans perdent leur habitat et peuvent se retrouver dans des palmeraies ou il n'y a aucune nourriture pour eux, et donc meurent de faim. Ils sont aussi victime de la violence des abattages. Un orang-outan face à un bulldozer de plusieurs tonnes n'a pas beaucoup de chance de s'en sortir. Pour finir, un commerce illégal s'est créé en parallèle de l'industrie de l'huile de palme où les orangs-outans, souvent bébés , sont capturés pendant la destruction de leur habitat. Il est donc important de se rappeler de ce chiffre. Nous consommons de l'huile de palme dans la majorité des produits transformés en supermarché. Une cuillère de Nutella, un paquet de biscuit LU, un savon Dove ou un plein chez Total, ces actions qui paraissent tout à fait anodine coutent la vie de 25 orangs-outans par jour. Nous avons le pouvoir, en tant que consommateurs de faire changer les choses. Soyons responsables, lisons les étiquettes, évitons l'huile de palme. De plus, ce 8 septembre, sortons dans la rue partout dans le monde pour demander à nos gouvernements de protéger notre climat et notre biodiversité. ICI
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Depuis hier, tous les médias ont le plaisir de partager la nouvelle étude de l'UICN, l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Dans ce nouveau rapport international, le groupe constate les effets dévastateurs de l'huile de palme, et le danger de l'expansion des cultures sur la biodiversité et les forêts vierges. Cependant, ceux-ci expliquent que le boycott de l'huile de palme serait encore plus dommageable car le fait de remplacer l'huile de palme par une autre huile demanderait de plus grande parcelles cultivables. La solution serait de developper la filière de l'huile de palme durable. Toutefois, la demande de l'arrêt du boycott de l'huile de palme semble être un dernier appel de désespoir des lobbies du secteur, plutôt qu'une véritable étude. Tout commence par le fait que l'étude n'a pas compris pourquoi le consommateur boycott l'huile de palme. le boycott, hantise des entreprises.Il est important de rappeler les bases du boycott qui s'est développé, notamment en France, sur l'huile de palme. Ce boycott n'a jamais véhiculé la volonté de voir un jour disparaitre la filière. Tout le monde peut affirmer que l'huile de palme a des atouts, notamment dans sa consistance et qu'elle représente une huile comme une autre. Cependant, le boycott s'est renforcé et se développe encore aujourd'hui autour de l'idée que cette huile s'es imposée comme monopole dans la production de nos aliments. Cette surconsommation est la base de toutes les destructions. Le fait que la production de cette huile soit concentrée en Indonésie et en Malaisie à plus de 85% aggrave la situation. Si le consommateur n'évoque pas la volonté de voir une diversité des huiles plutôt qu'un vulgaire monopole de l'huile de palme, rien ne changera. Et la seule façon de montrer aux entreprises que nous voulons de la diversité, c'est par la possibilité de boycotter. En donnant une mauvaise image à l'huile de palme, on s'assure que chaque entreprise, et chaque nouvelle entreprise va réfléchir à deux fois avant d'introduire de l'huile de palme dans ses produits. Ce qui n'empêche pas les entreprises actuelles de continuer à utiliser cette huile. Le boycott apparait donc comme une volonté de trouver un équilibre dans la consommation d'huile de palme. Si nous ne faisons rien, la production pourrait tripler d'ici à 2050, or aucune certifications ne pourra protéger les dernières forêts face à un tel engouement.
L'étude évoque que changer d'huile serait dommageables car nécessiterait plus de parcelles. Ce que le rapport ne dit pas c'est que la majorité des huiles alternatives comme le colza et le tournesol poussent dans des régions agricoles comme en France ou aucune biodiversité n'est menacée si les normes sont respectées. On peut donc se permettre d'utiliser plus de parcelles dans des zones agricoles plutôt qu'avoir un meilleur rendement en plein coeur de la forêt tropicale. De plus, il est important de rappeler que certaines fonctions de l'huile de palme sont complètement inutiles. En effet, mettre de l'huile de palme dans le carburant se révèle être au même niveau environnemental que la réouverture des centrales de charbon par le président américain Trump. La volonté de Total de doubler l'importation d'huile de palme en France pour créer du "biocarburant" est complètement insensée. Ici, nous constatons que seul le boycott peut avoir un impact sur l'entreprise. (#BoycottTotal) Pour finir, l'UICN et les médias qui ont repris l'étude, font reposer les solutions sur les filières durables. Notamment la RSPO, une certification créée depuis une dizaine d'année qui tente de limiter au maximum la déforestation. Cependant, les limites de ces certifications sont bien connues. Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour la plupart des entreprises tant au niveau environnemental que social et sanitaire. Le boycott dès dernières années n'a jamais été aussi efficace pour accélérer le processus d'huile de palme durable. Certaines certifications dont la RSPO, se sentant menacées ont accentué les réglementations. Cependant, encore très peu d'entreprises sont condamnées pour des actes de déforestation et les pays producteurs restent encore très opaques sur les transactions de ce business juteux. Au moment même où cet article est rédigé, des dizaines d'hectares de forêts vierges sont entrain de disparaitre sous le poids des bulldozers. Tant que la tendance n'évolue pas, le boycott doit continuer car il représente l'unique pouvoir du consommateur. Si des contestations n'avaient pas hémergées depuis les 10 dernières années, les orangs-outans auraient probablement déjà disparu. A l'approche de l'année 2025, nous apprenons que tous les orang-outans sauvages ont disparu des forêts en Indonésie et en Malaisie. Cela n'est pas une surprise quand on constate qu'il ne reste plus un hectare de forêt sur les îles asiatiques. Malgré les avertissements des associations, les pétitions sur internet ou encore l'appel au boycott, la production d'huile de palme a continué d'augmenter dans le monde au détriment des forêts. Résultat, il n'y a plus de biodiversité en Indonésie, l'orang-outan n'est visible qu'au zoo et les glissements de terrains sont devenus événements récurrents dans le pays.
Pourtant, en 2018, nous avions encore le choix et la possibilité de réduire au maximum notre consommation en huile de palme. Nous pouvions regarder les ingrédients sur les produits. Les alternatives étaient abondantes ce qui ne limitait pas le consommateur dans ses achats. On savait que Total utilisait de l'huile de palme dans le biocarburant, on pouvait donc changer de station-essence. Le combat contre l'huile de palme était devenu une habitude pour beaucoup de citoyens engagés. Le changement était amorcé. Mais alors, pourquoi les forêts ont-elles disparues de l'Indonésie et de Malaisie? Si le combat était très actif en 2018, les années qui suivirent n'eut pas le même effet. Beaucoup de consommateurs n'ont plus fait attention aux produits qu'ils achetaient, par manque de temps ou par manque de volonté, les citoyens eurent d'autres préoccupations. Les publicités omniprésentes des industriels ventant l'huile de palme durable ont également eu leur rôle à jouer. En affirmant que l'huile de palme était désormais issue d'une agriculture durable, les consommateurs ont été victimes de ce que l'on appelle le greenwashing. Pourtant sur le terrain, la situation restait inchangée, les bulldozer démolissaient, et démolissaient encore sans état d'âme. Aucune réglementation, aucun contrôle ne pouvaient menacer leur business lucratif. Un univers à deux visages qui eut comme conséquence la destruction d'un lieu unique pour la biodiversité. En apprenant la disparition de l'orang-outan, les consommateurs se sont levés face aux industriels, le boycott n'a jamais été aussi puissant. Les entreprises se sont toutes engagées à replanter en Indonésie. Mais c'est trop tard. Retrouver une biodiversité en Indonésie n'est plus possible. La vie a été rayée de la carte. Le pays est devenu le symbole des conséquences de la mondialisation et de la course au profit. Si seulement le consommateur avait pris conscience du pouvoir de son portefeuille et de sa voix. Et si nous évitions ce scénario catastrophe? Les alternatives existent, réduisons notre consommation d'huile de palme, interpellons les industriels sur le sujet, faisons du bruit, soutenons les associations. N'abandonnons pas nos forêts pour notre simple confort. Un confort qui ne saurait être qu'éphémère, au lieu de pouvoir être durable, lui aussi. Johan Reboul Correction par Matthieu Gazeau La nouvelle avait choqué. Greenpeace et Les Amis de La Terre ont récemment affirmé que l'Etat était en faveur du projet de la bio-raffinerie à la Mède. Malgré le fait que Nicolas Hulot avait annoncé sa volonté de combattre la déforestation importée, ce nouveau projet pourrait être catastrophique pour les forêts. Le projet de Total qui vise à créer du biodiesel en mélangeant pétrole et huile végétale apparait dans un premier temps comme une bonne idée dans le but de réduire notre dépendance aux énergies fossiles. Pourtant, ce processus cache une réalité bien différente. Total s'apprête à augmenter l'importation d'huile de palme de 62% , soit 550 000 tonnes supplémentaires chaque année. En sachant que les forêts indonésiennes et malaysiennes sont déjà gravement en danger face à la production de cette huile, ce projet pourrait accélérer d'une manière catastrophique la disparition d'une biodiversité rare. vives contestations face à total.Ce projet parait totalement aberrant quand on sait que l'huile de palme, aujourd'hui, à très mauvaise presse. Dans l'alimentation, son utilisation a baissé d'environ 10%. Pourtant, Total est bien décidé à réaliser son projet. La multinationale joue sur le fait de notre dépendance à l'essence pour faire ce qu'elle veut. En sachant que nous serons obligé de faire le plein, Total a les pions en main. Toutefois, la contestation est vive face à ce projet. Le pouvoir d'Internet a encore frappé et rassemble des centaines de milliers de personnes contre ce projet. La pétition de SauvonsLaForêt.org s'apprête à dépasser les 200 000 signatures. Les vidéastes de Osons Causer ont également pris le sujet à coeur en lançant la vidéo : "Huile de palme dans le diesel, catastrophe pour le climat". La vidéo se rapproche du million de vues grâce à plus de 25 000 partages. Cette vidéo explicative, qui a le mérite d'être claire, évoque des chiffres qui font froid dans le dos. L'augmentation de l'importation d'huile de palme équivaudrait à plus de 4 milliards de pots de Nutella. En sachant que Ferrero représente aujourd'hui l'emblème de l'enjeu de l'huile de palme, on constate que Total va faire bien pire. Il reste encore à savoir si cette contestation se reflétera dans la consommation. Malgré l'aspect inévitable de faire de l'essence, plusieurs activistes appellent au boycott des pompes à essences Total et Total Access. De plus, certains usagers ont déjà rompu leur contrats d'électricité avec la marque. Sur Twitter, le hashtag #StopHuileDePalmeTotal vient d'apparaitre. Les Français se mobilisent face à un projet destructeur pour les forêts. Total doit renoncer. Il y a des entreprises qui misent sur le greenwashing pour continuer à vendre malgré leur impact sur l'environnement, il y en a d'autres qui ont décidé d'agir. C'est le cas de la chaine de supermarché britannique Iceland qui vient d'annoncer la fin de l'utilisation d'huile de palme dans ses produits d'ici la fin 2018. Cette décision unanime de la part de l'enseigne montre comme quoi un programme de substitution est possible contrairement à ce que pourrait nous faire croire certaines entreprises. Des labels innéficaces selon Iceland.C'est une annonce forte qui s'est produite il y a plus d'une semaine maintenant. La chaine de magasin Iceland représente une part importante du marché britannique. D'ici à la fin de l'année 2018, vous ne trouverez plus d'huile de palme dans tous les produits de la marque Iceland. Une action concrète qui représente plus de 500 tonnes d'huile de palme par an. Si il s'agit d'une quantité minime par rapport à la production mondiale, son impact est considérable. Iceland montre que les multinationales peuvent décider d'en arrêter avec la déforestation sans qu'il y est des impacts économiques négatifs pour l'entreprise. Cette décision a été réalisé après que Richard Walker, directeur du management pour Iceland Group s'est rendu en Indonésie (Kalimantan) pour constater la situation actuelle des plantations d'huile de palme. Le directeur évoque qu'il s'attendait à voir des palmiers à huile et de la déforestation, mais celui-ci ne s'attendait pas à une destruction de niveau industriel. Dans son témoignage vidéo, Richard Walker évoque "une zone de désastre environnemental" qui engendre déforestation, feux de forêts, déplacements de tribus et anéantissement d'une biodiversité rare. En constatant que les forêts sont entrain de disparaitre très rapidement et que l'orang-outan est maintenant en voie critique d'extinction, l'entreprise confirme que les labels d'huile de palme durable ne sont pas efficaces face à la déforestation. Leur réponse à cela est claire. Tant que l'huile de palme ne sera pas liée à une production durable, raisonnable et sans danger, la chaine de magasin n'en utilisera plus. Walker affirme que l'huile de palme à sa place dans l'alimentation mais ayant vu les résultats d'une surconsommation de cette huile, on ne peut plus continuer comme cela. La vidéo évoque également une situation très controlée en Indonésie où le gouvernement indonésien fait tout ce qu'il peut pour affaiblir la contestation et les investigations. Iceland prouve qu'un programme de substitution est possible dans tous les domaines, il suffit donc aujourd'hui que les multinationales prennent l'engagement de réduire au maximum l'importation d'huile de palme. Dans le cas inverse, la biodiversité indonésienne et malaisienne sont vouées à disparaitre. Greenpeace vient de publier un rapport sur le suivi de l'engagement qu'avaient pris les 16 plus grandes multinationales il y a 10 ans, à savoir zéro déforestation d'ici 2020 pour la production d'huile de palme. A deux ans de l'échéance, le résultat est loin des promesses . Si le manque d'actions de ces entreprises n'est pas surprenant, il met en lumière comment les certifications d'huile de palme "durable" représentent un simple outil de communication, connu sous le nom de "greenwashing". Sur les 16 entreprises visées, 9 ont refusé de partager leurs sources d'approvisionnement (Ferrero (Nutella), Colgate, Kraft-Heinz, Johnson and Johnson, Pepsico). Un manque de transparence qui révèle le manque d'engagement pour contrer la déforestation. Les 7 autres entreprises ont été plus transparentes, ( Mars, Procter and Gamble, Mondelez (LU) , Unilever ou encore Nestlé) en évoquant leur source d'approvisionnement. Cependant aucune d'entre elles n'a émis l'engagement de refuser l'approvisionnement de sept producteurs asiatiques ayant des liens avec la déforestation. Le constat est donc clair : malgré toutes les certifications possibles dont la RSPO (huile de palme durable), les entreprises n'arrivent pas à éviter la déforestation causée par l'huile de palme. Une nouvelle fois, les paroles ne sont pas suivies par de véritables actes. Toutefois, cela ne veut pas dire que les industriels ne se sont pas améliorés, on s'aperçoit qu'avec la pression des consommateurs, les entreprises renforcent leurs politiques comme Nestlé ou Ferrero en faisant des contrôles par satellite. Pourtant, pour Greenpeace, cela reste insuffisant tant que ces entreprises ne se seront pas engagées à zéro déforestation, en coupant les ponts avec les producteurs indonésiens et malaisiens ne respectant pas les forêts. ( Indofood et Felda) Greenpeace demande donc à ces entreprises de respecter leurs engagements en faisant le ménage dans leur sources d'approvisionnement ou bien en baissant leur consommation d'huile de palme. En tant que consommateurs, nous devons continuer de faire pression en refusant d'acheter les produits contenant de l'huile de palme, et ainsi faire baisser la demande. Nous avons le pouvoir, utilisons-le. source : Greenpeace https://www.greenpeace.org/international/press/15404/global-brands-divided-over-transparency-efforts-to-tackle-deforestation-for-palm-oil/ On aime entendre de bonnes nouvelles, surtout quand il s'agit de reforestation en Indonésie. En effet, la production d'huile de palme en Indonésie, sur l'île de Sumatra, est entrain de détruire un écosystème rare. Toutefois, des voix s'élèvent pour dénoncer ce massacre environnemental. En décembre dernier, l'association Sumatran Orangutan Society (SOS) a collaboré avec l'entreprise de cosmétiques éthiques LUSH pour amasser de l'argent pour la cause. 14,600 savons de la forme d'un orang-outan ont été produit, représentant les 14,600 derniers orang-outans en vie à Sumatra. Les savons se sont vendus comme de petits pains à travers l'Europe et cela a permis de récolter près de 125,000 livres (140 000 euros). Cet argent a permis le rachat de 50 hectares de palmeraies qui seront transformés en forêt rapidement.À la bordure d'un parc national, ces hectares pourront accueillir des orangs-outans et toute une nouvelle biodiversité. Lors de la coupe des palmiers à huile, la SOS a collaboré avec l'artiste lithuanien Ernest Zacharevic pour envoyer un message fort. Muni d'une tronçonneuse et d'un drone, l'artiste a gravé le terme S.O.S à travers la palmeraie (voir photo). Un message puissant pour évoquer le sort de l'île face aux multinationales friandes d'une huile à faible coût. Ces actions montrent que le sort de l'Indonésie et de la Malaisie n'est pas irréversible. Il est encore temps de protéger cette biodiversité, et cela passe par nos choix de consommation et par le soutien d'associations sur le terrain comme la S.O.S. Découvrez, ci-dessous, ce magnifique projet artistique. Depuis quelques semaines, Nutella a employé les grands moyens pour rétablir son image entachée par les méfaits de l'huile de palme. À travers des spots publicitaires, des affiches et des pages de journaux, Ferrero tente de faire passer Nutella pour une entreprise familiale, embauchant en France et opérant un total respect des forêts grâce à sa certification "huile de palme durable RSPO". Si ces affirmations sont tout ce que l'on souhaite, en réalité, Nutella est loin du compte au sujet de l'huile de palme. A travers un rapport de la FIAN, on constate que l'huile de palme durable est une vaste fumisterie. l'Huile de palme RSPO ne tient pas ses engagements. Il faut le reconnaître, l'entreprise Ferrero qui regroupe Nutella, Kinder ou encore Tic Tac est l'un des premiers groupes à s'être engagé dans une certification sur l'huile de palme durable. En 2004, un collectif d'entreprises, de distributeurs et certaines associations ont fondé de manière volontaire la RSPO (Round Table for Sustainable Palm Oil) pour agir face à la déforestation causée par leurs entreprises. Il faut rappeler que l'industrie du palmier à huile a été responsable de la disparition de près de 40% des forêts entre 1990 et 2005 sur les îles de Sumatra et Bornéo. Sur le papier, la RSPO a tout pour être une belle avancée et un espoir pour les forêts indonésiennes et malaysiennes (85% de la production d'huile de palme). Toutefois, sur le terrain, le constat est beaucoup moins satisfaisant. Si les entreprises ont signé une charte basée sur 8 principes fondateurs, leurs actions ne reflètent par leur engagements. La certification RSPO est impuissante. Celle-ci n'a aucun pouvoir de condamnation ou de sanction sur une entreprise qui enfreint un principe, notamment en déforestant. Surtout que les contrôles sont très peu existants. Au final, la certification RSPO apparaît comme un greenwashing de la part des entreprises pour rassurer leurs consommateurs. Pour l'instant, aucune mesure n'a réussi à ralentir l'engouement pour l'huile de palme qui sacrifie une biodiversité unique, un peu plus tous les jours. Si les entreprises se défendent en évoquant le bon rendement de l'huile de palme par hectare, le fait de l'hyper-concentration de la production de cette huile décrédibilise tout argument. Du point de vue humain, un rapport de l'association RAN montre comment des parcelles d'huile de palme "durable" sont la source de conditions de travail proches de l'esclavagisme. En effet, une enquête accable Indofood, principale distributrice d'huile de palme, pour maltraitance, travail d'enfants et mise en danger de ses travailleurs. “ 100 000 orangs-outans sont morts depuis les 16 dernières années à cause de la déforestation." Le marché de l'huile de palme représente un business juteux pour toute la chaine de production, excepté les travailleurs sur place. L'Indonésie et la Malaisie subissent la pression des multinationales pour détruire entièrement leurs dernières richesses. Si l'économie de ces deux pays tourne aujourd'hui autour de l'exportation d'huile de palme, cela n'est pas durable. Lorsque les dernières forêts seront abattues, on constatera que les terres sont appauvries, les cours d'eau empoisonnés. L'huile de palme est un poison qui tue lentement la région asiatique.
Il suffit d'une baisse significative du cours de cette huile, pour que ce soit des milliers de travailleurs dépendants qui soient touchés. Pour autant, ne rien faire mènera à la même conclusion. Ces pays ont besoin de diversifier leurs économies. Leurs écosystèmes uniques sont la raison pourquoi des millions de touristes se déplacent chaque année pour passer des vacances. L'Indonésie et la Malaisie pourraient booster le marché du tourisme en décidant de protéger les dernières forêts. De notre coté, nous avons le devoir de dénoncer ce véritable massacre environnemental. Grâce à notre portefeuille, nous avons le pouvoir de faire changer les choses. Il suffit de refuser d'acheter les produits contenant de l'huile de palme pour envoyer le message que nous ne soutenons plus les agissements des multinationales. L'huile de palme durable est aujourd'hui une plaisanterie, les entreprises doivent trouver de réelles solutions, et cela passe bien évidemment par une baisse significative de la production d'huile de palme. Nutella peut continuer à faire des publicités, ou bien ils peuvent aussi constater la prise de conscience de la population et décider de prendre au sérieux les consommateurs. sources : Dossier : Le mythe de l'huile de palme 100% durable (FIAN) http://www.fian.be/IMG/pdf/dospalmoliefr-1217-lrnb.pdf Dossier sur l'esclavage moderne (RAN) https://www.ran.org/suspend_indofood Suivre les actualités: Au moment où sont écris ces lignes, des arbres tombent sous le poids des bulldozers dans la région de Sumatra. L'Indonésie et la Malaisie sont entrain de voir leurs forêts disparaître en un rien de temps. Ce massacre nous concerne tous puisque nous en sommes responsables. Notre consommation effrénée en huile de palme a des conséquences sans précédent sur une biodiversité unique. Les derniers rescapés vivent leurs derniers jours. S'il est nécessaire de faire un bilan alarmant sur la question de l'huile de palme, cela ne veut pas dire que le combat est perdu d'avance, au contraire, il s'agit d'un appel pour inverser la tendance. Tigres et orangs-outans en premier plan.Si le problème de la déforestation est bien connu de tous, cela reste un sujet assez vague où très souvent le consommateur n'a pas réellement conscience de l'impact de son achat sur les forêts. Je refuse de croire que l'homme est insensible aux questions environnementales. Cependant, dans nos sociétés consommatrices, nous avons tendance à oublier la provenance de nos produits et cette déconnexion permet à une poignée de personnes avides d'argent d'être à la source d'un massacre environnemental. Il est donc important de sortir de notre confort pour ainsi comprendre que nos modes de vie ont des conséquences. L'huile de palme est un très bon exemple. Aujourd'hui, l'huile de palme se retrouve dans plus d'un produit sur deux en supermarché et va jusqu'à remplacer le pétrole dans notre gazole. Conséquence directe : entre 1990 et 2010, plus de 40% de la forêt de Sumatra a disparu pour laisser place à de petits palmiers à huile. L'Indonésie est l'un des pays où la déforestation est la plus forte avec le Brésil. Chaque année, des feux de forêts criminels se propagent sur les îles tropicales pour que les multinationales puissent planter sur des zones sans forêt, et ainsi éviter d'être accusées de déforestation. Qui sont les victimes directes de cette barbarie? Les habitants de ces forêts sont bien évidemment les premiers concernés. D'un coté les indigènes sont chassés violemment de leurs terres, de l'autre, les animaux succombent à cette invasion. Le tigre de Sumatra est involontairement une victime principale de l'huile de palme. Cette espèce ayant besoin d'un espace de vie d'au moins 400km2, elle a du revoir ses exigences à la baisse. Le tigre de Sumatra se voit isolé dans des zones de plus en plus petites et divisées en sous-populations, un handicap majeur pour la perpétuation de l’espèce. On évaluait le nombre de spécimens adultes encore vivants à 618 en 2012, soit 124 de moins qu’en 2010. Aujourd'hui la WWF fait un bilan de 500 spécimens. D'ici 5 ans, le tigre de Sumatra pourrait déjà être un souvenir. Constat identique pour l'emblème des forêts indonésiennes : l'orang-outan se retrouve lui aussi sur la sellette. La menace de l'huile de palme pèse tout particulièrement sur l'orang-outan car les femelles se reproduisent tous les 8 ans. L'Union internationale pour la conservation de la nature évoque que d'ici 2025, les populations d'orangs-outans auront décliné de 82 % en 75 ans, soit seulement 3 générations pour un orang-outan. Les multinationales n'ont pas l'air concernées sur les enjeux causés par l'achat d'huile de palme pour la confection de leurs produits. Cependant, leurs consommateurs peuvent l'être. Il suffit aujourd'hui d'unifier les contestations pour pouvoir arrêter ce massacre environnemental. QUAND ILS PASSENT à l'actionDepuis maintenant plusieurs années, des voix s'élèvent pour condamner cette situation, placée sous silence par nos gouvernements et instances internationales (diplomatie oblige). Ces voix sont de plus en plus importantes et commencent à avoir un véritable impact sur l'opinion public. Des campagnes "sans huile de palme" voient le jour dans les rayons de supermarché et les lobbys malaysiens débarquent à coup de conférences dans l'hexagone pour se défendre. Nos actions ont donc un impact.
Dans un premier temps, de nombreuses associations sur le terrain ont eu un rôle important à jouer. De Kalaweit à la Sumatran Orangutan Society, ces gens dédient leurs vies pour combattre l'extinction forcée d'une biodiversité unique. De l'autre côté du globe, notamment en France, des consommateurs engagés s'activent pour sensibiliser la population sur l'huile de palme et ses méfaits. Depuis maintenant 1 an, le groupe Facebook "Agir contre l'huile de palme" diffuse des campagnes notamment via la distribution d'autocollants. Plusieurs pétitions ont vu le jour pour demander aux entreprises d'abandonner l'huile de palme à travers des programmes de substitution. C'est le cas de l'entreprise LU, qui fait face à une pétition réunissant plus de 215 000 signataires. De plus, des "start-up" font également leurs parts, comme Ecosia. Ce moteur de recherche plante des arbres grâce à l'argent généré pas votre navigation via les publicités. La plateforme a déjà planté des milliers d'abres en Indonésie. Les solutions existent. Que vous soyez une association, une "start-up" ou simplement un consommateur, vous avez les moyens de faire la différence. Vous ne voulez pas participer à la déforestation? N'achetez donc pas de produits contenant de l'huile de palme. Sources : National Geographic (2) spéciale dédicace à Matthieu Gazeau J-25, Noël se rapproche rapidement. Les grandes enseignes ont déjà sorti une ribambelle de chocolats et de parfums. Le mois de décembre est évidemment un mois très privilégié pour la consommation à outrance. Pour autant, pleins de belles alternatives existent pour faire plaisir à ses proches tout en veillant sur son impact social et environnemental. Le Jeune Engagé a donc décidé de mettre en valeur jusqu'à Noël, les alternatives écoresponsables qui devraient se retrouver sous votre sapin. Le SAvon LUsh pour contrer la déforestation en malaisie.La marque de produits pour le corps Lush lance aujourd'hui un savon en forme d'orang-outan dans le but de sensibiliser sur le fléau de la déforestation causée par l'huile de palme. 14 600 savons sont en vente en édition limité représentant les 14 600 derniers orangs-outans sur l'île de Sumatra. De plus, un shampoing solide "SOS" est également disponible. Tous les bénéfices de cette campagne seront reversés à la Sumatran Orangutan Society dans le but de financer le rachat de 50 hectares de terres. Ces 50 hectares anciennement consacrés à la production d'huile de palme sont situés à Bukit Mas, à la frontière de la forêt primaire. La SOS estime qu'il est important d'utiliser ces 50 hectares comme zone tampon, de façon à empêcher l'agriculture d'empiéter sur la forêt autant qu'elle le fait actuellement. Cela signifie aussi que cette zone, actuellement vide de toute faune et flore sauvage, redeviendra un habitat à biodiversité riche pour de nombreuses espèces menacées. Ce terrain sera rendu à la nature. "Aujourd'hui, les forêts indonésiennes continuent d'être victime de l'une des destructions les plus rapides du monde : en cinq ans seulement, de 2008 à 2013, pas moins de 80 316 hectares de forêts ont été rasés." |
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